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Du Hawkwind inédit sur le blog, champagne, caviar, petits gâteaux et putes sous la table ! (hum...) Bon, la dernière fois qu'on a causé de ce groupe, de mémoire (mais c'est facile pour moi de dire ça : j'ai été vérifier), c'était en juillet dernier, le 16 précisément, à l'occasion de la dernière chronique d'un petit cycle consacré au groupe, j'avais notamment proposé The Chronicles Of The Black Sword (le 16 juillet, justement) et une nouvelle chronique pour le double live de 1973, Space Ritual. Hawkwind, groupe que j'adore, même si je n'ai au final que peu de choses d'eux (il faut dire qu'ils en ont usiné, des albums, et je ne compte pas les lives...), est mondialement célèbre pour avoir accueilli en son sein le bassiste Lemmy Kilmister, futur membre fondateur de Motörhead (groupe dont le nom vient du titre d'une chanson de Hawkwind, justement). Lemmy n'est pas un membre fondateur, il intègrera le groupe en 1971, après la sortie de leur deuxième album In Search Of Space. Il chantera de ci de là au sein du groupe, qui le virera en 1976, après la tournée de Warrior On The Edge Of Time (1975). Pour beaucoup, la période pendant laquelle Lemmy a officié à la basse, 1971/1975, est le sommet d'Hawkwind. C'est aussi pendant cette période qu'officiera la danseuse Stacia, une géante qui dansait nue et couverte de peinture et de tatouages, sur scène. Toute une époque.

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Après le départ des deux (Stacia quitte d'elle-même le groupe en 1976, Lemmy est donc lourdé à la même époque), Hawkwind, qui entre temps a changé de label (de United Artists, ils passent sur Charisma, label de rock progressif chez qui étaient Genesis et Van Der Graaf Generator), sort l'album Astounding Sounds, Amazing Music, en 1976. Un disque très moyen sur lequel joue le bassiste Paul Rudolph, et le chanteur et parolier Robert Calvert (qui fit partie du groupe à l'époque du Space Ritual), un album plat et sans envergure (mais sorti sous une pochette sublime). Le groupe, en 1977, enregistre son successeur, Quark, Strangeness And Charm (le titre fait allusion à la physique quantique : l'étrangeté et le charme sont deux des critères du quark), album qui verra Paul Rudolph se barrer pendant les sessions, et remplacé par Adrian Shaw. Entre temps, le batteur Alan Powell et le saxophoniste Nik Turner (membre fondateur) se sont barrés. Du groupe originel ne reste plus que Dave Brock (chant, guitare, synthétiseurs). Robert Calvert est encore là, de même que le claviériste Simon House et le batteur Simon King (oui, le groupe a eu deux batteurs à une époque). Produit par le groupe, Quark, Strangeness And Charm se devait d'être supérieur au précédent album, dont le meilleur morceau était un instrumental au titre ridicule (The Aubergine That Ate Rangoon). Mission accomplie ?

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Hé bien, force est de constater que oui. Sans être non plus un album exceptionnel (la grande époque est loin), ce septième opus studio est une assez bonne surprise, un album moins expérimental que de coutume, toujours assez space, mais assez commercial en même temps. Pas de quoi passer en radio non plus, quand même. L'album sera très bien accueilli par la presse, surtout après le marasme du précédent album. Le groupe, comme à son habitude, multiplie les références dans ses chansons, Damnation Alley (morceau le plus long, 9 minutes, et un des sommets de l'album) tire son nom et son inspiration d'un roman de l'écrivain de SF/Fantasy Roger Zelazny, The Iron Dream se base sur l'oeuvre du compositeur Gustav Holst, et est un instrumental. The Days Of The Underground parle des débuts du groupe, Hassan I Sahba titre son nom du nom du Vieux de la Montagne, légendaire chef de la secte des Assassins, et entremêle cette légende (réutilisée par Burroughs, notamment) avec l'actualité récente (attentats, Palestine, OPEP). Un excellent morceau au demeurant. Mais des excellents morceaux, ce cru 1977, le dernier sous le nom de Hawkwind jusqu'en 1979 (en 1978, le groupe sortira un album sous le nom de Hawklords, 25 Years On, très new-wave et assez moyen, suite à des brouilles juridiques sur le nom de Hawkwind, qui sera réglée par la suite), en contient pas mal. On peut même dire qu'il s'agit d'un des meilleurs albums du groupe, passés les sommets de l'Âge d'Or (la période Lemmy), qui restent indépassables. Mais un fan de space-rock, de rock progressif, du groupe, ne devrait pas passer à côté de Quark, Strangeness And Charm

FACE A

Spirit Of The Age

Damnation Alley

Fable Of A Failed Race

FACE B

Quark, Strangeness And Charm

Hassan I Sahba

The Forge Of Vulcan

Days Of The Underground

The Iron Dream