Courage, c'est bientôt fini (le 3 novembre, normalement) ! Mais en attendant, il va falloir encore un peu de patience, les mecs, à qui ce cycle George Michael vous hérisse les poils du derche (et à propos de patience...dans deux jours, c'est fini, avec un album qui s'appelle...Patience ! Drôle, non ? Ouais, je sais bien que non). Bon, l'autre jour, j'ai essayé de tirer le plus possible la corde à linge pour parler de Older, sorti en 1996, le troisième album solo de Michael, album sorti après cinq ans de silence radio au cours duquel il a lutté avec sa maison de disques, l'a quittée finalement, pour partir chez Virgin (qui héberge son propre label, Aegean). Older n'était pas une merde, non, mais un album franchement longuet, décevant, monotone, malgré quelques bonnes chansons (Jesus To A Child, très belle). Après ce disque, qui marchera moyennement aux USA mais très très bien partout ailleurs, George Michael sortira un best-of, en 1998. Et l'année suivante, il sort son quatrième album studio : Songs From The Last Century. Bon, première chose à dire : je ne vais pas dire ici que l'album est trop long, parce qu'il ne dure que 43 minutes, douche comprise (on y trouve un morceau caché en fond de piste du dernier morceau, et les 43 minutes incluent ce morceau caché et la minute de silence juste avant), et 43 minutes, hein, c'est pas la mort à Venise, loin de là. Ensuite, la pochette, rouge et noire, montrant George Michael de profil, devant une vue de gratte-ciels, une expression un peu attends demain avant de venir m'emmerder, mon gars (mais c'est peut-être le contraste rouge qui rend son regard aussi sévère), n'est pas particulièrement belle, certes, mais ça peut aller.
Enfin, ce disque, c'est un peu l'intrus dans la discographie de Michael : c'est un disque intégralement, entièrement, totalement, [insérez ici un quatrième synonyme de votre choix] constitué de reprises. Un peu de tout, d'ailleurs : aussi bien The Police que Nina Simone, aussi bien U2 que Doris Day. Et de même que des albums tels que Kisses On The Bottom de McCartney, Sentimental Journey de Ringo, la trilogie 2015/2017 de Dylan ou A Little Touch Of Schmilsson In The Night de Harry Nilsson, Songs From The Last Century est à la sauce old school. Pas du tout à la sauce pop ou dance. On est ici en fait plus dans du jazz et du mellow. Autant le dire, c'est royalement chiant, la plupart du temps, même si, pour Roxanne de The Police (dont le clip a été tourné dans le Red Light District d'Amsterdam avec de vraies prostiputes, aucune actrice) et Miss Sarajevo de U2 (heureusement sans la participation, qui rendait l'originale assez chiante, de Pavarotti), et pour Brother, Can You Spare A Dime ? (une chanson de 1932), c'est correct, très correct même. Mais dans l'ensemble, c'est assez ennuyant à la longue, malgré que l'album soit étonnamment court (au passage, My Baby Just Cares For Me dure, ici, moins de 2 minutes !).
Je ne classe pas le disque dans les ratages, tout en insérant le tag, histoire de dire que ce n'est pas grandiose, et qu'il a bien failli se retrouver plonger dans les Sargasses du blog. Mais comme le précédent album du cycle s'y trouve, dans les ratages, et que le suivant s'y trouvera, et que le cycle ne contient que 5 albums, ça ferait vraiment sévère, même si je n'aime pas George Michael, juste certaines de ses chansons et un de ses albums. Songs From The Last Century (le titre de l'album est bien trouvé) plaira peut-être aux amateurs de ce genre de musique ou d'exercice de style (reconnaissons que Michael chante bien, sa voix se prête bien à ce genre de chansons et d'arrangements jazzy/crooner), mais j'imagine que ses fans furent déçus à l'époque, et d'ailleurs, l'album n'a pas fait une carrière monumentale dans les charts. Vite écouté, vite oublié, en ce qui me concerne.
Brother, Can You Spare A Dime ?
Roxanne
You've Changed
My Baby Just Cares For Me
The First Time I Ever Saw Your Face
Miss Sarajevo
I Remember You
Secret Love
Wild Is The Wind
Where Or When
It's All Right With Me (morceau instrumental caché en fin de piste)