Vous savez quoi ? Je me suis rendu compte d'un truc : hormis un de ses albums solo (Private Dancer), quelques Top Musique la concernant, et une petite poignée d'albums qu'elle avait fait avec son mari d'alors Ike, il n'y à vraiment pas grand chose sur le blog, concernant Tina Turner. Alors autant rajouter une petite pierre en abordant, aujourd'hui, un de ses albums, qui plus est un live, vous ne croyez pas ? Bon, on ne va pas revenir sur la carrière de Tina Turner, alias, de son vrai nom, Anna Mae Bullock. Aujourd'hui âgée de 80 ans, elle a pris sa retraite depuis une vingtaine d'années, et contrairement pas pas mal d'artistes qui disent arrêter et qui finalement, reviennent, de temps en temps, elle, depuis Twenty Four Seven en 1999, tient sa promesse. Bon en même temps, vu son âge actuel, on ne va pas lui demander de refaire un disque et une tournée mondiale, mais personnellement, je sais que je ne m'attendais pas à ce qu'elle tienne vraiment sa promesse. Elle coule des jours heureux (si elle n'avait pas une aussi débile profonde qu'Afida en guise de belle-fille, je pense que ça serait le top intégral pour elle) en Suisse, vers Zurich, elle a même obtenu la nationalité helvétique en 2013 et a par la même occasion renoncé, d'elle-même, à la nationalité américaine. Bon, tout ça pour combler un peu le premier paragraphe, mais je sais bien que vous vous en foutez un peu, hein ?
Vous êtes là pour qu'on parle de musique, je sais. Et on va en parler. En 1988, Tina Turner sort un live, un double live, bien généreux d'ailleurs, et qui, l'année suivante, récoltera un Grammy Award de la meilleure performance vocale rock féminine (ah, ces catégories à rallonge électrique des Grammy Awards, genre "Meilleur album de rock à tendance punk à chien/free-jazz enregistré par un artiste folk originaire d'Europe de l'Est mais ayant vécu une partie de sa vie en Asie mineure et ayant épousé une peintre Péruvienne d'origine cambodgienne née dans les années 60"...).
Tina Live In Europe est par ailleurs le premier live officiel de Tina en solo, et il offre 24 morceaux en vinyle, et 28 en CD, je précise en gras, en bas d'article, les morceaux présents sur le CD seulement. Je crois que le double vinyle dure dans les 105 minutes. Le double CD dure, lui, 126 minutes, plus de deux heures de show capté en divers endroits européens (Stockholm en Suède, Dortmund en Allemagne, Birmingham, Arena de Wembley et Camden Palace de Londres, Angleterre). Produit par John Hudson et Terry Britten, ce double live possède une très bonne qualité audio, tout juste faut-il préciser que l'ancienne édition CD, comme souvent avec les anciennes éditions CD, possède un son un peu mince, il faut monter le son plus fort que de coutume, mais peut-être a-t-il bénéficié d'une réédition remastérisée (mon édition CD est d'époque). Pour l'époque, sincèrement, c'est du bon boulot. Tout comme le contenu musical, la setlist, qui offre un sacré paquet de classiques de la Tigresse (The Best est absente ici pour cause d'inexistence au moment de la sortie du live, elle date de 1989, mais mis à part ça, les hits 80's sont là).
Pensez donc : What's Love Got To Do With It sur laquelle elle fait chanter le public, We Don't Need Another Hero (Thunderdome) du film Mad Max III (dans lequel elle jouait d'ailleurs), les reprises du Let's Stay Together d'Al Green et du Help ! des Beatles (méconnaissable), Private Dancer qui lui fut offerte par Mark Knopfler (Overnight Sensation, présente vers la fin du live, aussi) et qui est probablement sa meilleure chanson solo, de toute sa carrière... On a aussi des reprises de chansons qu'elle chantait autrefois, dans les années 60 et 70, quand elle était avec Ike son mari violent : Nutbush City Limits, River Deep - Mountain High, la reprise, époustouflante, du Proud Mary de Creedence Clearwater Revival, Land Of A Thousand Dances... Son album de 1986, le plus récent alors, Break Every Rule, offre 11 titres, et sur ces 11 titres, 8 sont présents ici en versions live, on peut parler d'une belle promotion (parmi les chansons figure Overnight Sensation). Plus fort, ce live offre des prestations avec le guitariste de blues Robert Cray (634-5789, A Change Is Gonna Come), avec Bryan Adams (It's Only Love, génial), avec Eric Clapton (Tearing Us Apart, excellent) et avec David Bowie (Tonight, que Bowie et elle chantèrent en duo sur l'album éponyme de Bowie en 1984, et Let's Dance, qui démarre par une courte reprise d'une chanson homonyme avant de passer à la chanson de Bowie). Knopfler ne participe pas, lui, au live, il n'a jamais été un fan de la scène en même temps. Au final, Tina Live In Europe est un très bon live de pop/rock/funk/soul, la Tigresse est en forme époustouflante, ses musiciens aussi, la production est, pour l'époque (et c'est de plus un assemblage de plusieurs concerts), excellente, on n'a pas le temps de s'ennuyer durant les 126 minutes du show...C'est vraiment du bon boulot !
FACE A
What You Get Is What You See
Break Every Rule
I Can't Stand The Rain
Two People
Girls
Typical Male
Back Where You Started
Better Be Good To Me
FACE B
Addicted To Love
Private Dancer
We Don't Need Another Hero (Thunderdome)
What's Love Got To Do With It
Let's Stay Together
Show Some Respect
FACE C
Land Of 1000 Dances
In The Midnight Hour
634-5789
A Change Is Gonna Come
River Deep - Mountain High
Tearing Us Apart
Proud Mary
FACE D
Help !
Tonight
Let's Dance
Overnight Sensation
It's Only Love
Nutbush City Limits
Paradise Is Here
Pour dire net, dès qu'elle a (heureusement) plaqué cet enculé de Ike, ça ne m'intéresse plus.
Elle s'est remise à cartonner après des années de vaches maigres, et c'est cool.
Mais ce créneau "pop-rock/variété funky FM" lui colle moyen au teint, je trouve.
Même Private Dancer, c'est limite pour mon goût.
Parce que si ça s'écoute sans douleur, ça passe aussi sans trop de traces.
Et puis, il a fallu supporter les crétins qui avaient du "la mamie du rock" en bouche dès qu'ils la voyaient, cette tristesse.
Ils diffusaient souvent ses concerts 80/+0 à la téloche dans les années 90, et c'était divertissant. Un peu vain, aussi.
Avec un pote, on en profitait d'être bien décalqués et on se piquait des fous-rires avec des détails.
Elle avait un sax bodybuildé à qui elle accordait trop de place.
Dès qu'il ramenait sa fraise, "revoila Pignolo qui a fini de décapsuler les Orangina..."... Taffe, rires idiots.
Merci pour ces moments, Tina.