Avec cet article, je pense, prend fin le cycle Teenage Fanclub, entamé en juillet, laissé en attente pendant presque trois mois avant de se relancer avec trois articles. Il me reste les deux premiers albums à aborder, mais sincèrement, ils ne m'intéressent pas trop. Si jamais le groupe ressort un disque, nul doute que je l'aborderai, ceci dit. Bon, sinon, j'ai récemment abordé le cas de Shadows, sorti en 2010, album franchement superbe, très imprégné de country-folk, et qui était le premier album du groupe avec le claviériste et guitariste David McGowan. Ce nouvel album, sorti en 2016, leur dernier à ce jour, est encore une fois fait à cinq membres, mais Gerard Love (basse, chant, auteur de quatre chansons ici), partira en novembre 2018. Ce nouvel album a en partie été enregistré en Provence (vers Carpentras) et en partie chez Raymond McGinley (guitare, chant) en Ecosse (vers Glasgow) et il s'appelle Here. Il offre 12 titres réglementaires pour un petit peu moins de 46 minutes. Encore une fois, on a un songwriting dispatché de manière démocratique au sein de l'album : trois auteurs/chanteurs : quatre chansons par tête de pipe. Chez le Fanclub, on se casse pas la tête avec ça.
Ca n'aura échappé à personne : la pochette de l'album (en boîtier digipack, d'ailleurs, avec un livret dépliant proposant les paroles) est sublime. Un dessin d'une belle chutea d'eau dans la nature, un dessin d'arbre sur le disque lui-même... Depuis Songs From Northern Britain (1996), depuis 20 ans donc, que le groupe n'avait pas sorti une aussi belle pochette d'album. Ca change. Si c'est une fois tous les 20 ans, on verra bien en 2036 s'ils sont encore en activité. Bon, sinon, Here reprend à peu près la formule de Man-Made : de la power-pop racée, assez folkisante par moments, moins que sur Shadows, plus rock ici en règle générale (Thin Air), mais pas noisy pour un paquet de billes. Je ne sais pas pourquoi je sens que je vais avoir du mal avec cette dernière chronique concernant le groupe (dernière chronique pour les albums, et de ma part, je précise), mais j'ai bien peu que ça soit le cas. En fait, quand j'ai écouté cette dernière livraison (pour le moment) des Ecossais, j'ai vraiment aimé ce que j'ai écouté, mais tout comme pour Songs From Northern Britain, j'ai senti que le groupe aurai pu faire encore mieux, ou alors c'est moi qui, tellement emballé par Shadows, n'a pas réussi à encore plus apprécier Here (de même que l'album de 1996, je l'ai aimé, vraiment, mais quand même moins que son précédent, Grand Prix).
Here est un excellent cru du groupe, encore une fois, il n'y à vraiment que l'album de 2002 fait avec Jad Fair qui me pose un petit peu problème. Les morceaux sont tous d'une grande qualité (I Was Beautiful When I Was Alive, I'm In Love, It's A Sign, Live In The Moment...), on a cette alternance de voix, des guitares qui tintinnabulent, ces ambiances calmes, douces, sucrées, mais qui ne négligent pas l'aspect rock de l'ensemble... Une excellente production, qui plus est, pour un album qui, en 2017, fut présélectionné parmi 20 albums pour être pressenti Album de l'année 2017 en Ecosse (finalement, il ne sera pas sélectionné parmi les 10 meilleurs de cette liste de 20, dommage). Ce n'est pas le sommet du groupe, mais tout comme Man-Made, c'est un cru certes un peu secondaire, mais tout de même franchement excellent, signé d'un groupe définitivement remarquable, et je ne saurai jamais suffisamment remercier JP et Leslie pour m'avoir donné envie de les découvrir !
I'm In Love
Thin Air
Hold On
The Darkest Part Of The Night
I Have Nothing More To Say
I Was Beautiful When I Was Alive
The First Sight
Live In The Moment
Steady State
It's A Sign
With You
Connected To Life
