Le cycle britpop est bien fini, mais j'ai quand même encore trois albums à rajouter, en bonus final si vous préférez. A chaque fois, ça sera un article sur un groupe n'ayant pas encore été abordé sur le blog, et qui, très certainement, ne le sera plus par la suite (en tout cas, me concernant). Aujourd'hui, c'est d'un groupe britannique (originaire de Hounslow, banlieue de Londres) que je vais vous parler : Dodgy. Ce groupe, peu connu dans l'ensemble, a été formé en 1990, a duré jusqu'en 1998 avant de se reformer l'année d'après, jusqu'en 2002, puis de resplitter et de se reformer en 2007 jusqu'à ce jour, où ils sont toujours actifs, dernier album studio en 2016, qui ne s'est pas super bien vendu (même pas classé, apparemment). Le groupe est constitué de Nigel Clark (chant, basse, un peu de claviers et de guitare), de Mathew Priest (batterie, percussions, choeurs) et d'Andy Miller (guitare, choeurs). Le premier album du groupe, éponyme, date de 1993, à la base le groupe avait aussi un claviériste, qui soit partira, soit sera viré peu après. Le deuxième album du groupe, Homegrown, date de 1994, c'est de cet album, pas leur plus gros succès commercial apparemment (le suivant, en 1996, Free Peace Sweet, se classera très haut en Angleterre, en 7ème position ; Homegrown, lui, se classera 28ème, ce qui est mieux que la 75ème place du premier, mais pas extraordinaire non plus). A noter que l'illustration ci-dessus est bien le visuel de l'album, mais pour une réédition récente. A la base, sous le nom du groupe, et au-dessus du titre, figure en fait la mention "The second Dodgy long player".
Homegrown est un album très court, qui ne souffre pas du syndrôme du morceau caché en fin de piste. Il dure en effet 42 minutes, pour 11 titres, le dernier fait 7 minutes, sans silence en final, c'est 7 minutes de musique. Ca à l'air con de préciser ça, mais en ces temps, les années 90, de remplissage éhonté de capacité CD avec du vent, un disque aussi court, sans ces gimmicks énervants propres à l'époque, ben c'est rare, et c'est rafraîchissant. Ce qui ne veut pas non plus dire que l'album est un chef d'oeuvre. Faisant du rock alternatif, affilié à la scène britpop, musicalement assez proche, par moments, d'Oasis ou de Blur, mais proche aussi de groupes de pop-punk genre Green Day ou The Offspring (en moins violent ceci dit), Dodgy livre ici un disque, certes, très sympathique, plutôt bien foutu, il faut le reconnaître. Staying Out For The Summer, le premier morceau, est même un petit classique du genre, qui fera un peu parler de lui à l'époque il me semble, Melodies Haunt You et le long Grassman final restent, aussi, assez longuement en mémoire après l'écoute de l'album.
Mais dans l'ensemble, Homegrown (qualifié parfois comme étant un des sommets de la britpop, je ne suis vraiment pas de cet avis) n'est pas un triomphe, et offre tout de même des morceaux un peu moyens, comme One Day, So Let Me Go Far et Waiting For The Day. Rien à dire sur le chant, la voix de Clark est très bonne, et on sent bien l'énergie qui traverse le disque, de morceau en morceau. Mais l'énergie, un peu punk, et quelques morceaux efficaces en ouverture et en final ne font pas un grand disque, et au final, un des points forts de l'album réside dans sa durée très restreinte. Plus long d'un quart d'heure, l'album serait, me concernant, de ceux que je n'écouterais jamais en entier, par lassitude. Déjà, je ne l'écoute jamais, je l'ai ressorti de son boîtier pour l'aborder, ça faisait bien 15 ans depuis la précédente écoute, et je ne suis pas certain d'avoir envie de le réécouter prochainement. J'étais même étonné de ne pas m'être débarrassé, d'une manière ou d'une autre, de l'album, pour tout dire ! Au final, ce n'est pas une merde, mais c'est un album passe-partout et, dans l'ensemble, inégal et sans doute surestimé. J'aime beaucoup sa pochette et son livret dépliant, en revanche !
Staying Out For The Summer
Melodies Haunt You
So Let Me Go Far
Crossroads
One Day
We Are Together
Whole Lot Easier
Making The Most Of
Waiting For The Day
What Have I Done Wrong ?
Grassman
So Let me Go Far s'est même payé le luxe de passer en FM à l'époque.
Même sur NRJ.
Mouillez vous la nuque en relisant cette phrase.