A1

Je ne sais pas si vous connaissez ce groupe, peut-être de nom seulement, mais il sera à l'honneur sur le blog par le biais de deux chroniques. Un p'tit tour et puis s'en va, comme on dit. Anathema est un groupe britannique fondé en 1990, et toujours en activité (mais avec des périodes de silence). A lire le nom du groupe, on pensera directement à de la musique bien sombre, bien violente, brutale, du metal, quelque chose de ce genre, pas vrai ? Pas très faux : à la base, Anathema, fondé par Darren White (chant, mais jusqu'à 1995), Duncan Patterson (basse, mais jusqu'à 1998) et les frangins Vincent (chant, guitare) et Daniel Cavanagh (guitare, chant, claviers), est un groupe de death-doom et de metal gothique. Après le départ de White en 1995, le groupe va évoluer vers des sonorités plus progressives et psychédéliques, moins brutales (sans toutefois renier leurs débuts). Au final, Anathema va faire du metal progressif un peu à la Porcupine Tree ou Dream Theater. En 2003, le groupe sot son septième album studio, A Natural Disaster, sur le label Music For Nations (qui disparaîtra en 2004, mettant le groupe dans une position compliquée : ils ne referont, ensuite, un disque qu'en 2008). Au moment de la sortie de ce disque, Anathema est constitué des deux frangins Cavanagh, de Les Smith (claviers, programmations), de John Douglas (batterie), de Jamie Cavanagh (basse, programmations). Lee Douglas, soeur du batteur, chante sur un titre, et fait désormais partie du groupe (pas encore au moment de l'album). 

A2

A Natural Disaster, sous sa pochette rouge à la fois sympa et un peu craignos (ces teintes ne font pas très subtiles), dure 55 minutes, offre 10 titres, et est, dans l'ensemble, un album assez floydien dans l'âme. Je me souviens d'ailleurs avoir acheté ce disque et l'autre que j'aborderai (We're Here Because We're Here, un titre un peu con, d'ailleurs) sur les conseils d'un collègue de boulot de l'époque (2016) qui m'avait dit que si j'aimais Pink Floyd et le hard-rock, alors je pense que j'aimerais Anathema...dont le nom de groupe me faisait penser, comme je le disais plus haut, à de la musique bien plus brutale qu'au final. Ou alors à du nu-metal à la con. Rien de tout ça. A Natural Disaster, album pas trop long et c'est très bien car on n'a pas trop le temps de s'ennuyer (pour moi, la cinquantaine de minutes, genre 50/55 minutes, c'est la durée parfaite d'un disque en CD, dans l'absolu), est effectivement du rock progressif parfois un peu brutal (Pulled Under At 2000 Metres A Second, les refrains de Harmonium et Balance, notamment), parfois assez expérimental (le vocoder et les programmations de Closer). Lee Douglas chante sur le morceau-titre, qui est une vraie merveille, et le morceau le plus long de l'album, Violence (un peu moins de 11 minutes) en est clairement un des sommets, ce qui est toujours cool quand il s'agit du morceau le plus long. 

A3

Malgré son titre, Violence n'est d'ailleurs pas un titre particulièrement violent, mais un morceau-fleuve offrant de belles envolées musicales, en plusieurs segments, à l'ancienne. Oui, ici, on a vraiment affaire à un groupe de rock progressif, un peu nerveux (du Pink Floyd hard, on va dire, parfois), très proche de Porcupine Tree. Le chant est très bon, les musiciens sont compétents au possible, la production (signée du groupe et Dan Turner) est efficace, pas épuisante. A Natural Disaster n'est peut-être pas le meilleur du groupe, je ne sais d'ailleurs pas quel est le meilleur album d'Anathema car je n'en connais que deux (l'autre, en ligne dans les prochains jours, est meilleur encore), et je n'ai pas l'intention de continuer la découverte ; j'ai aimé, mais je n'ai pas eu de coup de coeur non plus. Si vous aimez ce genre de musique et que vous ne connaissez pas encore, laissez-vous tenter. Chronique un peu courte, désolé, mais c'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet (Forrest, dégage).

FACE A

Harmonium

Balance

Closer

Are You There ?

Childhood Dream

Pulled Under At 2000 Metres A Second

FACE B

A Natural Disaster

Flying

Electricity

Violence