Et voilà : avec cet article prend fin, temporairement en tout cas (sur ce blog, rien d'impossible, vous le savez bien, donc qui sait, un jour peut-être, ça se poursuivra), le cycle Teenage Fanclub sur Rock Fever. Alors, après un Bandwagonesque fantastique, un Thirteen grandiose et un Grand Prix tellement magistral que je n'ai pas pu en parler convenablement, place à ce qui, sorti en 1997, est le sixième album studio du groupe écossais : Songs From Northern Britain. Après un Thirteen qui n'avait pas été bien reçu du tout et un Grand Prix qui, lui, fut acclamé comme un chef d'oeuvre (ce qu'il est), le groupe ne devait sans doute plus trop savoir sur quel pied danser. A l'arrivée, cet album, sorti sous une pochette qui est sans doute la plus belle, sinon une des plus belles, de la discographie de Teenage Fanclub (et j'ai été voir les autres sur le Net avant de dire ça : la pochette de Here, leur dernier album en date, est belle aussi, mais sinon...) et qui représente un stand de tir dans un beau site naturel, comment a-t-il été accueilli par la presse spécialisée ? Plutôt très très bien, il faut le dire. En 43 minutes (et en 12 titres), Songs From Northern Britain, un titre bien approprié parce qu'àprès tout, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, l'Ecosse est et sera toujours au nord de l'Angleterre, est il faut le dire une réussite de plus. Ca commence à devenir vaguement chiant, n'empêche.
De même que le précédent, c'est avec David Bianco que le groupe a produit l'album, qui sera un succès commercial important, leur plus important même (classé 3ème en Angleterre), de même que Ain't That Enough, le single principal sera, en Angleterre aussi, leur plus gros succès commercial. Songs From Northern Britain semble avoir pleinement profité du succès critique ahurissant de Grand Prix deux ans plus tôt : ceux qui ont découvert le groupe via l'album de 1995 se sont rués pour acheter le successeur, et n'ont pas été déçus là encore. Car ce qu'il faut dire, c'est que c'est encore une fois une réussite. Même si, des quatre albums que j'aborde, cet album, le deuxième que j'ai découvert après Grand Prix, est celui qui m'a le moins bluffé. Restons relatifs ; c'est tout de même incroyable. De la power-pop géniale, teintée de folk ici. Oui, de folk, enfin je trouve. L'album est un poil roots, pas trop, mais quand même un petit peu. Un peu americana, mais en version british ! Les chansons sont encore une fois de grande qualité, Start Again, Your Love Is The Place Where I Come From (titre de chanson un peu con-con, ceci dit), Planets, Winter, It's A Bad World, Ain't That Enough, stop ou encore ?
L'album s'écoute sans souci, pendant 43 minutes bien produites et tassées, mais clairement, sans m'être ennuyé (si l'album avait été plus long de vingt minutes, je ne dis pas, en revanche...), c'est tout de même un album qui ne m'a pas autant emballé que les trois précédents (dont deux, les deux premiers du cycle, que j'ai en fait découvert après lui, donc ce n'est pas un phénomène de lassitude, too much too fast, ce genre, ce qui peut ariver si on s'enquille dans un laps de temps rapproché trop d'albums d'un même groupe). J'ai tout de même vraiment aimé, et sans doute qu'au bout du compte, j'adorerai autant Songs From Northern Britain, un jour, que les trois précédents albums du cycle. Et j'ai envie de continuer de découvrir leurs albums, donc, comme je le disais en intro, nul doute qu'un jour ou l'autre, des albums comme Man-Made, Howdy !, Here ou A Catholic Education ne finissent abordés eux aussi. Mais pas pour tout de suite (à moins qu'un autre membre de l'équipe du blog ne veuille les faire, dans ce cas, allez-y, les mecs, je ne me suis pas réservé la discographie du Fanclub !). Un jour, donc, plus ou moins lointain. En attendant, des albums magnifiques (celui-là est vraiment excellentissime aussi) et je remercie JP et Leslie, qui m'ont encouragé à découvrir ce groupe vraiment fantastique.
Start Again
Ain't That Enough
Can't Feel My Soul
I Don't Want Control Of You
Planets
It's A Bad World
Take The Long Way Round
Winter
I Don't Care
Mount Everest
Your Love Is The Place Where I Come From
Speed Of Light
Ah ça, bon disque sur bon disque...
1997 doit être la dernière très grande année pour le rock britannique, je pense.