On approche de la fin du cycle Berger, avec cet album, un live, son troisième (après un double en 1980 et un simple en 1984), mais le premier que j'aborde de lui (au fait, si vous voyez des astérisques à la fin de certaines chansons dans le tracklisting plus bas, c'est pour indiquer les chansons qui, sur le CD, manquent à l'appel, soit 4 chansons en tout ; le CD, simple, contient en effet 19 titres, et le double vinyle, 23). A ce sujet, petit coup de gueule de ma part : je ne sais pas combien de temps dure le double vinyle, mais le CD, avec ses 19 titres, ne dure que 69 minutes. Compte tenu que la capacité de contenance maximale d'un CD est supérieure de 10 minutes, vous ne pensez pas qu'au moins un titre supplémentaire, ne serait-ce que le plus long des 4 qui manquent à l'appel, aurait pu être rajouté ? Après, il est clair que quand cet album est sorti, il l'a été directement en CD, et qu'en 1986, année de sortie de ce live, les CDs ne faisaient, maximum, que 74 minutes, donc je peux comprendre qu'à l'époque, ça ait été réduit autant. Mais le disque a été réédité depuis, alors de ce point de vue-là, aucune excuse. Vous n'allez pas me faire croire que WEA, maison de disques sur laquelle Berger sortait (via son propre label Apache depuis 1983 environ) ses albums, ne possède, pour ses rééditions, que des CDs de 74 minutes de contenance ! Enfin bref, c'était un petit coup de gueule de ma part, voilà, c'est fini.
Livret de l'édition K7 audio, déplié (où on se rend compte que définitivement, seule l'édition CD ne propose pas la totalité de l'album...)
Sinon, voici Au Zénith de Michel Berger, sorti en 1986 et proposant un concert (donné le 18 avril) de Berger au Zénith de Paris, en 1986. Sa pochette est amusante : une photo, prise sur scène, de Berger, guitare électrique en main, en pleine action. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai du mal à l'imaginer jouer de la guitare électrique, même s'il ne pose clairement pas pour la photo, ici, la photo ayant été prise sur scène. Mais c'était un pianiste à la base, et c'est surtout au piano qu'on le trouve ici. Au Zénith est un assez bon album live, à la qualité audio vraiment bonne. Alors en pleine promotion de /Différences, Berger offre, ici, quasiment tout son album de 1985, sauf les deux derniers titres, qui manquent, n'ont sans doute pas été joués live, du moins pas ce soir-là. Berger est ici entouré de Serge et Phlippe Perathoner (synthés), Francis Coletta (guitare), Alain Trecan (saxophone), Jannick Top (basse), Yves Sanna (batterie) et joue donc du piano. Les sonorités sont, purement, 80's, évidemment, vu l'époque du concert. Autant le dire, ça fonctionne très bien pour les morceaux les plus récents, ceux de /Différences (même si les synthés de Y'A Pas De Honte sonnent très cheap), mais pour les morceaux les plus anciens, comme Celui Qui Chante, Quelques Mots D'Amour, La Bonne Musique, Seras-Tu Là ? (qui manquent tout deux au CD, ainsi que La Groupie Du Pianiste et Voyou), ça fonctionne un peu moins bien. Et la voix de Berger est parfois noyée dans la reverb', à outrance.
Mais on a de grands moments, c'est clair, comme Les Princes Des Villes, Diego, Libre Dans Sa Tête, et un enchaînement miraculeux entre Quelque Chose De Tennessee (qu'il avait offerte à Hallyday l'année précédente), Si, Maman, Si (offerte à sa femme France Gall) et La Minute De Silence. Au début de celle-ci, Berger demande, solennellement, au public de ne pas applaudir à la fin du morceau et, en hommage à Daniel Balavoine, de marquer une minute de silence. Une fois cette sobre et courte version finie, le silence (qui ne dure pas une minute sur l'album, WEA n'allait pas foutre en l'air une minute de timing pour du vide), venant du public, est total. Mademoiselle Chang, en version assez funky, est efficace, Si Tu Plonges, qui la suit sur le CD (mais pas sur le vinyle, il y à La Groupie Du Pianiste entre les deux), et achève efficacement le live. Berger fait une petite minute en hommage à son public avant de faire une petite reprise, instrumentale ou presque, de Si Tu Plonges, et là, c'est fini. Dans l'ensemble, malgré les sonorités un peu datées, et malgré l'absence, sur le CD, de quatre morceaux (faut vraiment que je me prenne le vinyle...), ce live, pas le sommet du genre, est très correct. Il ne se vendra pas des masses (il se vendra bien mieux 6 ans plus tard, après l'annonce de la mort de Berger), ce qui est loin d'être un cas isolé chez Berger, hélas...
FACE A
Quand On Est Ensemble (Intro)
Quand On Est Ensemble
Les Princes Des Villes
Plus De Sentiments
Quelques Mots D'Amour
Celui Qui Chante
FACE B
Splendide Hasard
La Bonne Musique*
Diego, Libre Dans Sa Tête
Il Vient De Toi
Voyou*
FACE C
Seras-Tu Là ?*
L'Ange Aux Cheveux Roses
Chanter Pour Ceux Qui Sont Loin De Chez Eux
Quelque Chose De Tennessee
Si, Maman, Si
La Minute De Silence
FACE D
Y'A Pas De Honte
Mademoiselle Chang
La Groupie Du Pianiste*
Si Tu Plonges
On N'Est Pas Seul
Si Tu Plonges (Rappel)
On en voit une photo dans ce diaporama (désolé pour le lien people, je n'ai trouvé que ça) :
https://www.journaldesfemmes.fr/people/evenements/1875579-michel-berger-anniversaire-mort-photos/1875808-michel-berger-chante-pour-ceux-qui-sont-loin-de-chez-eux
Bon, c'est moins lourd que d'avoir un vrai piano en bandoulière, c'est sûr.
Je ne connais pas ses autres lives, mais j'aime bien celui-là, sorte de best-of, certes marqué 80's mais le groupe assure, (Jannick Top et sa basse dans Si tu plonges par ex) même si on a envie de dire : lâchez-vous plus !
Pour le coup de gueule, tout à fait d'accord avec toi. Combien de double vinyl live n'ont été réédités que sur un seul CD avec un contenu tronqué (Jethro Tull, Kansas et bien d'autres quand paradoxalement le double rouge des Beatles est édité en deux CD alors que tout tient sur un seul) ? Mais souvent les rééditions rétablissaient, voire enrichissaient le contenu. Pas pour Berger manifestement.