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Encore et toujours et toujours du Chuck Berry ! Mais, je pense que ce n'est pas pour vous déplaire. Et quand bien même, vous n'avez pas le choix !  On retrouve donc le légendaire rockeur du Missouri pour son quatrième album en studio. Mais, cette fois-ci, on change de décennie. En effet, Rockin' At The Hops, sorti sous une pochette... peu inspirée est le premier des années 60 pour Chucky. Et pour cause, il est sorti en 1960. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'après un Chuck Berry Is On Top sensationnel, ce quatrième cru ne déçoit absolument pas. C'est un véritable régal. On évolue à un très gros niveau. Certes, les succès ou les classiques n'y sont pas du tout abondants. Mais depuis quand un album ne contenant que peu ou pas de succès ou de classiques est-il un mauvais album. Si on raisonne comme ça tout le temps, il y aurait bien plus de mauvais que de bons albums. Allez, fini la parlotte, on attaque direct et ça va envoyer du pâté en croûte, croyez-moi.

Sur ce disque, on ne trouvera qu'un seul succès de Chuck Berry, mais attention, ce n'est pas n'importe lequel : Let It Rock. Une chanson qui, malgré une courte durée, est absolument géniale ! Et, juste comme ça, pour info, elle clôture le disque. On peut vraiment dire que le meilleur est gardé pour la fin. Ce qui ne veut pas dire que tout ce qui précéède cette chanson est à jeter aux orties, sûrement pas ! Quant aux classiques, il n'y en a qu'un seul : Bye-Bye Johnny qui est, on peut le dire, une suite directe de Johnny B. Goode. Ce n'est pas aussi monstrueux que le standard de 1958, mais c'est quand même sacrément bonnard. Chucky l'a jouée un peu feignasse puisque six des douze chansons qui composent l'album sont des reprises. Worried Life Blues, Down The Road A Piece, Confessin' The Blues, Too Pooped To Pop et I Got To Find My Baby sont cinq des six dites reprises. Mais toutes, je dis bien toutes, sont d'un niveau plus qu'excellent. Comme vous l'avez vu récemment, Worried Life Blues a fait l'objet d'une reprise la même année par John Lee Hooker sur House Of The Blues. C'est ça la magie de la musique : en venir à parler de John Lee Hooker dans un article concernant Chuck Berry. Quant à Down The Road A Piece, il me semble que les Stones y sont allés aussi de leur version en début de carrière. Mais, connaissant mal l'oeuvre stonienne d'avant Aftermath, je demande confirmation.

Mais, le feu d'artifices n'est pas fini mes petits potes ! Ce Rockin' At The Hops a encore de très belles choses à nous proposer. Des choses comme : Betty Jean, Childhoot Sweetheart et Broken Arrow valent plus que le détour. Encore une fois, on évolue à un niveau plus qu'excellent. Driftin' Blues, sixième et donc dernière reprise de l'album est également plus que sauvagement conseillée ! Mais dîtes-moi, on est en train de parler d'un album de Chuck Berry, alors, comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'instrumental dessus ? Il y en a bien un, mais qu'un seul et c'est Mad Lad, qui, au passage, clôture la première face. Je serai aussi direct que possible. Cet instrumental est aussi court (à peine plus de deux minutes) que génial. Je ne vois pas ce que je peux dire de plus à son sujet. Voilà ce qu'est Rockin' At The Hops : un disque d'à peine plus de vingt-six minutes mais qui s'impose comme étant un véritable indispensable de wok 'n'woll. Si vous ne l'avez toujours pas, je ne peux que vous encourager à vous le procurer. Et, je vous donne ma parole que vous ne serez pas déçus ! Et puis, franchement, comment être déçu avec Chuck Berry ? Je vous le demande !

Chuck_Berry_Performing_Before_White_Audience

 Face A

Bye-Bye Johnny

Worried Life Blues

Down The Road A Piece

Confessin' The Blues

Too Pooped To Pop

Mad Lad

Face B

I Got To Find My Baby

Betty Jean

Childhood Sweetheart

Broken Arrow

Driftin' Blues

Let It Rock