Découvert par le plus grand des hasards en farfouillant, il y à quelques mois, dans les bacs à solde d'un magasin culturel (oui, pendant les soldes les plus récentes, celles d'été), cet album est excellent. J'ignorais tout à son sujet, de quel groupe il s'agissait, la nationalité du groupe, leur style (un coup d'oeil à la pochette m'a cependant donné des pistes), l'année de sortie... Mais en tombant sur le coffret collector, vendu à 20 €, j'ai craqué. Coffre collector contenant le vinyle en picture-disc (visuel de pochette pour la face A, photo du groupe située en bas d'article, celle en noir & blanc, pour la face B) dans une pochette cartonnée ouvrante (je dis ça, car bien souvent, les picture-discs sont dans des pochettes plastifiées), plus l'édition CD de l'album (laquelle comprend aussi un DVD live), plus le CD du live présent sur le DVD dans une pochette cartonnée, plus un poster (visuel de l'album), plus...une petite brosse à vinyle repliable (un peu trop rèche pour que je l'utilise, j'en ai une meilleure). Le tout devait sûrement être vendu dans les 50 ou 60 € au moment de sa sortie en 2016, mais je l'ai eu à 20 balles, neuf évidemment. C'est qui l'patron ?
Bon, sinon, ce disque, ce groupe, c'est quoi ? Ce disque, c'est Lady In Gold, sorti en 2016, deuxième et à ce jour dernier (en attendant un troisième) album studio d'un groupe suédois formé en 2011, du nom de Blues Pills. Ce groupe est constitué de quatre membres : la chanteuse Elin Larsson, le guitariste Dorian Sorriaux (de nationalité française, il a depuis quitté le groupe, en 2019), le bassiste Zach Anderson et le batteur André Kvarnström. Depuis le départ de Sorriaux, Anderson est devenu guitariste, et un nouveau bassiste, Kristoffer Schander, est arrivé. Fin de la page people. Blues Pills est un groupe de rock à tendance hard-blues-psychédélique. Le côté psychédélique, comme je l'ai dit plus haut, il suffit de regarder la (sublime et) chatoyante pochette de l'album, qui rappelle les grandes heures de 1966/68, pour le deviner. A ce sujet, la pochette est bien au format carré classique, c'est juste que l'illustration circulaire, au format du disque (quel que soit le format, CD ou vinyle), est sur fond blanc. C'est pas une pochette ronde comme celle du Ogden's Nut Gone Flake des Small Faces. Dommage, d'ailleurs, mais bon. Musicalement, Lady In Gold est un excellent album, court (40 minutes, 10 titres) mais bien charpenté, offrant 9 morceaux originaux et une reprise du Elements And Things de Tony Joe White en final.
Le morceau-titre, qui ouvre idéalement le disque, est clairement le meilleur morceau (en tout cas, un des meilleurs, et avec 4,35 minutes, un des plus longs aussi) de l'album. Le chant d'Erin Larsson est puissant tout en étant mélodique et jeune, elle n'a pas une voix à la Janis Joplin. La basse est monumentale, la guitare emmène loin, l'ambiance est spatiarde, heavy et bluesy en même temps, c'est juste jouissif. La puissance zeppelinienne, creamienne, au service du blues, mais sans oublier les atmosphères lysergiques/sortez vos buvards et gobez vos acides. La suite de l'album, que ce soit Little Boy Preacher, Gone So Long, Rejection ou Won't Go Back, est du même tonneau, pas forcément aussi grandiose que le morceau-titre, mais aucun titre ici n'est à chier, on a un album de très bonne qualité globale, pas le sommet de 2016 (et je ne sais pas ce que le premier album, éponyme, du groupe vaut, au passage, il est peut-être meilleur, qui sait), mais vraiment un très bon disque qui envoie bien la marchandise. Et je suis d'autant plus content de l'avoir que, comme je l'ai dit en haut d'article, j'ai eu la chance de le payer, en coffret collector, pour vraiment pas cher du tout, et ce coffret cartonné ne jure vraiment pas dans ma collection de vinyles...
FACE A
Lady In Gold
Little Boy Preacher
Burned Out
I Felt A Change
Gone So Long
FACE B
Bad Talkers
You Gotta Try
Won't Go Back
Rejection
Elements And Things