Second volet de la fameuse 'trilogie animalière', Le Chat A Neuf Queues, sorti en 1970 et conçu en grande partie par un Dario Argento sommé de récidiver le succès de son premier film L'Oiseau Au Plumage De Cristal (ce qui fait qu'Argento a mis longtemps à aimer ce film, qu'il trouvera comme étant son plus faible), est encore une fois un giallo. Le film (si vous voulez en savoir bien plus long à son sujet, filez sur mon blog cinéma, "Mes Films De Chevet"), interprété par James Franciscus et Karl Malden (casting américain pour faire plus classe et aider à l'exportation), parle de deux journalistes, dont l'un des deux est aveugle et témoin auditif d'une agression, enquêter sur une série de meurtres tournant autour d'un institut scientifique étudiant la génétique, et qui vont devenir rapidement, eux aussi, des proies. Comme pour le premier volet (et comme pour le troisième, qui sera fait en 1971, j'en reparle ici dans quelques jours), la musique de ce film a été signée du grand, de l'incomparable Ennio Morricone (et dirigée par Bruno Nicolai). L'album de la bande-son du précédent opus (à ce titre, au fait, bien qu'étant une trilogie, ces trois films sont totalement indépendants les uns des autres, vous pouvez les regarder dans l'ordre que vous voulez), L'Uccello Dalle Piume Di Cristallo, était court, 30 minutes. Celui-ci, Il Gato A Nove Code, offre, dans sa réédition la plus récente (visuel plus haut), 14 titres pour environ 47 minutes de musique. Parmi ces morceaux, 4 sont des prises alternatives, des bonus-tracks, mais ils ne sont pas banalement situés en fin d'album, mais disséminés (vers la fin d'album, ceci dit) parmi les morceaux de l'album original sorti en 1970, et que je n'ai pas.
Encore une fois, cet article sera court, et celui qui conclura la 'trilogie' dans quelques jours le sera aussi. Plus long que le précédent album de bande-son, celui-ci n'est malheureusement pas aussi grandiose que lui. Certains thèmes, comme les deux Parabola alternatives (Parabola Prima, Parabola Seconda), font un petit peu remplissage pour rien, tant elles se ressemblent. Les bonus-tracks n'apportent rien (version single, ou alternative, musicalement quasi identique, de morceaux présents sur l'album), sans être mauvais pour autant. Mais l'album offre quelques grands moments : la petite douceur inaugurale, Ninna Nana In Blu, à la mélodie de comptine, douce comme une pluie estivale, qui sert de générique de début au film ; Le long (8 minutes ! Le morceau le plus étendu ici, de très loin) 1970, aux accents angoissants dignes de L'Uccello Dalle Piume Di Cristallo, est anthologique dans son genre, et malgré son titre, n'a évidement rien à voir avec les Stooges et leur morceau homonyme issu de Fun House ; Passeggiata Notturna (version initiale, la première, celle du film, car c'est un des morceaux doublés en bonus-track le présentant en version alternative) ; et Parabola Del Paradosso. Quasiment tous ces morceaux sont dans la première partie, bien plus réussie, de l'album (dans la version 14-titres que je possède, et qui n'est pas l'originale, je le redis). Dans l'ensemble, la bande-son de ce film est très sympathique, parfois angoissante, et elle fonctionne très bien dans le film. Mais autant la précédente bande-son fonctionnait parfaitement en-dehors du film, celle-ci montre quelques limites inhérentes à son statut de bande-son. Ca fonctionne moins bien quand on l'écoute tel quel plutôt qu'en accompagnement, en regardant le (vraiment réussi) film d'Argento. C'est cependant meilleur (je tue un peu le suspense, là, mais tant pis, c'est pas dramatique) que la prochaine et dernière bande-son de la 'trilogie animalière', en ligne d'ici quelques jours.
FACE A
Ninna Nana In Blu
1970
Sottintesi
Parabola Del Paradosso
Parabola Prima
Parabola Seconda
Dissociazione
FACE B
Dissociazione Seconda
Passeggiata Notturna (movie version)
Metafora Finale
Placcaggio
Passegiata Notturna (original single version)
Placaggio (alternate version)
Ninna Nana In Blu (movie takes variation)
