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Aujourd'hui, on va parler un peu de funky music et de celui qui en est une des tronches les plus emblématiques, si ce n'est la plus emblématique : Mister Dynamite Jaaaaaames Brown ! Bon, il faut bien le dire, l'ami James, je n'en suis pas fan. Mais je respecte énormément l'artiste malgré ses comportements tyranniques envers ses musiciens (amende s'il y avait une fausse note, le mec entendait tout, amende s'il y avait retard aux sessions d'enregistrements et j'en passe). Une telle carrière, sans déconner, ça en impose. Et puis, le bonhomme est une des figures majeures de la musique du siècle précédent et a laissé une sacré enculade de classiques derrière lui. Ça roule bien pour James Marron à l'époque : ses disques cartonnent, en concert, il se met minable à chaque fois et sa créativité le conduit à balancer des morceaux de 6, 7, 8, 9, 10 minutes. On atteindra même les 12 minutes (Mind Power sur The Payback) voire même les 13 (Papa Don't Take No Mess sur Hell). Cette créativité dingue trouvera son point culminant avec The Payback justement. Album sur lequel la chanson titre, pourtant archi monstrueuse, n'est pas la meilleure. C'est vous dire le niveau de la galette. Le disque qui nous intéresse aujourd'hui, c'est Reality, sorti en 1974. La même année que Hell et un an après The Payback. J'ai beau ne pas être fan du James, mais ça me fait quand même sacrément chier de le dire : on est en présence d'un album extrêmement mineur. Venant d'un autre artiste funk, genre Curtis Mayfield, ça aurait beaucoup moins coincé. Ce qui ne veut pas dire que Mayfield était une brèle, non, bien sûr que non. Une brèle n'aurait jamais pondu Superfly. Mais bon, pareil album venant de James Brown, ça fait un peu mal au cul.

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N'allez pas croire que l'album est à chier, ce n'est pas le cas. Même s'il y a une chanson franchement mauvaise. C'est juste que l'on y trouve que très peu de titres forts. Pour ma part, sur les 9 chansons qui composent le disque, je n'en vois vraiment qu'une seule qui mérite les galons de tuerie : Funky President. Une monstruosité absolue parée d'un riff de guitare mémorable qui tourne en boucle pendant la quasi totalité de la chanson qui pointe à 4'28. Les autres chansons, ne sont malheureusement pas du même niveau. Que ce soit la chanson titre, Further On Up The Road ou encore All For One rentrent par une oreille et ressortent quasi immédiatement par l'autre. I'm Broken Hearted, quant à elle, est un morceau plus calme. Mais à l'image des trois chansons citées précédemment, elle s'écoute bien, mais ne marque aucunement les esprits. L'album se termine par Who Can I Turn To. Et là les gars, même si ça me fait copieusement chier de l'écrire, il faut bien que je vous dise que c'est vraiment mauvais. Et en plus, ça dure 4'05. Rien ne colle. Que ce soit la musique, qui se traîne comme pas possible ou le chant puissant de James Brown qui n'est absolument pas raccord. C'est vraiment à chier des briques de la cathédrale d'Albi par le cul d'un rhinocéros.

Vous l'aurez compris, Reality n'est pas un disque conseillé pour découvrir ou connaître un peu mieux James Brown. Il n'y a que les plus grands fans du Godfather, désireux de tout avoir qui se devront de le posséder. Les autres se contenteront juste de Funky President, franchement géniale. 

Face A

Reality

Funky President

Further On Up The Road

Check Your Body

Don't Fence Me In

Face B

All For One

I'm Broken Hearted

The Twist

Who Can I Turn To (When Nobody Needs Me)