Tiens... Johnny Hallyday. Voilà un petit moment qu'un de ses albums n'avaient pas été abordé ici. Je vais en rajouter une (grosse) couche. Comment dire... ? En matière de chanson (comme partout me direz-vous), le meilleur cotoie le pire. Et ici, on est clairement en présence du pire. Désolé s'il y a ici des fans inconditionnels de Johnny Guitar (comme j'aime l'appeler) et que ce que je vais dire va leur hérisser les poils du cul, mais ce A La Vie, A La Mort, est une chiure absolue. Une des pires de la disco du bonhomme qui pourtant en compte une bonne palanquée... Ma vérité, Ça Ne Finira Jamais... dans le genre grosses bouses, c'était vraiment quelque chose. Mais là, c'est encore pire. On est encore plus bas que le fond du fond du fond du seau à merde de la variété française. Et, pour ne rien arranger à nos affaires à nous, nous qui aimons la musique, l'album est double... oui, vous avez bien lu... double et offre 23 chansons. Pauvre de nous. Si j'avais su à l'époque qu'un truc pareil sortirait, j'aurais fait tous les Ave Maria et tous les Pater Noster possibles pour éviter que pareille catastrophe se produise. Et maintenant, juste pour se faire un peu plus mal, si on jetait un coup d'oeil sur une partie des noms ayant contribué à l'écriture et/ou à la composition de cet album... Patrick Bruel, Marc Lavoine, David Hallyday, Sandrine Kiberlain, Gérald de Palmas, Daran... Ça fait froid dans le dos non ? Manquait plus que Barbelivien et Obispo et là, on crevait de l'infarctus. Je me demande sincèrement ce que Aufray, Golemanas, Mallory ou encore Le Forestier sont venus foutre dans ce bateau qui fait naufrage...
Cet album, malgré sa nullité totale, représente une formidable occasion de se fendre la gueule. Déjà, rien que la pochette donne le ton : Johnny pose contre un mur, le regard bleu et perçant tel un loup et l'air de dire "ah que (désolé, j'ai pas pu m'en empêcher) fais gaffe, là, je suis en mode vénère, alors, me fais pas chier sinon, tu vas avoir de gros problèmes". Première poilade. Mais, rassurerez-vous, ce n'est pas fini. Pour bien promouvoir l'album, on a rien trouvé de mieux que de nous balancer Marie jusqu'à l'overdose. Et cette chanson, elle est à cet album ce que I Want To Break Free était à The Works, ce que J'Ai Demandé à La Lune était à Paradize ou encore, pour rester sur le sujet Hallyday, ce que Mon Plus Beau Noël était à Ma Vérité : une scie. Un truc abominable. Perso, de Palmas m'aurait apporté pareille chanson, je lui aurait fait bouffé les papiers avec sa guitare, le tout avec du tabasco et de la moutarde à l'ancienne. Bref. J'en viens au clip de la chanson phare de l'album... la rigolade totale. On y voit Johnny à la guerre, seul, notamment en train d'écrire une lettre à sa bien aimée en lui disant qu'il pense à elle, qu'il aimerait se reposer dans ses bras nus et... mon cul sur la commode aussi. Il est seul. Tout son bataillon, on le suppose, s'est fait niquer la gueule, mais pas lui. Lui, il est toujours debout, solide comme un roc. Mais, il sait pertinement qu'une grande bataille se prépare et qu'il pourrait ne pas en revenir. Marie est prévenue. Si le pire arrive, elle ne pourra pas dire qu'elle ne savait pas.
Vous l'aurez sans doute bien compris, mais j'aime mieux le redire, ce double album (ça aussi je le reprécise juste pour bien mesurer l'ampleur du désastre) n'offre AUCUNE bonne chanson. Absolument aucune. Le seul truc de "positif" que l'on pourrait dire, c'est que certaines sont un peu moins à chier que d'autres. Mais, dans le genre merdes totales on a par exemple : Trouve Moi Des Mots (écrite par Bruel... brrrr), Arrête Le Temps (composée par Hallyday Junior...brrr n°2), Pense à Moi (malheureusement écrite par Golemanas) ou encore Je N'Ai Jamais Pleuré (co-écrite par Marc Lavoine... brrr n°3) ...ces chansons sont des supplices de tous les instants. Et, moi qui ne suis pas fan (pléonasme) de Johnny, ça me troue quand même bien le cul que de constater que ce mec qui n'était pas un branque ait pu chanter des daubes pareilles. Il est loin le Johnny qui nous sortait Rivière...ouvre ton lit, Vie ou Flagrant Délit. Ce A La Vie, A La Mort est une pure merde (qui s'est pourtant vendue à 1,5 millions d'exemplaires). Mieux vaut se payer une bonne chiasse de derrière les fagots ou attraper la peste bubonique plutôt que d'écouter à nouveau ou d'acheter cet album.
CD 1:
1. Entre Nous
2. Dis-Le Moi
3. Marie
4. Ne Reviens Pas
5. J'Ai Rêvé De Nous
6. Pense A Moi
7. Laisse-Moi Tomber
8. Face Au Monde
9. Personne D'Autre
10. Une femme
11. Ceux Qui Parlent Aux Etoiles
12. Si C'Etait A Refaire
CD 2:
1. L'Instinct
2. Je N'Ai Jamais Pleuré
3. M'Arrêter-Là
4. Trouve-Moi Des Mots
5. Un Homme Libre
6. Je Me Souviens
7. Des Hommes
8. Chanter N'Est Pas Jouer
9. Elle Veut Ma Vie
10. Arrête Le Temps
11. Au Bord Des Routes
