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En 1997, Jim Jarmusch réalise un documentaire sur Neil Young, dans lequel on le suit tout du long de sa tournée de 1996 (tournée promotionnelle de Broken Arrow, un bien mauvais album au demeurant). Le documentaire, assez mal accueilli à sa sortie, s'appelle Year Of The Horse (rappelons que le groupe mythique de Neil Young s'appelle Crazy Horse), et parallèlement au film, un album sortira, aussi en 1997, et portant évidemment, lui aussi le nom de Year Of The Horse. Enregistré durant la tournée, sans précision (on ne sait pas quels sont les différents concerts ayant servi pour le live), cet album est double, et dure 84 minutes. Chacun des deux disques en fait 42, précisément, pour respectivement 7 et 5 titres qu'on imagine (et on aura raison de les imaginer ainsi !) plutôt longs. Accompagné de son Cheval Fou (Frank 'Poncho' Sampedro à la guitare et aux claviers, Billy Talbot à la basse, Ralph Molina à la batterie), et avec lui-même à la guitare, piano et harmonica en plus du chant, Neil Young nous offre ici le huitième (en incluant ici le faux album studio Rust Never Sleeps et le mash-up de bruitages live Arc) de sa carrière, je n'inclut pas ici les albums de ses Archive Series, de toute façon aucun d'entre eux n'était encore sorti en 1997. 

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Year Of The Horse, avec, on a l'habitude avec le Loner, sa pochette hideuse (pourquoi ce gros cercle blanc au recto comme au verso ? Si encore il s'agissait d'un vinyle en picture-disc, ça serait logique, mais là...) et on tracklisting cahotique au verso (les morceaux des deux disques écrits pêle-mêle, sans indication de l'ordre des morceaux ni même ue précision quant aux deux disques !), est un live remarquablement bien enregistré (précisons que par rapport au documentaire, les morceaux varient, ce ne sont pas forcément les mêmes), pas trop long et donc plutôt agréable à l'écoute. Ceci dit, les trois morceaux de Broken Arrow (Big Time, Scattered (Let's Think About Livin') et Slip Away) ne sont pas des plus folichons à la base, Slip Away (ici long de presque 11 minutes) excepté à la rigueur, et il n'y à pas de miracle, ce ne sont pas les meilleurs moments du double live. On a aussi deux extraits de Life (1987), un album live qui ne comprenait (comme Time Fades Away en 1973) que des titres inédits, ici Prisoners Of Rock'n'Roll et When Your Lonely Heart Breaks, tous deux vraiment très bons. Le reste est du Loner classique : Sedan Delivery en final destroy (à noter que le second disque se termine brutalement en plein larsen), Mr. Soul, When You Dance I Can Really Love, Pocahontas, Human Highway, et deux des meilleurs morceaux de Zuma : Barstool Blues, ici long de 9 minutes, et Danger Bird, le plus long titre du live, 13,35 minutes de bonheur. Le Loner est en forme, comme à son habitude, et son Cheval Fou de groupe aussi, ils livrent une prestation assez incroyable sur une bonne partie de ce double live. Malgré tout, il est difficile de comparer Year Of The Horse avec le gigantissime Weld de 1991 sans que cela ne tourne au total désavantage de Year Of The Horse, justement. Ce live servant aussi de bande originale du documentaire de Jarmusch (ce n'est pas la première collaboration entre le réalisateur et le musicien : Neil Young lui avait signé la bande-son de Dead Man) est tout de même franchement pas mal.

CD 1

When You Dance I Can Really Love

Barstool Blues

When Your Lonely Heart Breaks

Mr. Soul

Big Time

Pocahontas

Human Highway

CD 2

Slip Away

Scattered (Let's Think About Livin')

Danger Bird

Prisoners Of Rock'n'Roll

Sedan Delivery