Nouvel article résumant une discographie 45-tours : celle de Queen, fameux groupe de rock (tendance glam, puis pop) anglais !
Keep Yourself Alive/Son And Daughter (1973) : Queen se lance en 1973 (après avoir, avec un autre chanteur du nom de Tim Staffell, existé, sans grand succès, sous le nom de Smile) avec un premier album éponyme, Queen donc (pochette rose designée par Mercury lui-même), dont les deux chansons de ce premier single sont issus. En face A, Keep Yourself Alive, un vrai classique, du pur hard-glam-rock bien trippant, sur lequel Brian May livre une prestation guitaristique ultra efficace, et Mercury y est en grande forme. Une grande chanson. Son And Daughter, sur la face B, est encore plus rock et heavy, cette fois-ci, c'est limite du metal, une chanson que j'adore (une de mes préférées du premier opus, même), avec des contrepoints vocaux géniaux du batteur Roger Taylor (voix de fausset). Moins connue, moins réputée, c'est quand même du très très bon boulot. Bref, un premier single assez heavy.
Liar/Doing All Right (1974) : Je ne sais pas si ce single est sorti en Europe : à voir le visuel ci-contre, il est sorti sur le label Elektra, or Queen était signé sur EMI/Parlophone (comme les Beatles !) en Europe (Elektra, c'était pour les USA). Pochette apparemment neutre pour ce deuxième single proposant deux des meilleures chansons du premier album : Liar (ici considérablement raboté, de moitié) et Doing All Right. La première chanson est une sorte de gospel/glam-rock remarquable, malheureusement écourté en single, la partie 'gospel' passe à l'as. La seconde chanson est bien bourrine comme il faut, à la Son And Daughter, et est une de mes préférées de l'album. Excellent.
Seven Seas Of Rhye/See What A Fool I've Been (1974) : Premir gros succès commercial pour Queen, avec ce single issu de Queen II...du moins, pour la première chanson, celle de la face A, Seven Seas Of Rhye (dont une version instrumentale courte était déjà sur le premier album), une chanson vraiment terrible, avec ses coulées de piano (de Mercury) qui viennent se fracasser sur un riff de guitare bien rock. Une cavalcade surpuissante. En face B, une rareté, absente de tout album studio du groupe, mais jouée live à l'époque (voir le Queen At The Rainbow sorti l'an dernier), une chanson issue du répertoire de l'ancienne version de Queen, Smile : See What A Fool I've Been. Excellente chanson, trop méconnue, à (re)découvrir.
Killer Queen/Flick Of The Wrist (1974) : Troisième album de Queen, Sheer Heart Attack, sorti en 1974 comme le précédent, est un régal glam assez hétéroclite, on a à peu près de tout (ballades, rock, glam, hard-rock, petits délires...). Ce single en propose deux des meilleurs moments, tous deux à forte connotation glam : Killer Queen (dont les paroles citent Kennedy, Khrouchtchev, Marie-Antoinette et une célèbre marque de champagne français, notamment) est assez exubérante, tellement qu'autrefois, cette chanson me sortait par les yeux, je la trouvais too much. Oui, elle l'est, mais c'est vraiment du bon boulot ! Flick Of The Wrist, en face B, a toujours été ma préférée d'un album que j'ai mis un sacré bon bout de temps à aimer (j'ai découvert Queen à l'âge de 12 ans, soit il y à 21 ans, et cet album fut un des premiers que j'ai écoutés d'eux ; à cet âge, ça peut sembler un peu difficile à encaisser, un album pareil), une chanson elle aussi assez too much, mais aussi très rock et bourrine, avec des choeurs inoubliables.
Now I'm Here/Lily Of The Valley (1975) : Encore un extrait de Sheer Heart Attack, et probablement la plus connue des chansons de l'album, Now I'm Here, que le groupe jouait toujours en 1986 au cours de leurs ultimes concerts avec Mercury. Une tuerie hard-glam en deux temps, d'abord assez atmosphérique, puis partant dans un rock des plus endiablés, riff de malade, on en redemande. La face B est aussi issue de l'album, la magnifique et très courte Lily Of The Valley, un océan de douceur, de plénitude, une ballade au piano comme Mercury savait si bien les usiner... Là aussi, un régal.
Lily Of The Valley/Keep Yourself Alive (1975) : Je passe vite sur celui-ci, ayant déjà parlé plus haut des deux chansons qui le constituent. Ce single assez rare (du moins, j'imagine) est sorti notamment au Japon, comme sa pochette le dit (idéogrammes). Je crois qu'il est aussi sorti en Angleterre, mais si c'est le cas, ce fut un bide...
Bohemian Rhapsody/I'm In Love With My Car (1975) : J'ai limite envie de passer au single suivant, tellement on a tout dit au sujet de Bohemian Rhapsody. D'ailleurs, oui, je vais passer au suivant, direct, juste préciser que la face B est le terrible, très rock, très survolté I'm In Love With My Car, signée et chantée par Roger Taylor (batteur), et que les deux chansons sont issuees du monumental A Night At The Opera de 1975, le meilleur album du groupe. Un single mythique, une chanson mythique et insurpassable dans son genre, qui passe encore régulièrement à la radio.
You're My Best Friend/'39 (1976) : Encore un extrait de A Night At The Opera. Deux des plus belles et douces chansons de cet album très varié et absolument parfait. Face A, You're My Best Friend, chanson signée du bassiste John Deacon, chantée par Mercury (Deacon n'a jamais chanté une seule chanson, et en live, son micro de choeurs était souvent débranché, à sa demande, car apparemment, il ne savait pas chanter et n'avait pas une voix particulièrement intéressante ! Mais il savait écrire et composer de vraies tueries), une petite douceur baignée par un clavinet (du moins, je crois que c'est ça...ou un simple piano électrique) apportant une atmosphère parfaite. En face B, une chanson signée Brian May, chantée par May, '39, une splendeur qui, en live (Live Killers), sera parfois jouée, et toujours chantée par Mercury. Contrairement à ce que son titre peut laisser penser (et je l'ai longtemps pensé, d'ailleurs), la chanson est une histoire de SF parlant de voyage spatial ! Ce qui n'est vraiment pas évident à deviner en lisant les paroles. Si May ne l'avait pas dit en interview, personne ne le saurait, en fait...
Somebody To Love/White Man (1976) : A Day At The Races (dont le titre est la pochette sont en allusion au titre et à la pochette de A Night At The Opera - pour les titres, il s'agit aussi de ceux de deux films des Marx Brothers) sort en 1976, un excellent album, presque aussi grandiose que le précédent. Premier single, et immense succès, Somebody To Love, avec ses accents gospelliens de toute beauté (le final). Une chanson puissante, magnifique, une des meilleures performances vocales de Freddie Mercury, le genre de chanson à faire écouter à quiconque douterait du talent vocal de ce chanteur qui, décidément, manque au rock. White Man, la face B, semble parler des Indiens d'Amérique, massacrés et colonisés, humiliés par les colons Blancs venus de l'Ancien Monde. Une chanson qui tue, bien nerveuse, quasiment du metal, une des plus violentes du groupe, et le morceau saignant de l'album. Pas super subtil parfois, mais tellement jouissif...
Tie Your Mother Down/You And I (1977) : Encore un doublé issu de l'album de 1976. La première, que je groupe jouera toujours live en 1986, est un rock limite metal, Tie Your Mother Down, le genre de chanson qui, presque 40 ans après son enregistrement, passe encore super bien la rampe d'écoute. On ne s'en lasse pas ! You And I, signée Deacon, sur la face B, est une pure petite merveille douce comme une pluie d'été, à base de piano, et sert de parfait contrepoint, une chanson vraiment pas connue, mais qui mériterait de l'être.
Teo Torriatte (Let Us Cling Together)/Good Old-Fashioned Lover Boy (1977) : Sorti uniquement au Japon, et d'ailleurs, la chanson principale, issue de A Day At The Races (l'autre aussi, d'ailleurs), est à moitié chantée en japonais (le refrain). Le groupe l'a enregistrée pour rendre hommage à ses fans nippons, alors déjà très nombreux (le Japon a toujours aimé le rock, voir les accueils faits, là-bas, à Deep Purple, Eric Clapton, Santana, Judas Priest, Queen, Iron Maiden et autres Led Zeppelin), et ils jouaient souvent cette chanson au cours de leurs concerts nippons. Une bien belle chanson que ce Teo Torriatte (Let Us Cling Together). La face B, Good Old-Fashioned Lover Boy, sera un petit tube à l'époque, une chanson assez rétro dans l'âme, et que je n'ai jamais pu encadrer, personnellement... A noter que Mike Stone (producteur, ingénieur du son), qui bossait avec Queen à l'époque, fait une amusante et courte participation vocale (Hey, boy...) sur le morceau. Ce qui est anecdotique.
Good Old-Fashioned Lover Boy/Death On Two Legs/Tenement Funster/White Queen (As It Began) (1977) : Une rareté : un EP de 4 titres ! Et on notera que les quatre chansons sont issues de quatre albums différents et, surtout, qu'il s'agit des quatre derniers albums, en sens inverse (Good Old-Fashioned Lover Boy est issue de A Day At The Races, Death On Two Legs de A Night At The Opera - une chanson survoltée, agressive, sur l'ancien manager du groupe, Norman Sheffield, qui les escroqua quelque peu apparemment -, Tenement Funster, chantée et écrite par Taylor, est une excellente chanson issue de Sheer Heart Attack, et White Queen (As It Began) est une splendeur totale issue de Queen II). Si la première chanson ne me plaît pas, le reste assure à fond. Apparemment, cet EP est des plus rarissimes, et doit donc valoir la peau du cul...
Long Away/You And I (1977) : Sorti aux USA, Canada et Nouvelle-Zélande, pas en Europe. Long Away est une superbe chanson écrite et interprétée par Brian May, avec une guitare sensationnelle. Une performance vocale remarquable, une de ses meilleures probablement, et une chanson pas très connue, mais totalement sublime. Je ne reparlerai pas ici de You And I, en face B, car elle était déjà en face B d'un précédent single, plus haut. On notera une étrange mais très belle pochette pour ce single pas très courant.
We Are The Champions/We Will Rock You (1977) : De même que pour Bohemian Rhapsody, j'ai limite envie de passer directement au single suivant, tellement ces deux chansons, toujours régulièrement matraquées à la radio, sont mythiques. Ouvrant toutes deux (mais dans l'autre sens) l'album News Of The World de 1977, dont voici le premier single, il s'agit donc de We Are The Champions et de We Will Rock You, deux gros classiques de Queen, deux chansons bien simples, courtes (respectivement 3 et 2 minutes), des emblèmes absolus du groupe (et du rock des années 70). On ne les présente plus. Je m'arrête donc là, plutôt que de sombrer dans la facilité (j'y sombre déjà en m'arrêtant là, me direz-vous).
Spread Your Wings/Sheer Heart Attack (1978) : Quand j'étais môme, vraiment jeune, j'écoutais souvent des 45-tours, soit que l'on m'avait achetés (des chansons qui me plaisaient - et qui ne me plairaient plus aujourd'hui, je n'ai d'ailleurs plus ces 45-tours, à quelques rarissimes exceptions) et des 45-tours familiaux. Celui-ci en faisait partie, j'avais toujours été fasciné par cette pochette dessinée, assez angoissante (et qui, je le découvrirai en 1994 en m'achetant News Of The World, qui fut mon premier Queen si on excepte les deux Greatest Hits, fait partie du visuel de l'intérieur de pochette de l'album). J'écoutais souvent ce single, les deux chansons qui s'y trouvent étant absolument dantesques. Spread Your Wings, la face A, est une ballade rock magistrale, sur laquelle Freddie est en grande forme, et May y délivre, en final, un solo absolument magique, ce solo fut un des premiers que je me souvienne avoir écoutés, qui plus est, vu le très jeune âge (disons, dans les 7 ans) que j'avais quand j'ai entendu cette chanson pour la première fois. Oui, ce fut, dans un sens, ma découverte du rock (peu de temps après, j'entendais Wish You Were Here et The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd ; à l'âge que j'avais, je n'avais pas tout pigé de ce que j'entendais, je savais juste que j'aimais beaucoup) ! Et ma découverte du hard-rock, ce fut avec la face B du single, Sheer Heart Attack, chanson issue de News Of The World elle aussi, chanson ultra speedée, c'est plus du punk-rock que du hard en fait, et qui a été écrite en 1974, pendant les sessions de l'album qui fut baptisé de la même manière (mais elle ne sera pas placé sur album avant 1977, donc, et réenregistrée pour la cause, car elle ne sonnait évidemment pas comme ça en 1974, du moins, si elle fut enregistrée à l'époque). Une face B bien destroy, imaginez ma stupeur enfantine quand j'éi écouté ça la première fois ! Bref, pour des raisons sentimentales, ce single, j'y tiens énormément. En même temps, les deux chansons qui s'y trouvent sont sublimes toutes deux, donc même sans raisons sentimentales, ce single mérite d'être cité parmi les meilleurs du groupe.
It's Late/Sheer Heart Attack (1978) : Dernier single officiel issu de l'album de 1977 voici le long (6 minutes et des poussières) It's Late, morceau excellent bien qu'un peu long, justement. Le final est notamment un peu poussif, la seule chose que j'aurais sinon retirée, du moins modifiée dans la chanson. Mais mis à part ça, le groupe assure bien, Brian May délivrant des riffs bluesy vraiment efficaces, Mercury est en forme, la rythmique est bien foutue, les paroles aussi, ce qui ne gâche rien. Bref, une bonne chanson. En face B, Sheer Heart Attack, encore une fois (déjà sur le single suivant), je passe donc dessus, ayant tout dit plus haut à son sujet.
Bicycle Race/Fat Bottomed Girls (1978) : Aaaah, Bicycle Race ! Son fameux clip (la photo de la pochette en est issue, ou tout du moins, y fait allusion), avec ses cyclistes féminines nues ! Selon la légende (vérifiée), le groupe reçut, du fournisseur de vélos qui leur avait loué ses engins pour le clip, une facture pour le remboursement des selles, une fois qu'il apprit pour quoi elles furent utilisées ! Il n'avait apparemment pas apprécié qu'on fasse du vélo à poil sur ses bicyclettes, même si les culs posés dessus étaient de la gente féminine... Cette chanson assez amusante et sa face B (une face B tellement connue, elle aussi, et même encore plus connue, que c'est comme si ce single avait deux faces A, un peu comme certains des Beatles, autrefois), en l'occurrence le très rock Fat Bottomed Girls, sont issus de l'album Jazz, de 1978, un album assez particulier, qui marque, selon pas mal de fans, les débuts de la descente du groupe. En effet, le disque, sous sa moche et bizarre pochette (voir le visuel d'un des singles suivants, pas le prochain, mais celui d'après : c'est le même visuel, sans la flèche rose, que pour l'album) et son titre chelou et peu en raccord avec la musique, est assez inégal, longuet. Mais ses meilleurs moments sont vraiment bons, et ces deux chansons en sont clairement les meilleurs des meilleurs moments selon moi.
Don't Stop Me Now/In Only Seven Days (1979) : Deuxième single de Jazz. Là, en revanche, je dois dire que je n'ai jamais été un grand fanatique de cette chanson, Don't Stop Me Now. OK, Mercury y livre une vraie performance, il chante super bien, mais à la longue, cette chanson m'énerve un peu, elle m'use, j'en suis limite à la zapper quand j'écoute l'album (ce qui n'arrive, d'ailleurs pas souvent ; écouter l'album, je veux dire). La face B, In Only Seven Days, est une bien belle ballade, dans laquelle Mercury raconte sa vie d'une semaine, de lundi à dimanche, c'est reposant, un peu tristounet, mais le genre de chanson qui mérite la (re)découverte. Je la préfère amplement à Don't Stop Me Now, quoi qu'on en dise.
Mustapha/Dead On Time (1979) : Jazz s'ouvre sur Mustapha, un morceau quasiment instrumental (les quelques paroles, absentes du livret CD, sont de petits délires type Mustapha Ibrahim, Allah will pray for you, répétés), sorte de délire arabisant qui, en live, servit parfois d'introduction à Bohemian Rhapsody. Un des singles les plus atypiques du groupe. Le genre de chanson qu'il serait difficile de refaire désormais, on l'imagine... Pas une grande chanson, mais amusant, et sans aucun parti pris. La face B, Dead On Time, est un rock musclé, vif, hargneux même, se terminant sur un bon gros coup de tonnerre (crédité à Dieu sur la pochette de l'album). Les choeurs sont absolument géniaux sur cette chanson qui, sinon, est efficace, mais ne révolutionne rien non plus. La pochette du single, flèche exceptée, est celle de l'album. Et est moche.
Jealousy/Fun It (1979) : Apparemment sorti aux USA, mais pas en Angleterre, si je m'en réfère (tout comme pour le single Liar, de 1974, plus haut) au label Elektra. Apparemment, aussi, une pochette neutre, sans visuel. Un des singles les plus confidentiels du groupe, aucune de ces deux chansons ne méritait, en effet, une sortie en single, du moins en face A. Jealousy est une ballade signée Mercury, sympa et touchante, mais sans plus, tandis que la face B, Fun It, est un rock funky signé Taylor, le batteur, qui la chante. Assez efficace tout en étant usante à la longue, c'est une chanson correcte, mais le genre ce chanson qui n'améliore pas un album un peu inégal.
Love Of My Life/Now I'm Here (1979) : Deux titres lives enregistrés on ne sait où, durant la tournée de l'album Jazz. Ces deux titres sont issus du double live Live Killers de 1979, de la tournée, dont le seul défaut est une qualité audio assez rugueuse parfois. Et aussi le fait qu'on ne sache pas vraiment où furent enregistrés les morceaux, le live étant un vrai collage de plusieurs performances (parfois au sein d'un même morceau !). Love Of My Life en face A, un grandiose Now I'm Here en face B, ce single promotionnel du premier live officiel queenien est un petit régal en son genre.
Crazy Little Thing Called Love/We Will Rock You (live fast version) (1979) : En 1979, Freddir Mercury vit ses derniers instants sans moustache, il va bientôt se la laisser pousser, et la gardera pendant une dizaine d'années. Mais on s'en cogne. Ce single propose une chanson issue de l'album The Game (1979) et une chanson issue du double Live Killers. Parlons tout de suite de cette face B, c'est une version de We Will Rock You, jouée de manière rapide, celle qui ouvre le live, et qui est, malgré une qualité audio un peu moyenne (comme pour tout le live), vraiment exceptionnelle, jubilatoire même. J'adore. En revanche, je n'ai jamais aimé Crazy Little Thing Called Love, la chanson de la face A. Un tube pour le groupe que cette chanson aux accents rockabilly à la Elvis ou Eddie Cochran. Un tube, oui, mais bon Dieu que je ne l'aime pas, on peut même dire que je la déteste, la conchie, la hait... Après, c'est mon opinion, peut-être pas la vôtre, mais cette chanson, non, je ne peux pas, désolé.
Save Me/Let Me Entertain You (live) (1980) : Autre extrait de The Game (un album pour le moins inégal, avec de très très grandes chansons, mais aussi des trucs vraiment nuls), Save Me, chanson qui achève l'album justement (et qui compte probablement parmi les meilleurs clôtures d'albums du groupe avec My Melancholy Blues et In The Lap Of The Gods...revisited), une ballade rock mid-tempo, emmenée par un Mercury au sommet. Rien à dire, c'est excellentissime. La face B aussi, une version live (issue de Live Killers) de Let Me Entertain You, une des meilleures chansons de Jazz, qui est encore plus efficace en live qu'en version studio. Un très bon single, donc.
Play The Game/A Human Body (1980) : Un single qui comprent une rareté : la face B, A Human Body, fait partie des rares chansons que Queen proposées en single et ne se trouvant sur aucun album officiel, best-ofs compris. En l'écoutant (sur le Net si vous n'avez pas ce 45-tours), on comprend pourquoi, ce n'est, en effet, pas glorieux. Play The Game, elle, en face A, est issue de The Game, et est infiniment supérieure. C'est même une des meilleures chansons de cet album inégal lui devant probablement son titre. On note que la pochette de ce single montre Mercury moustachu, ça y est, son second look est trouvé !
Another One Bites The Dust/Dragon Attack (1980) : Probablement le meilleur single de l'album The Game, et de 1980. Deux chansons issues de l'album, par ailleurs. Another One Bites The Dust, avec sa ligne de basse inspirée par le Good Times de Chic, est un tube signé du bassiste John Deacon et a apporté beaucoup au son de Queen, qui se met ainsi à expérimenter, à tourner sa musique vers de nouvelles sonorités. Gros tube, chanson qui passe encore souvent en radio, c'est un vrai classique. Dragon Attack, sur la face B, est du même tonneau, et je l'aime énormément. En live (Queen On Fire : Live At The MK Bowl, 1982), c'est un des meilleurs moments des concerts du groupe. A noter que sur la version américaine du single, la chanson sera remplacée par une autre, je crois que c'est Don't Try Suicide (issue de l'album aussi), hélas une bien mauvaise chanson...
Need Your Loving Tonight/Rock It (Prime Jive) (1980) : Curieux single, aucune des deux chansons (issues de The Game) n'étant particulièrement emballante, ni Need Your Loving Tonight ni sa face B Rock It (Prime Jive). Allez, on passe ?
Flash/Football Fight (1980) : Le pire album du groupe est la bande originale du film Flash Gordon, de Mike Hodges, lequel film est un bon gros nanar de SF bien fendard, aux effets spéciaux datés (retirez le 'd' de 'datés', remplacez-le par un 'r', ça vaudra mieux, en fait), mal interprété (Max Von Sydow, Topol, Timothy Dalton en font trop). Musicalement à chier, rempli de bruitages et de dialogues issus du film, essentiellement instrumental (deux chansons, The Hero et celle de ce single), surchargé de synthés puants, Flash Gordon fait pitié. Ce single aussi : Flash, bien que tube présent sur les best-ofs, st insupportable au bout de 3 ou 4 écoutes (Flash ! Ah-aaaaaaaaaaah !), et Football Fight, la face B, instrumental donc, est risible. A oublier.
Under Pressure/Soul Brother (1981) : Encore un gros tube pour la Reine. Issu de l'album Hot Space (qui sortira en 1982), Under Pressure est un duo fait entre le groupe et David Bowie, qui a co-écrit la chanson. La performance est très efficace, aussi bien pour Bowie que pour Mercury. La chanson est des plus sympathiques, à défaut d'être immense. Le groupe la chantera en live, sans Bowie évidemment, qui, de son côté, l'interprètera souvent en live, délivrant notamment, dans la fin des années 90 et le début des années 2000, des versions à tomber, en duo avec sa bassiste et choriste Gail Ann Dorsey, versions qui, d'ailleurs, enterrent l'originale Queen/Bowie. En face B, le méconnu et pas génial Soul Brother, une rareté car absente des albums studios officiels. Chanson sur laquelle Bowie brille par son absence, c'est un titre à la sauce du futur Hot Space, une sorte de funk/dance/pop/rock des plus bousillés. La chanson aurait pu s'y trouver, elle n'aurait pas amélioré, ni empiré le disque.
Body Language/Life Is Real (Song For Lennon) (1982) : Sous une pochette des plus sexy (limite pornographique) se cachent deux des chansons de l'album Hot Space. Un album absolument déplorable, les seules bonnes chansons sont Under Pressure (composée un peu avant le reste de l'album) et Back Chat. Ici, on a Body Language en face A, une chanson insupportable de débilité, une sorte de croisement raté entre rock, dance et funk. Difficile d'aller jusqu'au bout. Life Is Real (Song For Lennon), en face B, est l'hommage du groupe à Lennon. Bien que l'idée soit bonne, bien que ça soit de bonne volonté, on ne peut s'empêcher de s'emmerder, la chanson n'étant franchement pas du niveau du Here Today de Paul McCartney ou du All Those Years Ago de George Harrison. Un des pires singles du groupe.
Las Palabras De Amor (The Words Of Love)/Cool Cat (1982) : Ayant pas mal marché dans les pays hispaniques, et surtout en Amérique du Sud, Las Palabras De Amor (The Words Of Love) est une ballade sirupeuse chanté en infime partie (deux lignes de texte du refrain !) en espagnol, et issue de Hot Space. Ce n'est pas à chier, ça se laisse écouter, mais on s'en lasse très vite. Aussi issu du même album, Cool Cat. Désolé, mais je ne préfère pas en parler, je risquerais de devenir vulgaire.
Calling All Girls/Put Out The Fire (1982) : Sorti aux USA, Canada, mais pas en Europe (en tout cas, pas au Royaume-Uni). Là, je vais vraiment m'énerver si je commence à parler de cette chanson de face A, Calling All Girls. Insoutenable. Put Out The Fire, en face B, est nettement, mais alors très nettement meilleure, sans être pour autant d'un bon niveau. C'est un rock assez nerveux, interprété en partie par Brian May, et qui aurait mérité la face A au lieu de cette infâme daubasse de Calling All Girls. Allez, on passe. Ah ! oui, il s'agit encore une fois de deux extraits de Hot Space...
Staying Power/Back Chat (1982) : Deux des meilleures chansons de l'album. Staying Power, qui ouvre l'album, est un rock très dance/funk, endiablé, assez usant à la longue (Mercury y est épuisant), mais quand même plutôt correct. En revanche, Back Chat est, lui, une vraie tuerie dans son genre, avec un court mais génial solo de guitare, un Mercury en forme, une rythmique qui assure. Apparemment, seul Mercury était fan de ce morceau, il suffit de voir la tronche des autres membres dans le clip officiel (daté comme tout clip 80's), ça vaut une paie mensuelle, croyez-moi. Il n'empêche que cette chanson et Under Pressure sont un peu les miracles inespérés d'un album foncièrement nullissime. La pochette est celle de l'album, sur laquelle on a aussi des représentations dessinées de chaque membre, dans chaque carré coloré (une pochette qui rendrait hommage à un des plus connus jeux de l'époque, où il fallait appuyer sur des touches colorées et musicales pour reproduire une suite).
Back Chat/Staying Power (1982) : je passe : c'est la même chose que le précédent, en inversé ! Y'en à qui se font pas chier, chez EMI/Parlophone (ils avaient fait le même coup en 1969 avec le single Something/Come Together des Beatles, qui sortit aussi en inversé)...
Radio Ga Ga/I Go Crazy (1984) : Rien en 1983 (enfin, si, le groupe devait composer et enregistrer ce qui deviendra The Works). Le groupe revient donc en 1984, année orwellienne, avec The Works, disque daté, mais qui marque vraiment un renouveau après deux albums en demi-teinte (en 1978/79) et deux infâmes merdes (1980/82). Radio Ga Ga, signé Taylor, et tirant son nom de ce que Taylor pensait des stations de radio françaises (il avait épousé une Française, devait vivre en partie chez nous à l'époque) car le morceau devait s'appeler Radio Caca à la base (!!!), est un tube en puissance, qui servira de bande-son à une des plus abominables arnaqueries cinématographiques qui soient : la nouvelle version, colorisée et mise en musique par Giorgio Moroder, du chef d'oeuvre Metropolis de Fritz Lang, chef d'oeuvre massacré par cette version à oublier, et justement oubliée. Le clip est en allusion à Metropolis. Une très bonne chanson. I Go Crazy, en face B, est une rareté, absente des albums, et est pas trop mal foutue, à découvrir ou redécouvrir. Rien de grandiose non plus.
I Want To Break Free/Machines (Or 'Back To Humans') (1984) : Extraits de The Works, voici deux chansons bien distinctes, différentes. La première, on ne la présente plus, c'est I Want To Break Free, un des plus gros tubes du groupe, elle passe encore régulièrement en radio. Son clip, avec les Queen travestis en femme de ménage, adolescente, femme au foyer ou grand-mère, est impayable, un des meilleurs du groupe assurément. La chanson en elle-même est un peu fatigante à la longue, et je n'en ai jamais été fanatique. Je ne dis pas qu'elle n'est pas correcte, mais je la trouve un peu surestimée ! Machines (Or 'Back To Humans'), en face B, est un rock un peu technoïde, étrange, pas immense du tout, c'est même le morceau le moins bon de l'album, mais pas le moins aventureux et original, loin de là ! Le plus 'daté' de l'album, ceci dit.
It's A Hard Life/Is This The World We Created ? (1984) : Deux excellentes chansons, assez calmes, reposantes, surtout la seconde, Is This The World We Created ?, une splendeur douce-amère dans laquelle Mercury se lamente sur ce qu'est devenue notre Terre. Certains trouveront ça caricatural, mais c'est quand même pas mal du tout. It's A Hard Life, en face A, est plus soutenu, tout en étant du registre de la ballade, et est plus réussie encore. La chanson ne fait pas partie des plus connues du groupe bien qu'elle soit sur les best-ofs. On ne l'entend plus à la radio, et c'est dommage, car elle est nettement meilleure qu'I Want To Break Free ou Radio Ga Ga !
Hammer To Fall/Tear It Up (1984) : Un des singles les plus bourrins du groupe, quasiment du heavy metal quand on y réfléchit bien : deux chansons terribles, bien butantes, bien heavy, deux des meilleures de The Works et du Queen des années 80. Même la pochette est violente, ce rouge sang, sans illustration. Hammer To Fall est une tuerie au riff imparable, une des meilleures chansons de la seconde période du groupe, on ne s'en lasse pas. Sur la face B, Tear It Up est moins connue, mais en live, sera une autre belle tuerie (Live At Wembley '86). Le duo de chansons de ce single en jette vraiment pour les amateurs de gros son rock !
Thank God It's Christmas/Man On The Prowl/Keep Passing The Open Windows (1984) : Absente des albums studios officiels (on la trouve sur le best-of Queen + - Greatest Hits III, sorti bien après la mort de Mercury), Thank God It's Christmas est, inutile de le dire mais je le fais quand même, une chanson de Noël. Dans le registre des chansons de Noël, c'est plutôt du bon boulot. Après, je préfère nettement le Happy X-Mas (War Is Over) de Lennon et Yoko, ou le disque de chansons de Noël par les artistes de Phil Spector (1963), mais bon, c'est pas mal. En face B, issues de The Works, on a deux chansons, Man On The Prowl (qui est plutôt anodine) et Keep Passing The Open Windows, nettement meilleure que l'autre, une chanson ayant servie dans la bande-son de l'adaptation cinéma du roman L'Hôtel New Hampshire de John Irving. Avec ces deux chansons sur la face B, tout The Works a été proposé en single !
One Vision/Blurred Vision (1985) : Issue de la bande-son du film Aigle De Fer (une sorte de Top Gun bis), et placée un an plus tard sur l'album A Kind Of Magic, One Vision est une chanson bien musclée, qui sera, en live (Live At Wembley '86), un grand moment, et l'ouverture des concerts. Un riff bien trippant, un Mercury en grande forme, une rythmique qui claque, c'est du très bon boulot, bien qu'un peu daté, dans son genre. Blurred Vision, en face B, inédit en album, est une version remixée de la chanson. A noter que, sur One Vision, dans le final, on entend Mercury chanter Gimme, gimme, gimme...fried chicken ('donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi...du poulet frit') au lieu de one vision, ce qui est une petite plaisanterie qu'il a fait en studio, car le groupe allait, plus tard dans la journée, manger du poulet frit à la cantine du studio. Ce fut conservé, car jugé très rigolo !
A Kind Of Magic/A Dozen Red Roses For My Darling (1986) : 1986, Russell Mulcahy, réalisateur australien, sort le film Highlander, avec Totof Lambert et Sean Connery, qui sera un immense succès. La musique est signée Michael Kamen, mais de nombreuses chansons de Queen sont dans le film. L'album A Kind Of Magic, qui n'est pas l'album de la bande-son du film tout en en étant une (compliqué !), les contient quasiment toutes (seule une reprise, moyenne, du New York, New York de Liza Minelli, est absente). A Kind Of Magic, la chanson-titre, sort en single, sous une pochette montrant l'acteur Clancy Brown, dans son rôle du Kurgan, l'ennemi ancestral de Connor McLeod/Christophe Lambert dans le film. Excellente chanson, tubesque au possible, et clip vraiment sympathique. La face B, A Dozen Red Roses For My Darling, n'est pas terrible, et est absente des albums.
Princes Of The Universe/A Dozen Red Roses For My Darling (1986) : Single sorti dans les pays anglophones, Angleterre excepté. On y retrouve A Dozen Red Roses For My Darling en face B. La face A, c'est Princes Of The Universe, chanson du générique du film Highlander, et qui sera réutilisée pour la série TV du même nom, avec Adrian Paul. La chanson démarre en fanfare, et de manière géniale, mais s'effondre ensuite dans une sorte de mélasse rythmée, mais sans grand intérêt. Le meilleur moment de la chanson, c'est clairement son intro, passage qui, justement, a été utilisé dans le film et la série TV. Je me souviens encore de ma déception en l'écoutant, moi qui adorait son intro et ne connaissait, de cette chanson, que ça, via le film et la série...
One Year Of Love/Gimme The Prize (Kurgan's Theme) (1986) : Encore deux extraits de l'album que l'on retrouve dans Highlander, comme la pochette du single (une photo du film) l'indique sans fioritures. One Year Of Love est un slow assez dégoulinant de mièvrerie, de sirop, de sucre, mais c'est, quand même, très écoutable. En grande partie parce que Mercury est en grande forme vocale ici, il s'y donne à fond. En face B, Gimme The Prize (Kurgan's Theme), est une tuerie servant de thème au bad guy du film, le Kurgan, joué par Clancy Brown. On entend d'ailleurs sa voix rocailleuse dans un extrait vocal du film. On entend aussi, en final, celle de Christophe Lambert, bien reconnaissable, disant There can be only one. Une très bonne chanson dans l'ensemble, et une de mes préférées d'un album inégal et daté.
Friends Will Be Friends/Friends Will Be Friends (extended version)/Gimme The Prize (Kurgan's Theme) (1986) : Une des rares chansons de l'album (sur les 9, elles ne sont que trois, ou quatre) à ne pas avoir un rapport direct avec Highlander. Ici, Friends Will Be Friends, un tube de l'époque, une chanson sympa mais rapidement fatigante avec son message d'amitié universelle du genre tiens-moi par la main/je te tiens par la main/on se tient pas la main/on est des copains/l'amitié, y'à que ça de vrai/tu aimes le fist-fucking ?, chanson qui, en face B, est présentée en version longue, qui n'apporte rien de plus. On y retrouve aussi, sur la version maxi-45-tours, Gimme The Prize (Kurgan's Theme). On passe.
Pain Is So Close To Pleasure/Don't Lose Your Head (1986) : Un single qui ne marchera pas fort, et ce n'est pas étonnant, la chanson choisie en face A (ne faisant pas partie des morceaux se trouvant dans Highlander) étant pour le moins...nulle. Pain Is So Close To Pleasure est une chanson au premier abord sympa, mais qui devient très vite irritante, voire insupportable. On passe. Don't Lose Your Head (je ne me souviens plus si elle est dans le film, mais son titre y fait une allusion probable) est nettement meilleure, ce n'est pas la première fois qu'une face B, chez Queen, soit meilleure que la A. Après, encore une fois, ce n'est pas non plus immense. Mais ça se laisse écouter.
Who Wants To Live Forever/Killer Queen/Forever (1986) : Dernier single de 1986, dernier single de l'album A Kind Of Magic, et encore une fois, une chanson que l'on retrouve dans la bande-son du film Highlander. Who Wants To Live Forever est une splendeur absolue, une des meilleures chansons d'un album définitivement trop ancré dans son époque (la production). On notera la pochette du single, qui utilise encore une fois une photo du film, pour faire raccord. La face B est Killer Queen, grande chanson de la première époque, on le sait, mais en tant que face B, ici, c'est une aberration. On notera que la version maxi-45-tours propose aussi Forever (version instrumentale de Who Wants To Live Forever) en deuxième morceau sur la face B. Un bon single, même si le choix de Killer Queen est pour le moins incongru.
I Want It All/Hang On In There (1989) : Le groupe cesse de faire des concerts en 1986. Peu après, Mercury apprend qu'il est malade, du Sida. Il taira cette information aux autres membres du groupe, et à la presse, mais ça sera, vers la fin de sa vie, deux ans plus tard (1991 ; deux ans après ce nouveau single, je voulais dire), un secret de Polichinelle. 1989, donc, le groupe (avec Mercury sans sa moustache) revient, avec The Miracle. Un disque que j'aimais beaucoup avant, mais je dois maintenant reconnaître qu'il est affreusement daté (la production est affreuse) et très inégal. Premier single, et unes des meilleures chansons de l'album : I Want It All, au style nettement plus rock back to the bone que les précédents albums. Queen n'a jamais sonné aussi rock depuis 1977 ! Une très bonne chanson, avec un riff absolument dantesque. Hang On In There, en face B, aussi issu de l'album, est, lui, un bien mauvais morceau...et plus représentatif de l'album que la face A.
Breakthru/Stealin' (1989) : Deuxième single de The Miracle, Breakthru est moins percutant, mais quand même vachement sympathique. Je me souviens, dans mon enfance, vers les 11 ans, quand j'ai découvert Queen via Greatest Hits II, en format K7, que je faisait passer souvent dans la voiture, notamment. Cette chanson me plaisait assez, ce n'est plus le cas, mais le fait de la réécouter me fait rappeler de bons moments quand même. Stealin', en face B, issue des sessions de l'album, n'en fait pas partie. Pas une mauvaise chanson dans l'ensemble, mais rien de grandiose.
The Invisible Man/Hijack My Heart (1989) : Une chanson bien sympathique que ce The Invisible Man, issu de The Miracle. Une des meilleures chansons de l'album probablement. Mais je n'ai pas grand chose à en dire. Hijack My Heart, en face B, m'est inconnue, une chanson ne figurant pas sur l'album, et que je n'ai jamais écoutée, ne possédant pas ce single, et ayant toujours eu la flemme de l'écouter sur Internet. Je le ferai un jour, mais je n'en attend pas grand chose, car il n'y à sûrement rien à en attendre. Si elle avait été bonne, le groupe l'aurait placée sur l'album, après tout, ou sur le suivant, or ce n'est pas le cas.
Scandal/My Life Has Been Saved (1989) : Encore un single issu du fadasse The Miracle. Scandal est une des chansons les plus rock, bourrines mêmes, de l'album, une chanson au refrain tapageur, très efficace durant les deux premières écoutes, assez chiant au bout d'un moment. On passe. My Life Has Been Saved, sur la face B, est une rareté absente de l'album, que l'on retrouvera en 1995, réenregistrée, sur le disque posthume Made In Heaven. Pas mal, sans plus. On passe. Et on passe définitivement sur le look de Mercury (les lunettes vertes) sur la photo de pochette de ce single au succès plutôt mitigé...
The Miracle/Stone Cold Crazy (live) (1989) : Dernier single issu de The Miracle, voici...la chanson-titre, The Miracle donc. Assurément la meilleure chanson d'un album franchement inégal, renfermant plus de ratages (Rain Must Fall, Hang On In There, Party, Kashoggi's Ship...) que de réussites. Beau petit succès avec cette chanson, même si le succès ne sera pas aussi immense que pour l'autre grande chanson de l'album, I Want It All. En face B, une version live de Stone Cold Crazy, chanson de l'album Sheer Heart Attack (1974) à la base, et faisant partie des premières chansons de thrash-metal qui soient, elle fut d'ailleurs reprise par Metallica.
Innuendo/Bijou (1991) : Le dernier album de Queen sorti du vivant d'un Freddie Mercury bien affaibli, amaigri par la maladie sera Innuendo, en 1991, sous une magnifique pochette reprenant des dessins du caricaturiste français du XIXème siècle, Granville. Majestueux dans l'ensemble, Innuendo sera à l'honneur sur pas moins de six singles, un record pour le groupe ! Le premier d'entre eux, c'est Innuendo, donc, longue (6 minutes et des poussières) chanson-titre absolument titanesque, bénéficiant d'un interlude 'flamenco' joué par Steve Howe, guitariste de Yes, en invité (thème flamenco repris juste après, en version rock, par Brian May, le tout faisant penser au Spanish Caravan des Doors). Un morceau puissant, assez sombre et introspectif, comme pas mal de ceux de l'album. Mercury, bien que malade, affaibli (les photos de lui, à l'époque, font mal), livre une performance incendiaire. L'autre morceau de ce single est le plus calme, baigné d'une sublime guitare, et assez avare en paroles (un petit couplet) Bijou, qui est magnifique.
I'm Going Slightly Mad/Lost Opportunity/The Hitman (1991) : Deuxième single, on y trouve trois titres dont un inédit des sessions, absent de l'album, Lost Opportunity, qui n'est pas mal. The Hitman, qui achève ce single, et se trouve sur l'album, est, lui, une des rares chansons à jeter d'Innnuendo, un morceau très bourrin, très rock, mais sans aucune subtilité. C'est bien évidemment pour le premier titre que tout se joue, et là, je dois dire que c'est du grand art ; du Grand Art, en majuscules, même. I'm Going Slightly Mad, dans lequel Mercury semble parler, en métaphores, de sa maladie, est une chanson sombre, inquiétante, au climat chelou (je ne parle pas du clip, sublime et très dans l'ambiance), qu'il interprète avec conviction, et sobriété aussi. Les paroles sont sublimes, la mélodie reste longtemps en tête. Pas le morceau le plus commercial de l'album, mais un des meilleurs !
Headlong/Mad The Swine/All God's People (1991) : Troisième single, et pour le coup, Queen joue le coup du commercial : Headlong (par ailleurs la troisième chanson sur l'album après...les deux premiers singles, plus haut !) est un rock à la I Want It All, un truc qui envoie le bois, pas trop de subtilité (guitare rock, cris classiques de Mercury, batterie qui tape fort) mais une sérieuse force de frappe. Pas mon morceau préféré de l'album, mais c'est vraiment bien. Mad The Swine, qui suit, est, comme Lost Opportunity sur le précédent single, un inédit de l'époque, pas trop mal, mais on comprend qu'ils ne l'aient pas conservé. All God's People, en final, issu de l'album, est une sorte de gospel rock assez lourdaud au bout d'un moment. Décidément, le groupe ne sait pas choisir ses faces B pour promouvoir leur nouvel album...
I Can't Live With You (1991) : Single étrange (et, oui, il s'agit de la quatrième chanson de l'album, tout en étant aussi le quatrième single), la pochette reprend celle d'I'm Going Slightly Mad. I Can't Live With You est une chanson pop/rock sympa mais pas totalement efficace, présente ici en deux versions (dont un remix), et aucune autre chanson. Je passe rapidement, vu que cette chanson n'est pas de celles sur lesquelles il est bon de trop s'étendre, il n'y à pas grand chose à dire. Ca se laisse très bien écouter, mais ne figure clairement pas parmi les réussites de Queen.
These Are The Days Of Our Lives/Bijou (1991) : Une petite splendeur que cette chanson, ce These Are The Days Of Our Lives dans lequel Mercury se remémore l'ancien temps, avec tristesse, nostalgie, mélancolie. Sans avoir été un tube mondial, cette chanson sera placée sur le best-of Queen + - Greatest Hits III qui sortira bien après la mort de Mercury. Une des meilleures chansons de l'album avec Bijou, que l'on retrouve, tiens, justement en seconde position sur ce single, deuxième fois que la chanson est utilisée. Je n'en reparle pas, j'ai déjà tout dit plus haut.
The Show Must Go On (1991) : Que dire ? Monumental, filant le frisson (les paroles : Outside the dawn is breaking, but inside in the dark I'm aching to be free : 'dehors, l'aube pointe, mais à l'intérieur, dans l'obscurité, je souffre d'être libre', sont une allusion évidente à la fin prochaine de Mercury), The Show Must Go On, qui achève l'album, est le chant de départ de Mercury, son adieu au monde, à ses amis du groupe, à ses fans, à la vie, lui qui savait qu'il allait partir. Et effectivement, il partira quelques mois plus tard. Immense reproche à faire à Queen : avoir osé reprendre cette chanson en live, quand le groupe s'est reformé, vers 2005, avec le chanteur de Free et Bad Company, Paul Rodgers (ils ont aussi fait un disque studio avec lui, The Cosmos Rocks, qui est nullissime). Cette chanson est celle de Freddie Mercury, personne d'autre que lui ne saurait la chanter avec autant de force, et de toute façon, vu le sujet de la chanson, très personnel, ça semble bizarre d'entendre cette chanson chantée par quelqu'un d'autre, quand ce quelqu'un d'autre est accompagné des survivants du groupe. Elton John la chantera live en hommage à Mercury, ceci dit, mais même lui ne parvint pas à égaler Freddie. Grand chanson, sinon, mais c'est évident.
Heaven For Everyone/It's A Beautiful Day (1995) : Mercury décède en 1991, le 24 novembre, de cette saloperie de Sida. Il laisse derrière lui un groupe mort, et une poignée de chansons incomplètes que le groupe va s'évertuer à ressusciter pour un disque posthume qui sortira en 1995 sous une pochette montrant la statue de Mercury située à Montreux, Suisse, au bords du Lac Léman (Lac de Genève, comme on l'appelle en Suisse), Montreux où le groupe enregistra une partie de Jazz, et Hot Space, notamment. L'album s'appelle Made In Heaven, et marchera fort malgré qu'il soit, au final, des plus médiocres. Mais Heaven For Everyone, son premier single, est, lui, une authentique tuerie, une chanson surpuissante signée Roger Taylor et que ce dernier avait enregistrée avec son propre groupe, The Cross, en 1988. Mercury l'aima tellement qu'il la reprit en studio, voici cette version. Magistral. It's A Beautiful Day, en second titre, est un morceau sans grand intérêt, sauf la voix de Mercury.
A Winter's Tale/Thank God It's Christmas/Rock In Rio Blues (1995) : En 1990, après les sessions d'enregistrement d'Innuendo, Mercury, de plus en plus malade, est hospitalisé, en Suisse. De sa chambre, il voit le lac Léman, c'est l'hiver, ça lui inspire cette chanson, A Winter's Tale, qui est, il faut le dire, bien jolie. Le chanteur l'enregistre, voix et piano, en une seule prise, en studio. Une des meilleures chansons d'un album posthume assez gênant au final. Thank God It's Christmas, qui suit, est la chanson de 1984, replacée en single, on en a déjà parlé. Rock In Rio Blues, en final, je vais faire le fainéant, mais je ne l'ai toujours pas écoutée, j'ignore ce qu'elle vaut, ni ce qu'elle est. Un jour, je l'écouterai, un jour...
I Was Born To Love You (1996) : Une chanson que Freddie enregistra en 1985 pour son album solo Mr. Bad Guy (sur lequel on trouve Living On My Own et une première version de Made In Heaven, qui sera refaite donc pour l'album posthume éponyme). Le groupe réenregistrera cette chanson, la transformant en un morceau assez rock, alors qu'à la base, elle était plutôt funky/dance/disco/pop. Sans grand intérêt.
Too Much Love Will Kill You/We Will Rock You/We Are The Champions (1996) : Une ballade rock de plus pour Queen, qui, de plus, ici, refourgue, en bonus, We Will Rock You et We Are The Champions. Un single sans grand intérêt là aussi, Too Much Love Will Kill You étant au final assez larmoyante pour rien.
Let Me Live/Fat Bottomed Girls/Bicycle Race/Don't Stop Me Now (1996) : Une chanson datant apparemment de 1983, qui aurait apparement été prévue pour The Works, mais, au final, elle sera dans les tiroirs pendant une douzaine d'années. Excellentissime chanson, une des rares de l'album à valoir le coup avec Heaven For Everyone, A Winter's Tale, la chanson-titre et le single suivant. Une chanson aux climats gospelliens, qui assure à fond. Les rajouts sont tout simplement trois extraits de l'album...Jazz de 1978, existant déjà en singles à l'époque. Ca reste du grand art, sauf Don't Stop Me Now que je n'aime pas, comme je l'ai déjà dit plus haut.
You Don't Fool Me/Now Im Here (live)/Liar (live)/Keep Yourself Alive (live) (1996) : Chose ahurissante, les trois bonus-tracks de ce single sont immenses, des versions live, de 1974 (sauf la dernière, 1973), enregistrées à l'émission anglaise Top Of The Pops, de trois des premiers standards du groupe, Now I'm Here, Liar et Keep Yourself Alive. Rien que pour ça, ce single est immense. Mais la chanson principale, dernier single de Made In Heaven, est remarquable aussi, et sera un gros, gros succès (je m'en souviens encore), You Don't Fool Me, et son ambiance si particulière, son remarquable clip. Une des rares chansons à avoir été écrites après les sessions d'Innuendo, et à ne pas être une chanson plus ancienne, ou une reprise.
No-One But You (Only The Good Die Young)/Instrumental for 'The Eye' (1998) : Une bien belle chanson interprétée par Brian May (guitariste du groupe), en hommage plus qu'évident à Freddie Mercury, mais aussi en hommage à Lady Di. Cette chanson, ce No-One But You (Only The Good Die Young) se trouve sur un ou deux best-ofs, et est une des meilleures performances vocals du guitariste, qu'on sent, évidemment, ému. La face B (disons, l'autre morceau : ce single est sorti en CD, comme ceux de 1995/1996) m'est inconnue, je ne l'ai jamais entendue, et apparemment, c'est un mix instrumental entre Gimme The Prize (Kurgan's Theme) et Tie Your Mother Down.
Si je peux me permettre voici uquelques observations :
- I want to break free, 1984 : la version single est spécifique, plus longue et différente que la version album (un peu plus lente, avec des rajouts de passages instrumentaux en intro et après le solo de guitare) ; la face b, Machines, existe en version instrumentale remixée sur les pressages americains du single, avec un ajout de guitares ;
- A kind of magic, 1986 : la face b, A dozen red roses,est une variation instrumentale du morceau Don't lose your head
- One year of love, Princes of the universe et Pain is so close to pleasure, 1986 : singles sortis uniquement dans certains pays mais jamais en angleterre (france et espagne pour le 1er, usa, canada, japon, nouvelle zelande et australie pour le 2nd, usa, canada, allemagne et hollande pour le 3ème) ; la version single de Pain is so close to pleasure est remixée et differente par rapport à l'album
- I want it all, 1989 : l'intro a capella d'I want it all est spécifique à la version single et n'existe pas sur celle de l'album (qui commence par les guitares) ; la face b, Hang in on there, n'est pas vraiment extrait de l'album The miracle, c'est à l'origine un "single only" qui a été rajouté en bonus sur la version CD de The miracle
- The miracle, 1989 : tu as omis de préciser que sur le maxi il y a une bonne et rare version live de My melancholy blues enregistrée en 1977 à Houston (Texas)
- Headlong, 1991 : la face b, Mad the swine, n'est pas un inédit des sessions de l'album Innuendo. Il vient de l'époque du 1er album, enregistré en 72 ou 73 et non retenu à l'époque.
- I can't live with you et These are the days of our lives, 1991 : singles sortis uniquement aux usa (seulement en version promotionnelle pour I can't live with you). Lorsque Bohemian rhapsody est ressortie en single en 1992, These are the days of our lives a été mise en face b.
- These are the days of our lives, 1991 : single sorti uniquement aux usa
- Heaven for everyone, 1995 : ce titre comme tu le dis a été enregistré par Taylor et son groupe The cross en 88. Mais Mercury ne l'a pas reprise en studio plus tard, il l'a enregistrée avec The cross et Taylor sur l'album Shove it. Selon les pressages anglais et américains de l'epoque cette version figure en album ou en single ! La version de 1995 est ré enregistrée par les 3 membres de Queen mais la voix de Mercury est la même que sur la version 1988
- Too much love will kill you, 1995 : tu omets de dire que cette chanson a failli sortir sur The miracle en 1989 mais pour des raisons de droit ca n'a pas pu se faire. Brian May l'a écrite avec 2 personnes qui n'ont rien à voir avec Queen et il en a fait sa version sur son album solo de 1992 (il l'a aussi chantée avec les 3 membres de Queen sur le concert hommage de 1992 à Wembley).
- You don't fool me, 1996: les 3 morceaux live du single sont Doin'all right, My fairy king et Liar, et ils viennent de la première session a la BBC du groupe en février 73. Je n'ai pas réussi a trouver la version avec les 3 live dont tu parles
- No one but you, 1997 : à signaler que ce single est extrait de la compilation Queen rocks et qu'il s'agit à ce jour du dernier titre enregistré avec le bassiste John Deacon avant qu'il ne prenne sa retraite...