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 Revoilà Depeche Mode sur le blog, et croyez-moi, je compte bien rattraper un peu du retard et aborder pas mal de leurs albums. J'ai en effet redécouvert ce groupe assez récemment, en me penchant un peu sur les disques que je ne connaissais pas d'eux (les ayant trouvé à moindre coût grâce aux soldes, j'en ai profité), et je dois dire que ce groupe, que j'ai toujours bien aimé mais comme ça, sans plus (des chansons que j'adore, mais dans l'ensemble, je ne suis pas dingue du groupe), m'est de plus en plus appréciable avec le temps. Voici leur quatrième album, sorti en 1984, et intitulé Some Great Reward (titre qui apparait dans les paroles d'une des chansons de l'album, Lie To Me). L'album, plutôt court (9 titres, 40 minutes), est en quelque sorte le point de jonction entre l'ancienne période (très pop new-wave) et la suivante (plus sombre, limite gothique, et de moins en moins new-wave au fil des albums) du groupe britannique. C'est le premier grand disque du groupe, les trois précédents étant dans l'ensemble bons (sauf le premier, qui offre quand même le tube Just Can't Get Enough, que j'adore), mais pas extraordinaires. Là, en 40 petites minutes, on atteint la perfection dans le genre new-wave. Le groupe est alors constitué de Dave Gahan (chant), Martin Gore (claviers, chant), Andrew Fletcher et Alan Wilder. Ce line-up restera ensemble jusqu'à 1993, puis Wilder partira, et à l'heure actuelle, le line-up du groupe est constitué des trois restants, Gahan et Gore étant les deux leaders de ce groupe au nom inspiré par un magazine de mode français.

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L'album sera un beau succès, notamment grâce à deux hits, qui font partie tous deux des classiques absolus du groupe : People Are People (utilisé récemment dans une publicité pour voitures, dans laquelle Gahan apparaît furtivement à la fin, en conducteur) et Master And Servant. La première, sur la face A (en troisième position dessus), est un hit dans la plus pure tradition du Depeche Mode originel, pop, insouciant, léger, dansant, efficace. La seconde chanson, sur la face B et en troisième position dessus aussi, est, elle, une chanson typique du futur Depeche Mode : on parle de sujets plus sombres (ici, les relations SM ; la chanson sera quasiment verboten sur les ondes FM à cause de ça ; son clip est, curieusement, sobre), ça devient plus sombre en général, plus industriel que new-wave, les futurs Music For The Masses et Violator ne sont pas loin. Le mantra It's a lot, it's a lot, it's a lot like life est cultissime. Ces deux chansons sont les sommets de cet album, mais n'allez pas croire que le reste n'assure pas. Lie To Me est sublime, Somebody (apparemment enregistrée dans un sous-sol, avec un Martin Gore totalement à poil, selon les crédits de pochette de la plus récente réédition CD !) aussi, Blapshemous Rumours, hypnotique, est très sombre, It Doesn't Matter (qui aura sa 'suite' sur Black Celebration) est excellente... et l'album s'ouvre sur un Something To Do ultra efficace. De quoi pardonner un If You Want un peu secondaire. Bien entendu, c'est farci de claviers, il n'y à que ça ou presque, mais ils assurent. La production a plutôt bien vieilli dans l'ensemble pour un disque sorti en cette perfide 1984, une salope d'année s'il en est une (et ce, malgré Springsteen, Depeche Mode et Thiéfaine).

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Some Great Reward n'est pas le sommet du groupe ni de leur première période (qui, quasiment, s'achève là ; Black Celebration, le suivant, enregistré dans la douleur, étant une sorte de pont entre les deux ères de Depeche Mode), mais est un excellentissime album de new-wave, et indéniablement le premier grand disque de Depeche Mode. La suite sera encore meilleure, une progression haletante jusqu'à 1993 (malgré que l'album de 1993 fut une douleur anale à enregistrer pour le groupe), voire même jusqu'à 1997, vu que j'ai réussi à bien réévaluer Ultra (mais j'en reparlerai en temps voulu). Après, une petite baisse en 2002, et une remontée en 2005 jusqu'à maintenant (le prochain album sort dans quelques semaines, je ne sais pas encore si je l'achèterai ou pas). Le grand Depeche Mode commence en 1984, ici, avec ce disque quasiment parfait dans son genre, mais ne faisant cependant pas partie des intouchables absolus,c'est dire le niveau de ceux-ci ! People are people so why should it be/You and I should get along so awfully...

FACE A

Something To Do

Lie To Me

People Are People

It Doesn't Matter

FACE B

Stories Of Old

Somebody

Master And Servant

If You Want

Blasphemous Rumours