Ca faisait longtemps qu'un article discographique n'avait pas été fait sur le blog ! Celui-ci est consacré à la discographie de Neil Young. Albums studio et live officiels uniquement, pas les compilations :
Neil Young (1968) : Un premier album loin d'être essentiel, un peu gentillet, de la folk-rock pépère... Le Loner fera mieux, bien mieux. Cependant, c'est auss loin d'être mauvais. A noter, le surnom affectueux décerné à Neil par ses fans, le Loner, vient du titre d'une des chansons de ce premier album éponyme (The Loner). Difficile de se dire que dès le disque suivant, Neil allait s'imposer, ce premier disque étant vraiment sympa, mais sans plus. On note quand même I've Been Waiting For You, que Bowie reprendra en 2002 sur Heathen, The Loner, The Old Laughing Lady et les quasi 10 minutes du final The Last Trip To Tulsa.
Everybody Knows This Is Nowhere (1969) : 7 titres, 40 minutes. Deux titres atteignent 10 minutes, notamment. Sur ces 7 titres, 4 sont tout simplement intouchables : la chanson-titre, Cinnamon Girl, Down By The River et Cowgirl In The Sand. Première apparition, sur un disque du Loner, de son fameux groupe Crazy Horse, anciennement les Rockets. Un disque très rock, fantastique, avec des parties de guitare formidables. Anthologique. A noter, le petit chien de la couverture, qui revient sur quelques unes des photos de l'intérieur de pochette, est vraiment craquant !
After The Gold Rush (1970) : Le Loner passe à l'acoustique pur avec ce disque que je n'aime pas plus que ça, mais qui fait indéniablement partie de ses sommets. Southern Man, la chanson-titre, When You Dance I Can Really Love, autant d'excellentes chansons. Et Neil inaugure sa fameuse série des pochettes de merde, il faut dire que cet artiste a eu plus souvent qu'à son tour droit à des pochettes vraiment affligeantes... Celle-ci n'est pas la pire, mais on est en droit de se demander pourquoi il s'est représenté avec le visage comme argenté... Sinon, musicalement parlant, un grand cru de plus.
Harvest (1972) : La consécration. Disque le plus vendu du Loner, best-seller mondial ; à mon avis, parmi les personnes ne possédant qu'un seul disque de Young, beaucoup doivent justement posséder Harvest ! Un disque dans la continuité du précédent, enregistré essentiellement avec un groupe du nom de Stray Gators. Deux titres sont enregistrés avec un orchestre philarmonique, deux avec Linda Rondstadt et James Taylor, un est live... Présence du hit Heart Of Gold. Le Loner n'appréciera pas trop le succès soudain qui lui est tombé dessus, à voir le côté radical des albums suivants... Un disque remarquable et essentiel, mais un peu trop 'envahissant' par rapport aux autres albums du Loner.
Journey Through The Past (1972) : Bande-originale du film du même nom (un film expérimental signé Neil Young sous le nom de Bernard Shakey, un film apparemment irregardable), et double album (très court : 60 minutes) qui n'a jamais été édité en CD, ou alors il y à longtemps, et ce n'est plus le cas depuis des lustres. Un album mal-aimé, du Loner déjà, des fans ensuite, mais je dois dire qu'il est un de mes préférés (je l'ai en vinyle). Pourtant, il est étrange, ce disque : à moitié live, à moitié constitué de chutes de studio, et constitué aussi (face 4) de morceaux d'autres artistes que le Loner, avec seulement un titre inédit de Neil dessus (Soldier ; la chanson-titre ne se trouve au final pas sur l'album...). A noter, une version de 16 minutes de Words (pas un titre live), et des captations live à tomber de Southern Man, Ohio et Find The Cost Of Freedom. Pochette étrange et que j'aime beaucoup. Un disque à part, que j'adore, mais je sais que la majorité n'est pas dans mon cas !
Time Fades Away (1973) : Anthologique live (ne comprenant que des morceaux inédits en studio, dont Journey Through The Past et la chanson-titre) qui n'a jamais été publié en CD, même si le Loner a promis que l'album serait partie intégrante du futur coffret Archives Vol II. On verra. En attendant, ruez-vous sur le vinyle pour trouver ce disque très sombre, écorché, le premier opus de la trilogie du fossé (trois albums très noirs, faits au cours d'une période difficile pour le Loner : son ami guitariste de Crazy Horse Danny Whitten et un de ses roadies meurent d'overdose, il déprime). Un disque grandiose et culte. Des pétitions ont circulé sur le Web pour qu'il soit enfin édité en CD...
On The Beach (1974) : Il faudra attendre 2003 pour que ce disque sublime, sorti sous la plus belle pochette d'album de la discographie de Neil, sorte en CD ! Un disque sombre, faisant partie de la trilogie susnommée plus haut, et il s'agit d'ailleurs du dernier enregistré (le disque suivant ayant en effet été enregistré avant, mais sortira après). Un album déprimant et sublime, rempli de chefs d'oeuvre tels que Revolution Blues, See The Sky About To Rain ou la chanson-titre. Le sommet absolu de Neil Young ? Well, could be.
Tonight's The Night (1975) : A regarder la pochette, on sait que ce disque n'est pas joyeux. Le Loner vient de paumer son pote Danny Whitten, qu'il a viré de son groupe pour usage de came, et qui mourra d'overdose quelques jours plus tard. Le Loner déprime, picole. Il enregistre ce disque mortifère (Tired Eyes), qui rend hommage à Whitten et à un roadie mort d'overdose, Bruce Berry. 45 minutes (et zéro secondes) de dépression absolue, le Loner chante parfois faux tellement il était à genoux, à bout de nerfs. Difficile à écouter sans rien ressentir. Reprise Records, la maison de disques de Neil, fera patienter le disque deux ans (il a été, en effet, enregistré en 1973) avant de le sortir, ayant vraiment peur de l'aspect anti-commercial de Tonight's The Night. A côté, On The Beach, le précédent opus, passe pour un disque de joyeux drilles. A l'arrivée, un immense album.
Zuma (1975) : Une des pochettes les plus flinguées de la discographie de Neil Young, et c'est pas rien de le dire, comme Mickey 3D le chantait. Heureusement, musicalement parlant, ce premier disque avec le guitariste Frank 'Poncho' Sampedro est une réussite. Totale. Cortez The Killer, qui sera interdite en Espagne pourtant quasiment plus franquiste, est un sommet absolu, Danger Bird et Don't Cry No Tears aussi, Lookin' For A Love et Through My Sails aussi. Zuma est un chef d'oeuvre, et qui plus est, un disque assez 'solaire' après la débauche de noirceur des trois précédents opus. Essentiel.
Long May You Run (1976) : Oui, je sais, ce n'est pas un album du Loner, mais du Loner et Stephen Stills, sorti d'ailleurs sous l'appellation The Stills/Young Band. Mais c'est le seul disque de collaboration entre les deux anciens bretteurs de Buffalo Springfield et de Crosby, Stills, Nash & Young, alors, tant qu'à faire, autant l'aborder ! Un très bon disque de folk-rock, sous une belle pochette (en allusion à Buffalo Springfield, justement : on y voit des bisons, et comment dit-on 'bison' en anglais, hein, à votre avis ?) ; un disque qui ne sera pas un succès fou, et est aujourd'hui un peu oublié, négligé. Mais, franchement, même s'il y à mieux, c'est du bon travail, et les fans de Young se doivent, au moins, de l'écouter.
American Stars'n'Bars (1977) : Badaboum. Vlan dans l'escalier de la cave. Le premier mauvais disque du Loner. Un disque fait à la va-vite pour compenser l'échec de la gestation de deux albums qui ne se feront pas, Homegrown et Chrome Dreams. Deux projets dont les morceaux formeront d'autres albums. American Stars'n'Bars, sous son immonde pochette, offre tout de même deux grands morceaux, Will To Love et Like A Hurricane. Le reste... Extrêmement moyen, voire médiocre. Il sortira en CD en 2003, pas avant.
Comes A Time (1978) : Supérieur à American Stars'n'Bars, mais n'allez pas pavoiser non plus, Comes A Time n'en demeure pas moins un disque assez moyen dans l'ensemble. Enfin, selon moi. Participation de J.J. Cale à la guitare électrique. Un disque assez court (35 minutes) et contenant quelques bons titres, mais je n'en ai jamais été fan.
Rust Never Sleeps (1979) : A la base, un disque live, mais Neil virera les bruits de foule et applaudissements pour en faire un disque studio (procédé étrange, mais tellement plus correct que de faire l'inverse), ce qui explique le silence à la fin du dernier titre. Cependant, certains titres de la face A sont faits en studio (Sail Away). Encore une pochette de merde. Sinon, c'est un chef d'oeuvre, et un disque totalement bicéphale : une face A acoustique de toute beauté, une face B électrique d'une sauvagerie pure (et le son est assez saturé). L'album s'ouvre et se ferme sur deux versions de la même chanson, My My, Hey Hey (Out Of The Blue) et Hey Hey, My My (Into The Black), chanson citée par Kurt Cobain dans son journal intime. It's better to burn out than to fade away... Un essentiel, et le dernier bon disque studio du Loner pour 10 ans. Hélas, je ne plaisante pas.
Live Rust (1979) : Double live anthologique de la tournée Rust Never Sleeps. On y retrouve Powderfinger, Sedan Delivery, My My, Hey Hey/Hey Hey, My My, présents sur le précédent album, qui était un faux disque studio, je le rappelle. Pas le meilleur live du Loner, Weld étant meilleur, mais Live Rust (tout tient sur un seul CD) est remarquable.
Hawks & Doves (1980) : Album qui ne sortira en CD qu'en 2003. Un disque mineur, et faisant bien mal démarrer la décennie 80 pour le Loner. Un disque constitué essentiellement de morceaux issus des sessions de Chrome Dreams et Homegrown, albums jamais sortis. 30 minutes pas spécialement mauvaises, mais réellement insignifiantes, Hawks & Doves n'est pas mauvais, il est pire, il est médiocre, il n'apporte rien. The Old Homestead et Captain Kennedy (qui fut offerte à Ronnie Van Zant, chanteur de Lynyrd Skynyrd, qui n'aura pas le temps de les chanter, il est mort en 1977) sont même pas mal, dans un sens, mais le disque est vraiment plat comme une sole.
Re.ac.tor (1981) : Encore un disque qui sortira en CD en 2003 et pas avant. Re.ac.tor est un disque étrange, titre d'album étrange, pochette étrange (et nulle). Un disque au son très brut, et même mal produit. Pas pire que ce que Neil fera dans la suite des 80's, mais un album mal-aimé et vraiment médiocre, à ne réserver qu'aux fans les plus absolus, et en fait, uniquement à ceux capable de tout pardonner.
Trans (1982) : Non, je ne parlerai pas de ce disque. NON, JE NE PARLERAI PAS DE CE DISQUE. Si ce n'est pour dire que cette tentative de rock futuriste est à chier des vermisseaux fluorescents par le nombril de votre golden retriever. Comment Neil a-t-il pu se laisser aller à telle atrocité musicale ? Le Loner, qui, avec ce disque, change de label, pour Geffen Records.
Everybody's Rockin' (1984) : 25 minutes de rockabilly idiot. Ce disque est tellement nul que David Geffen, patron de Geffen Records (chez qui était le Loner à l'époque), intentera un procès à Neil. C'est dire ! Un disque pourrave de chez pourrave, on sent que Neil s'est fait plaisir, mais il ne fait plaisir qu'à sa petite gueule. Bon, Neil, on arrête les conneries ?
Old Ways (1985) : Pas nul, juste insignifiant, ce qui est pire. Toujours meilleur que les deux précédents albums et que le suivant, mais en même temps, ça, ce n'était vraiment pas difficile. Un album comptant parmi les moins connus de Neil, et à l'écoute, on pige bien pourquoi : il ne se passe rien ici. Un disque de country sans envergure, avec cependant la participation du grand Willie Nelson sur un titre. C'est remarquablement peu.
Landing On Water (1986) : Et allez donc, et encore une pochette de daube... Et encore un disque de daube, aussi. S'il fallait établir un Top 5 des pires chiures du Loner, Landing On Water serait sans doute troisième, derrière cette atrocité rockab' de 1984 et cette atrocité futuristico-conne de 1982. Rien à sauver de ce disque qui marque, on peut le dire, le nadir musical du Loner. Quelle décennie de merde...
Life (1987) : Enregistré live, retravaillé en studio, Life est un disque méconnu, pas mauvais, mais certainement pas un grand cru de Neil Young. Il retrouve Crazy Horse, qui n'avait pas reparu sur un disque du Loner depuis 1981, j'avais oublié de le préciser auparavant. Aucun morceau ne surnage vraiment des 40 minutes du disque. Dernier album du Loner chez Geffen Records. Il reviendra chez Reprise Records.
This Note's For You (1988) : Une pochette qui fait assez 'disque de jazz des années 50'. D'ailleurs, on a des cuivres en pagaille sur ce disque, comme quoi... Ce n'est franchement pas un grand cru...
Freedom (1989) : Rockin' In The Free World, présent en deux versions (une version live acoustique, une version studio électrique), sera un hit. L'album, le seul bon disque du Loner pour les années 80 (et le dernier de cette période !), est une petite réussite de pur rock, certaines chansons sont vraiment bonnes (Crime In The City (Sixty To Zero Part I) ou Eldorado). Le disque est un peu longuet, une heure, mais il se laisse bien écouter. Ca fait du bien d'avoir enfin un bon opus du Loner à se carrer dans les dents, son meilleur depuis 1979, sans égaler Rust Never Sleeps non plus.
Ragged Glory (1990) : La furie électrique absolue. Neil convoque son cheval fou de groupe et ils jouent potards à onze, on entend un drone sonore, un bourdonnement à la fin de chaque titre (il y en à 10 pour 62 minutes, dont 2 de 10 minutes !), et aucune ballade, aucun tempo acoustique. Ragged Glory, c'est du rock bien bouillant, on sentirait presque l'odeur de la fumée sortant des amplis malmenés. Des trucs comme F*!#in' Up, Love To Burn ou Farmer John (une reprise) dévastent tout. Son meilleur depuis 1979, voire même depuis 1975. Immense. Le Loner revient en force et inaugure avec puissance une nouvelle décennie !
Arc (1991) : 35 minutes, en un seul morceau (!!!), d'expérimentation sonore en live, pendant la tournée ayant aussi offert le disque suivant (le double Weld). Arc sera d'ailleurs vendu, par la suite, avec Weld en un triple album. Que dire ? Le Loner a expérimenté une composition construite en studio en utilisant plusieurs bribes d'extraits de titres live, essentiellement les débuts et fins de morceaux. Le résultat est un OMNI (Objet Musical Non Identifié) dans sa discographie, et un de ses pires albums. Cacophonique au possible.
Weld (1991) : Double live anthologique, son meilleur, issu de la tournée Ragged Glory. Les meilleurs moments de la carrière de Neil, à la sauce destroy, 16 titres (deux CDs de 8 titres, 115 minutes en tout) grandioses. La furie la plus absolus, à vous faire sauter les plombages de votre voisin de palier. Une tuerie.
Harvest Moon (1992) : Une sorte de...suite à Harvest, le titre lui-même est éloquent. Après la furie des trois précédents albums (Arc inclus), ça fait du bien, du Neil acoustique et folklo ! Quelques remarquables chansons pour un disque franchement beau, un des meilleurs albums acoustiques (et semi-acoustiques) du Loner. La chanson-titre est inoubliable. Pearl Jam, notamment, la reprendra.
Unplugged (1993) : La grande mode des concerts Unplugged de chez MTV. Nirvana, Clapton, Dylan, Alice In Chains, Corrs, tous en one fait un. Celui-ci est plutôt correct dans l'ensemble (une pochette qui ne donne pas envie, en revanche), Pocahontas, The Needle And The Damage Done, Helpless, Long May You Run, Mr. Soul, Like A Hurricane sont de la partie. Pour amateurs, c'est conseillé !
Sleeps With Angels (1994) : Enregistré avant le suicide de Cobain, sorti après, le titre de l'album semble une allusion (pourtant, la chanson-titre dit elle dort avec les anges, et pas 'il'). 62 minutes grandioses, très sombres, grunge parfois. Les quasi-15 minutes de Change Your Mind sont formidables, Safeway Cart, Prime Of Life, Driveby, My Heart, la chanson-titre et A Dream That Can Last aussi. Une pochette de merde, encore une fois (putain de photos pixellisées à outrance...), et un disque qui me semble sous-estimé, méconnu. Pourtant, c'est un des meilleurs du Loner, et pour les années 90, et en général. Un de ses 10 meilleurs, je pense même, et il ne serait pas le 10ème dans le classement ! Bref, essentiel absolu de plus.
Mirror Ball (1995) : Album de grunge enregistré avec Pearl Jam, lesquels ne sont pas crédités, sur la pochette, en tant que groupe (impossibilité juridique : pas la même maison de disques que le Loner), mais en tant que musiciens individuels. Un disque remarquable, et c'est un non-fan de Pearl Jam qui vous le dit ! La rencontre entre le papa du grunge (qui, dans une chanson, dit les gens de mon âge ne font pas ce que je fais) et un des plus fameux groupes de ce mouvement, des jeunots, donne un disque fantastique.
Broken Arrow (1996) : Du nom d'une chanson de Buffalo Springfield et de son ranch, Broken Arrow est un disque de folk-rock un peu bluesy, peu avare en morceaux lo-fi. Changing Highways, Big Time sont plutôt pas mal. Dans l'ensemble, un disque très secondaire, quoi qu'on en pense, et même un assez médiocre album. Le Loner a fait mieux, bien mieux, par le passé. Il a fait pire aussi, mais ce disque n'est vraiment pas intéressant.
Year Of The Horse (1997) : Un film documentaire signé Jim Jarmush, et un album live sorti en même temps que le film. Le film, je ne l'ai pas vu, je ne sais pas ce qu'il vaut, mais il a une excellente réputation. L'album, sans être le sommet live du Loner, est vraiment très bon, très agréable à l'écoute.
Silver & Gold (2000) : Un disque de country-rock, de folk-rock à l'ancienne, sorti sous une pochette qui fait mal aux yeux tant elle est pixellisée. Silver & Gold, premier opus lonerien des années 2000, n'est pas un cru indispensable et majeur, mais c'est plutôt pas mal dans l'ensemble. Je n'en suis cependant pas plus fan que ça.
Road Rock V1 : Friends And Relatives (2000) : Un live méconnu et sans grand intérêt. Le moins bon de Neil Young, incontestablement. Pas grand chose à dire dessus, en fait, c'est assez insignifiant...
Are You Passionate ? (2002) : Sous cette pochette de merde (encore...) se cache un disque...de merde. Enregistré avec le grand Booker T. Jones & The M.G.'s, Are You Passionate ? est un album hautement raté, et on peut le dire sans problème maintenant, c'est le pire du Loner pour la décennie 2000 (et son pire depuis Landing On Water). C'est vraiment mauvais.
Greendale (2003) : 78 minutes, 10 titres très longs. 3 dépassent 10 minutes, un les approche, d'autres font entre 5 et 7 minutes, le plus court en fait 3, certes, mais c'est le plus court de très loin... Greendale est vraiment trop long, boursouflé, un peu anecdotique, mais il contient quand même de bonnes chansons. C'est un album conceptuel sur une ville fictive de Californie, qui s'appelle évidemment Greendale (oh, comment l'avez-vous deviné ?), et il est assez saoûlant au bout d'un moment (sa durée éprouvante ainsi que celle de ses morceaux y est pour quasiment tout).
Prairie Wind (2005) : On en a parlé comme du troisième volet d'une trilogie commencée par Harvest et poursuivie par Harvest Moon. C'est, si c'est le cas, le moins bon des trois, et de loin. Prairie Wind est un disque acoustique (ou semi-acoustique) de pure country-folk-rock, et c'est, ici, sans grande inspiration, sans grand intérêt...
Living With War (2006) : Un disque férocement engagé, politiquement parlant, contre George W. Bush et sa guerre en Irak. Un album court (une quarantaine de minutes ; parfois, ça suffit, une telle durée) et vraiment efficace, que le Loner sortira en version light quelques mois plus tard, voir ci-dessous. Je préfère cette version !
Living With War : In The Beginning (2006) : Ni plus ni moins qu'une version édulcorée, soft, de Living With War. Intérêt tout limité. Pour les fans absolus du Loner, et pour ceux, parmi les fans, qui ont vraiment aimé le précédent album.
Live At Fillmore East 1970 (2006) : Premier opus des Archive Performance Series (série d'albums live ou de raretés, sortis tardivement, de vrais joyaux), celui-ci offre 6 titres - pour 43 minutes - joués live par le Loner et son Crazy Horse en 1970. Dont 16 minutes de Cowgirl In The Sand, 12 minutes de Down By The River, les autres titres sont largement plus courts. En dépit d'une pochette insignifiante, c'est du grand art. Essentiel.
Live At Massey Hall 1971 (2007) : Un autre disque live magnifique, faisant partie des Archive Performance Series, un live datant de 1971, 67 minutes de bonheur au cours desquelles le Loner, en pleine écriture d'Harvest (5 des 10 titres de cet album de 1972 sont entendus ici ; on a même See The Sky About To Rain, morceau que le Loner accouchera en studio en 1974 sur On The Beach, mais datant, bien évidemment, la preuve est ici, d'avant 1974) , livre un concert magnifique, fantastique. Essentiel.
Chrome Dreams II (2007) : Grandiose. Avec son titre en allusion au fameux album Chrome Dreams jamais sorti (et qui fut imaginé par le Loner en 1977, soit 30 ans avant Chrome Dreams II), cet album assez long (66 minutes, dont un titre de 18 minutes !) et sorti, comme de bien entendu, sous une pochette assez ratée, est un chef d'oeuvre. Incontestablement le meilleur opus du Loner depuis 1994, et son dernier monument à ce jour (le dernier opus en date, de 2012, est cependant excellentissime). Un album recommandé à tous les fans du Canadien, c'est juste grandiose.
Fork In The Road (2009) : Quelle...pochette...de...merde !! Et le disque, folk-rock dans la grande tradition lonerienne, est remarquablement peu inspiré dans son ensemble, même si reconnaissons que Neil a fait bien pire. Fork In The Road est un cru moyen, pas mauvais, mais indéniablement mineur de ce grand artiste. Passé assez inaperçu, j'ai l'impression, aussi...
Le Noise (2010) : Sous ce titre à moitié français, Le Noise est un disque assez expérimental, produit par Daniel Lanois (le titre de l'album est d'ailleurs un jeu de mots avec Lanois), un disque enregistré par le Loner seul, sans autres musiciens que lui-même. A la fois expérimental, bruitiste, garage, mais contenant quand même un ou deux titres plus sobres, cet album n'est pas un sommet, mais est tout de même assez intéressant et écoutable !
Americana (2012) : Un disque un peu paresseux, anecdotique (et constitué de reprises), qui sera suivi peu après d'un autre album bien plus abouti (voir plus bas), et constitué de morceaux datant des mêmes sessions (et pas des reprises). Un disque qui ne renferme pas grand chose de vraiment intéressant...
Psychedelic Pill (2012) : Dernier album en date, quelques mois à peine après Americana. Pour le coup, Neil s'est sorti les doigts du cul : c'est son premier double album studio (sans compter Journey Through The Past), et son album studio le plus long, même sil ne fait, au final, que 85 minutes (en fait, 82, plus 3 minutes et des poussières d'un bonus-track, une version alternative du morceau-titre ; en tout, 85 minutes). 9 titres en tout, dont le bonus-track. Deux titres de plus de 16 minutes, et un de 27,30 minutes (les autres sont de durée classique, en gros) !! Dans l'ensemble, même si ça se disperse un peu (la longueur de certains titres y est pour pas mal), Psychedelic Pill est une réussite, son meilleur depuis Chrome Dreams II, sans l'égaler toutefois. Vraiment bon, en gros !