Jean-Jacques Goldman est un des artistes musicaux français les plus populaires, cartonneurs, et même, talentueux. Même si ça fait un sacré petit paquet d'années (depuis 2001, soit 11 ans !) qu'il n'a pas sorti d'album, il reste populaire. Notamment avec les concerts des Enfoirés, qu'il gère quasiment tout seul (c'est lui qui choisit les chansons interprétées, les arrangements, réalisation, ordre des morceaux, qui vient, qui chante, etc), mais aussi avec ses chansons, des tubes, qui passent encore souvent à la radio. Ses fans espèrent un retour (auquel personnellement je ne crois pas trop : le bonhomme aime sa tranquillité, n'a jamais été du genre 'star qui se la pète', a toujours trouvé limite malsain tout le star-system, et il n'aspire qu'à la sérénité, et ça se respecte). Mais en même temps, si c'est pour revenir avec un disque du style Chansons Pour Les Pieds (2001, son ultime opus), qui était franchement moyen, ça serait une déception. En revanche, si c'est pour revenir avec un album du niveau de ce disque que j'aborde là, En Passant (1997), là, d'accord. Car En Passant, sans être le sommet de Goldman (c'est Entre Gris Clair Et Gris Foncé de 1987, double), est son deuxième meilleur album, et il est absolument sublime, 47 minutes totalement réussies, avec deux-trois tubes à la clé, et le tout, sorti après une interruption de son groupe Fredericks/Goldman/Jones (dont le premier album éponyme et le deuxième, Rouge, sont remarquables). C'est son premier opus studio solo depuis Entre Gris Clair Et Gris Foncé, en 10 ans, donc.
Quelques tubes, donc, sur ce disque : Sache Que Je, qui est sublime, mais surtout On Ira et Bonne Idée, qui sont également sublimes (mais tout est sublime ici, je l'ai déjà dit plus haut). L'album a été enregistré avec notamment Michael Jones, Patrice Tison, Christophe Nègre, Carole Fredericks, mais peu de musiciens sont, au final, crédités. Un beau travail sur les percussions et une ambiance intimiste et quasi exclusivement acoustique règnent sur ce disque clairement éloigné des premiers albums de Goldman, qui étaient très ancrés dans leur période (années 80 : synthés, guitares heavy, etc). Natacha, le long (7,20 minutes) En Passant, Le Coureur ou Les Murailles sont autant de sublimes chansons. Bien sûr, il y à les tubes, qui vampirisent pas mal l'album, On Ira et Sache Que Je sont clairement les meilleures ici (Bonne Idée, je suis moins fan, mais elle est bien foutue et assez courte ; néanmoins, quand Goldman prononce la ligne Au creux de nos mères, sa voix semble totalement nulle, l'intonation est bizarre et assez bancale, je trouve). Enfin, deux des meilleures (En Passant est immense).
Bref, on a ici un grand disque, tout simplement. Un des plus grands crus de Goldman avec Entre Gris Clair Et Gris Foncé (et Rouge, de 1993, fait avec Fredericks et Jones). En Passant sera de plus un gros succès commercial, et si Goldman nous vait fait patienter 10 ans avant de refaire un disque studio en solo, il ne mettra que quatre ans avant d'en refaire un, après (mais ça sera une déception, malgré un beau succès commercial et deux tubes, Tourner Les Violons et Ensemble). Définitivement, son dernier grand disque est ce En Passant de 1997. Conseillé si vous aimez le bonhomme et la bonne chanson française !
Chronique complémentaire de Buckley92:
Dire que cet album m'est cher serai un euphémisme. C'est simple, cet album je le connais depuis que j'ai 8 ans, et j'en ai 20 à l'heure où j'écris cette chronique, ce qui veut dire que ça fait 12 ans que j'écoutes cet album et c'est pas près de s'arrêter croyez moi! Déjà je suis fan de goldman: j'aime ses tubes, ses albums, le personnage,... Et même si je reconnais que le bonhomme n'a pas fait que des choses grandioses dans sa carrière, J'éspère de tout coeur une nouvelle tournée de sa part (il est en pause depuis une dizaine d'année), que je puisse aller le voir en concert au moins une fois dans ma vie. Mais bon assez parlé de moi, parlons plutôt de l'album En passant, ce chef d'oeuvre que Goldman a sorti en 1997, et qui est son avant dernier album.
Pour que je puisse vous parler correctement de l'album, un track by track s'impose. Tout commence par la chanson Sache que je, qui ouvre l'album de la meilleur des façon: paroles sublimes, refrain entêtant et mélodie imparable. Une des meilleurs chansons de l'album! Viens ensuite le tube de l'album: Bonne idée. Légère baisse de niveau mais rien de grave, c'est le genre de chanson qui reste en tête toute la journée: un "riff" de guitare acoustique pour rythmer la chanson et un goldman qui aura rarement semblé aussi enjoué font de cette chanson une merveille de plus. Tout était dit quand à elle est une pépite bluesy, dans laquelle goldman parle il me semble d'une rencontre avec une fille dans un bar. Un sujet très blues quoi, pour une chanson que je n'aimais pas trop avant mais qui fait maintenant partis de mes préférés du chanteur (ce qui est le cas en fait pour pratiquement toutes les chansons de l'album.). La chanson suivante, Quand tu danses, est tout simplement ma préféré de l'album: Goldman , seul avec sa guitare acoustique (l'album est d'ailleurs à prédominance acoustique), nous livre une petite merveille douce- amère sur laquelle sa voix se fait posée, presque grave. Finis les envolés vers les aigus qui faisait kitsh dans les années 80: Là goldman chante sans tomber dans la démonstration.
On a à peine le temps de souffler qu'accoure (ahah) la chanson suivante: Le coureur. D'après ce que j'ai pu comprendre la chanson parle d'un homme qui cours sur la plage et qui rentre chez lui, arrivé là- bas, où tout est neuf et tout est sauvage (pardon...), un homme lui fait signer un papier pour q'il participe à des marathons etc. Une chanson absolument sublime qui aurait pu faire un tube si elle était sorti en single. Et il en va de même pour le morceau suivant, Juste quelques hommes, à la mélodie étrange et envoûtante. Goldman aura rarement aussi bien chanté que sur cette chanson, à écouter dans le noir allongé sur son lit pour plus d'ambiance. Après un tel titre, Nos mains parait au premier abord un peu fade, mais elle est quand même très réussi: belle mélodie, refrain entêtant,... Cela dit c'est tout de même la chanson que j'adore le moins ici, notamment à cause des oooh dans les refrains. Heureusement l'album revient au sommet avec la chanson suivante, la sublime ballade Natacha, aux paroles mélancoliques et sublime. Une déclaration d'amour made in goldman quoi! Et la chanson suivante elle, semble parler de rupture, c'est la sublime Les Murailles. Une chanson parfaite qui n'a qu'un seul défaut: elle est beaucoup trop courte (2 minutes 30!). Heureusement la chanson suivante elle est plus longue et heureusement puisqu'il s'agit du tube On Ira, une des chansons les plus connus de Goldman. Une chanson entraînante, qui rentre vite dans la tête pour ne plus en sortir et ce malgrès son thème assez sombre: la fuite et la mort. Enfin il est temps pour moi de vous parler du dernier titre de l'album, la chanson titre En Passant. Mon dieu... que c'est... beau, sublime, parfait, tout ce que vous voulez. 7 minutes (la plus longue de l'album) durant lesquelles goldman, plus posé que jamais, nous emmène au paradis. Et ce solo à la fin, ce solo! Indubitablement le sommet de l'album, et une des meilleur chansons de Goldman. Sa meilleur? Peut être bien...
Avec sa pochette montrant goldman marchant dans la rue, de face et légèrement caché par un passant anonyme, En Passant est clairement le sommet absolu et indétrônable de son auteur, et ce malgrès la réussite des albums Non Homologué, Entre Gris Clair Et Gris Foncé et ceux faits avec Fredericks/Goldman/jones. Je le redis, c'est un de mes disques de chevet, aux côté de Ces Gens-Là de Brel, Samedi soir sur la terre de Cabrel ou encore Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg. Le meilleurs albums de chanson française? Non quand même pas faut pas déconner non plus... Mais sans doute mon préféré, oui je l'avoue.
Sache Que Je
Bonne Idée
Tout Etait Dit
Quand Tu Danses
Le Coureur
Juste Quelques Hommes
Nos Mains
Natacha
Les Murailles
On Ira
En Passant
Voire même son meilleur album, tout court, en comptant les F/G/J et les album du groupe dans lequel il officiait dans les années 70, Taï Phong.
"Le coureur" parle bien d'un homme 'acheté' pour devenir une bête de course, contre sa volonté...