Un seul mot convient : olala. Comment ça, c'est pas un mot ? Bon, alors super, ça vous convient ? Hum. Sinon, revoici Richard Hawley sur le blog, à peine une semaine (à un jour près) après la chronique, ici, de son Truelove's Gutter de 2009 (que j'avais déjà abordé, mais je voulais refaire la chronique). Richard Hawley, chanteur et guitariste britannique ayant notamment, même si ce fut pour peu de temps, collaboré avec Pulp, a démarré sa carrière solo au début des années 2000. Des albums apparemment majestueux (je dis 'apparemment', car jene les connais pas encore, mais je compte bien rattraper cette erreur) tels que Lowedges, Cole's Corner... En 2009, il sort Truelove's Gutter, un disque sombre, de sa pochette à ses 8 chansons, un disque assez lyrique, recherché, pas vraiment rock, un disque magistral où Hawley chante comme un crooner déphasé des chansons qui mettent à genoux (Soldier On, Remorse Code, Open Up Your Door...), avec des arrangements précieux, sobres parfois, plus complexes parfois aussi, et, toujours, racés. 51 minutes de grandeur musicale passées quasiment inaperçues au pays de Pascal Obispo et de M. Pokora. Ne cherchez pas à piger, la réponse à cette interrogation (comment on a pu passer à côté de l'album ?) est dans la réponse : on est au pays d'Obispo et de M. Pokora. L'Angleterre, les USA, ont mieux su apprécier Truelove's Gutter. En France, des rock-critics spécialisés et intelligents ont su repérer le joyau, et des amateurs éclairés et exigeants ont su l'apprécier à sa juste valeur (ça va, les chevilles, les mecs ?).
Après un disque aussi quintessentiel, on attendait le nouveau Hawley avec autant d'impatience qu'un chien attend l'heure de la promenade. En 2012, ce nouvel album sort, il dure 50 minutes, pour 9 titres, est sorti sous une très belle pochette bien colorée représentant des arbres nus vu d'en bas, et s'appelle Standing At The Sky's Edge. Les rock-critics ont été partagés, au sujet de l'album ; soit on l'encense (Hawley est encore là, on peut encore compter sur lui, des trucs à la j'ai vu l'avenir du rock et il s'appelle...), soit on taille un beau costard au disque (hein, Nicolas Ungemuth, de Rock'n'Folk, toi qui avait tellement adoré Truelove's Gutter - sa chronique était dithyrambique - qu'il en a chié sur Standing At The Sky's Edge, en en perdant ses mots vu qu'il reprenait son ancienne chronique par pans entiers dans sa nouvelle ; Ungemuth, ne sais-tu pas apprécier le changement, qui, comme chacun le sait, est maintenant ?). Il faut dire que si vous vous attendez à un nouveau Truelove's Gutter, vous pouvez passer votre chemin. Ou plutôt, NON ! RESTEZ ! (dit-il en faisant péter les vitres du 30ème étage tout en étant au rez-de-chaussée, tellement son hurlement porta loin), restez, mais sachez que ce nouvel album n'a rien à voir, hormis la voix toujours aussi profonde d'Hawley. Sinon, ce disque est du pur rock teinté de psychédélisme. On le croirait pas en écoutant le tout-début de She Brings The Sunlight, mais rapidement, le morceau explose, et tout le reste du disque, parfois plus calme (Seek It), est de cet acabit. Et tout comme pour le précédent opus, impossible de nommer un morceau moins bon que les autres, tous se valent, Down In The Woods, The Wood Collier's Grave, la chanson-titre, Before...
C'est un fait, ce nouvel album studio de Richard Hawley est un régal de tous les instants. Du rock teinté de psychédélisme (ce qui ne fait pas daté en 2012, contrairement à ce que vous pourriez penser au sujet du psychédélisme), un chanteur en forme, des musiciens remarquables (le batteur Dean Beresford, le bassiste Colin Elliott, sans doute les musikos habituels d'Hawley, vu qu'ils se trouvent déjà au programme de Truelove's Gutter, du moins, ces deux-là), une production éclatante... Les paroles semblent parfaites aussi, et c'est dommage que le livret soit si décevant (absence des paroles, justement), encore une fois, c'est même, encore une fois, le seul reproche que je trouve à faire à l'album et à Hawley. Sinon, ce disque, je l'adore, sans doute même encore plus que le précédent, qui est absolument grandiose et compte beaucoup pour moi ; tout ça pour dire à quel point Standing At The Sky's Edge m'a mis sur le Q ! Grandiose !
She Brings The Sunlight
Standing At The Sky's Edge
Time Will Bring You Winter
Down In The Woods
Seek It
Don't Stare At The Sun
The Wood Collier's Grave
Leave Your Body Behind You
Before