Relics. En voilà un disque qu'il est à part dans la discographie de Pink Floyd ! Je préfère le dire direct, être cash, la chronique sera courte. Pas grand chose à dire au sujet de cet album sorti en 1972. C'est une compilation regroupant aussi bien des chansons inédites en album (des singles, faces B de singles, et même une chanson totalement inédite) que des titres issus des albums allant de The Piper At The Gates Of Dawn à More Soundtrack, les trois premiers opus floydiens, quoi. Ce disque dure 49 minutes, pour 11 titres, l'offre est donc assez généreuse, et il est sorti sous plusieurs pochettes, c'est selon le pays de sortie. En CD, c'est la pochette ci-dessus, une version couleurs, et surtout photoraphique, d'une des variantes de la pochette. La pochette originale est plus bas, blanche, une sorte de machine bizarre. Une pochette designée par le batteur du groupe, Nick Mason ! La pochette CD se base donc sur le dessin de Mason, et elle est plutôt réussie (le livret, en revanche, est décevant : des vues alternatives de chaque face, chaque détail de la pochette, mais les paroles des chansons manquent cruellement ; un livret de compilation, quoi !). Une autre pochette vinyle représente un masque avec plusieurs paires d'yeux, sur fond blanc, visuel situé plus bas dans l'article. Le contenu de l'album est en revanche inchangé.
Pochette vinyle
Relics contient, sur 11 titres, 5 issus d'albums, et que les possesseurs de ces albums auront donc en doublon ici. Et 6 titres inédits en albums. On a environ la moitié de l'album, en durée, pour les titres en doublon. Il s'agit d'Interstellar Overdrive (notons que la conclusion abrupte de la version de The Piper At The Gates Of Dawn est ici éditée, le morceau se finit, sur Relics, en fade-up), de Bike, de Remember A Day (de Wright), de Cirrus Minor et de The Nile Song, toutes sont absolument fantastiques, et si on excepte la fin modifiée pour Interstellar Overdrive, ce sont les mêmes versions que sur les albums studio. Après, Relics offre aussi Careful With That Axe, Eugene, morceau présent en version live sur Ummagumma, mais ici, il s'agit de la version studio originale, plus courte de 4 minutes (soit 5,40 minutes environ), et franchement bluffante. On a aussi Biding My Time, morceau très jazzy de la même durée approximative, inédit absolu de l'époque (il date de l'époque d'Ummagumma) interprété par Waters ; Julia Dream, de Waters, magnifique ; Paintbox de Wright, sensationnelle chanson abordant un sujet peu usité par le groupe : l'alcool ; et deux singles à succès, Arnold Layne et See Emily Play, datant de 1966/1967, monuments de l'ère Syd Barrett. En revanche, on regrettera amèrement l'absence de Candy And A Currant Bum et d'Apples And Oranges, de la même époque (1968 en fait) ! Ces deux chansons sont notamment sur l'édition collector de The Piper At The Gates Of Dawn (édition des 40 ans).
Pochette aléatoire
Album qui n'en est pas un, Relics est une excellente compilation, et même sans doute une des plus réussies. Je parle des compilations d'époque, un peu comme les doubles 'rouge' et 'bleu' des Beatles, du A Young Person's Guide... de King Crimson, et pas des compilations plus récentes. Les compilations/best-ofs sont généralement sans âme, on dispatche les meilleurs titres sur un disque, ça n'a pas d'intérêt sauf si on n'a pas envie de se payer la discographie complète d'un artiste. Relics, elle, sans être à 100% utile, permet quand même d'avoir quelques chansons assez rares du groupe. C'est une compilation à moitié utile, à moitié frustrante, mais 100% floydienne, et un fan du groupe se doit de l'avoir chez lui. Si possible en vinyle, histoire de rechercher une des pochettes (je crois qu'il y en à plus que deux) de ce format !
FACE A
Arnold Layne
Interstellar Overdrive
See Emily Play
Remember A Day
Paintbox
FACE B
Julia Dream
Careful With That Axe, Eugene
Cirrus Minor
The Nile Song
Biding My Time
Bike