SOUCHON 1

En 1977, Alain Souchon sort son troisième album. A l'époque, de 1974 (son premier) à 1985 (son septième), la Souche bosse dur, vite, fréquemment. Après, ça se gâtera, il commencera à devenir lent, moins que son pote Voulzy, mais tout de même. Mais revenons à 1977. C'est donc le troisième album de Souchon, après J'Ai Dix Ans et Bidon, et comme ces deux précédents albums, ce disque, qui s'appelle Jamais Content, est court : 33 minutes à tout sauter, pour 10 titres. 8 de ces titres ont été composés par Laurent Voulzy, qui pose à côté de Souchon au dos de pochette (avec une légende marrante pour la photo, Lolo Star et la Souche, 2ème moitié du XXème siècle), et 2 sont entièrement signés de Souchon, La P'tite Bill Elle Est Malade et Le P'tit Chanteur. L'album a été enregistré, dans une ambiance jeune et gaie, au studio Davout. Ce troisième album offre pas moins de quatre gros classiques de Souchon, et s'impose aussi comme son premier chef d'oeuvre après deux albums ma foi très bons, mais pas grandioses. Ces classiques sont Poulailler's Song (qui parle des différences sociales), Allô Maman Bobo (qui aurait été écrite par la Souche après qu'il ait été victime d'une chute en ski !), Y'A De La Rumba Dans L'Air et, évidemment, la chanson-titre, Jamais Content. On peut aussi citer une cinquième chanson assez connue, un classique du premier répertoire de Souchon, 18 Ans Que Je T'Ai A L'Oeil.

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Jamais Content, de sa chanson-titre à Le P'tit Chanteur, est une réussite majeure du chanteur. Un disque qui impose vraiment la Souche comme un des meilleurs auteurs/chanteurs français de son époque. Une collection de chansons tour à tour mélancoliques (J'Ai Perdu Tout Ce Que J'Aimais, Allô Maman Bobo), cynique (Poulailler's Song), humoristique (Jamais Content)... Les textes sont remarquables, les mélodies sublimes (Voulzy est un génie mélodiste, on le sait ; les deux morceaux composés par Souchon sont cependant très bons aussi). Sous sa pochette blanche et rouge (avec un cadre, une chose que Souchon utilisera souvent pour ses pochettes, comme pour Rame ou On Avance), Jamais Content est donc un grand cru. Rien que la chanson-titre, les tribulations d'un Souchon qui râle contre tout et n'arrive pas à vivre sa vie comme il le souhaite (Carrément méchant, jamais content !!), suffit à rendre le disque remarquable. Et qui n'a jamais entendu Allô Maman Bobo...

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Bref, amateurs de chanson française, fans de Souchon, sachez que ce disque est une de ses plus grandes réussites, même si la Souche fera quand même encore plus fort par la suite avec Ultra Moderne Solitude (1988) et C'Est Déjà Ca (1993). Et son album suivant, Toto, 30 Ans, Rien Que Du Malheur..., est lui aussi au moins aussi réussi que ce Jamais Content qui vous rendra vachement content quand vous l'écouterez ! De toute façon, Souchon n'a à mon humble avis jamais sorti de mauvais album, tout au plus un ou deux sont moins percutants que le reste. A chaque fois, on a des chansons imparables et en nombre assez important, et le seul défaut que l'on peut trouver à ses albums, c'est leur trop courte durée, moins de 40 minutes pour quasiment tous ! Sinon, Jamais Content est une des nombreuses preuves du talent d'Alain Souchon et de son importance dans le paysage musical français. A noter, en final, que la chanson-titre dure 4,25 minutes sur l'album, contrairement au clip plus bas, qui dure 3 minutes, et est le seul que j'ai pu trouver pour elle...

FACE A

Jamais Content

J'Ai Perdu Tout Ce Que J'Aimais

Poulailler's Song

La P'tite Bill Elle Est Malade

Y'A De La Rumba Dans L'Air

FACE B

Allô Maman Bobo

L'Autorail

18 Ans Que Je T'Ai A L'Oeil

Loulou Doux

Le P'tit Chanteur