Pour son deuxième album, Stevie Ray Vaughan était, on peut s'en douter fortement, attendu comme le loup blanc. Texas Flood ayant été une telle réussite, et les deuxièmes albums étant considérés comme toujours difficile à faire (car si un artiste ou un groupe a tout le temps qu'il lui faut pour faire son premier album, il n'a généralement pas autant de temps pour faire son successeur, tiraillé par la maison de disques, les fans, les demandes incessantes, l'envie de renouveler le succès du premier si succès il y à eu), inutile donc de dire que ce Couldn't Stand The Weather, sorti en 1984, était crucial. Il fallait qu'il soit aussi réussi, voire plus encore, que le premier. Toujours enregistré avec Chris Layton (batterie) et Tommy Shannon (basse), alias son groupe Double Trouble, ce deuxième opus de Stevie Ray Vaughan ne déçoit absolument pas. Encore une fois court (38 minutes pour 8 titres), il aligne reprises et morceaux originaux avec une rare virtuosité. On notera la présence de musiciens supplémentaires : le saxophoniste Stan Harrison, le guitariste Jimmie Vaughan (frère aîné de Stevie Ray) sur deux titres (le morceau-titre et The Thing That I Used To Do), et Fran Christina, à la batterie sur Stang's Sawng à la place de Layton. Evidemment, SRV au chant et à la guitare.
Couldn't Stand The Weather est vraiment une réussite de plus pour Stevie Ray. En fait, s'il n'y avait pas Texas Flood, on tiendrait ici probablement le sommet de la si courte mais mémorable carrière de ce guitariste de génie ! Entre les reprises (Voodoo Child (Slight Return) de Hendrix, ici dans une version de 8 minutes, The Thing That I Used To Do d'Eddie Jones, Cold Shot de W.C. Clark et Michael Kindred, ou Tin Pan Alley (aka Roughest Place In Town), de Bob Geddins, morceau le plus long avec 9 minutes et 10 secondes) et les morceaux originaux (forcément, les quatre autres morceaux, le morceau-titre, le très court (moins de 2 minutes) Scuttle Buttin', Stang's Swang et Honey Bee), difficile de dire ce qui est le mieux, ici. Probablement les reprises du morceau d'Hendrix et de Tin Pan Alley (aka Roughest Place In Town). Ces deux longs feux d'artifices bluesy et rock sont, vraiment, le meilleur de l'album.
Court, ce deuxième opus de SRV est un vrai triomphe, encore une fois produit par Vaughan et son remarquable groupe. Couldn't Stand The Weather est un complément parfait à Texas Flood, et sera suivi, un an après, d'un Soul To Soul lui aussi très bon, bien que probablement, en fait, le moins exceptionnel des albums de Stevie Ray (mais soyons relatifs, il est quand même excellent). Interprétation grandiose, remarquable production, morceaux épatants, ce disque assure à fond !
FACE A
Scuttle Buttin'
Couldn't Stand The Weather
The Thing That I Used To Do
Voodoo Child (Slight Return)
FACE B
Cold Shot
Tin Pan Alley (aka Roughest Place In Town)
Honey Bee
Stang's Swang
Superbe guitare de bout en bout avec un coup de chapeau pour "tin pan alley".
J'avais un peu laissé tombé quand il était devenu une sorte de "must like".
Tous ces couillons qui nous servaient du Stevie par-ci Stevie par-là alors qu'ils n'écoutaient pas ce genre de musique la veille.
Avec le recul et mon agacement calmé je reconnnais là un très grand musicien et je l'écoute souvent dans la voiture.