50

Pour ce nouveau Track-by-track, le 323ème, un disque des Simple Minds, sorti en 1985, immense succès commercial : Once Upon A Time. Ce disque court (8 titres, 40 minutes) est en effet lardé de singles qui connaîtront un gros succès : au moins la moitié, voire plus, de l'album ! Un disque très pop, totalement commercial, new-wave, encore plus commercial que les précédents opus, qui étaient pourtant, dans ce genre, assez efficaces. Un disque certes moins recherché que de coutume, plus propice à offrir des tubes instantanés que des classiques absolus, mais ça reste, dans un sens, un des meilleurs albums des Simple Minds. Ce disque, un de mes préférés du groupe aussi, le voici :

Once Upon A Time : D'entrée de jeu, des choeurs sensationnels et des synthés mettent bien la patate. Interprétation fantastique de Jim Kerr, chanteur et leader des Simple Minds, pour cette chanson-titre franchement incroyable. Once Upon A Time, qui sera, en live, encore plus impressionnante (sur le Live - In The City Of Light de 1987, pas moins de cinq des huit chansons sont présentes, et à chaque fois dans des versions à tomber par terre - seul regret, Come A Long Way et I Wish You Were Here ne sont pas parmi les cinq), est une des meilleures chansons de l'album qui lui doit son nom. Ambiance puissante, pop et vibrante, et interprétation de haute classe font de cette chanson un classique. Génial.

All The Things She Said : Autre classique, bien que secondaire (une des trois chansons de l'album absentes de la setlist du live que j'ai cité plus haut ; ceci dit, elle sortira en single et marchera assez bien quand même), All The Things She Said. Encore une fois des choeurs très soul et franchement remarquables apportent une autre dimension à la chanson, qui est efficace à 100% et très très agréable. All The Things She Said n'est pas le sommet absolu de l'album, mais sincèrement, il n'y à aucune chanson moyenne ou mauvaise ici, et c'est, franchement, du très très bon boulot, encore une fois. Refrain quasiment inoubliable et ambiance parfaite pour cette chanson très pop.

Ghostdancing : Immense chanson (la version live sur l'album cité plus haut est juste immense) dont le seul défaut, selon moi (en fait, c'est pas vraiment un défaut, juste un petit reproche personnel), est d'avoir un style de chant identique, en plus pop mais tout de même, à celui d'une ancienne chanson du groupe, I Travel (1980, Empires And Dance). Sinon, Ghostdancing est une chanson mémorable aux paroles engagées (You talk about the Lebanon, you talk about the dawn of Eden, you talk about South Africa, I tell you 'bout the Irish children), assez proche de U2 par moments (entre U2 et les Minds, une sorte de guéguerre médiatique, ces deux groupe étaient rivaux, jusqu'à la mainmise de U2 sur les charts en 1987 avec The Joshua Tree, les Minds ne s'en remettront jamais, ou quasiment jamais). Musicalement, c'est encore une fois de la pure pop, entraînante, mais les anti-pop ne devraient pas aimer, ceci dit... Oui, c'est commercial, so what ?

Alive And Kicking : Le classique absolu N°1 de l'album. Alive And Kicking est une chanson qui figure en bonne place parmi les plus connues et mythiques des Simple Minds (avec Mandela Day, (Don't You) Forget About Me et Someone, Somewhere, In Summertime). Un tube monstrueux, le plus gros de Once Upon A Time mais pas le seul, comme je ne cesse de le dire tout du long de l'article. Que dire ? Les anti-Minds diront que c'est pop à outrance, dégoulinant, etc, et c'est vrai que la partition de piano, au centre du morceau (en fait, un peu après le centre du morceau) est très mielleuse (mais sublime et mélancolique). C'est vrai aussi que c'est un bon gros tube commercial qui tache, avec refrains fédérateurs (whoooo-hooo, whoooo-hoooo, alive and kickiiiiiiiing), pleins de synthés, etc, mais, franchement, pour amateurs de chansons pop/rock, c'est un must. Pas un slow, enfin, pas vraiment, Alive And Kicking est une réussite, une des meilleures chansons de l'album, et elle achève à la perfection la première face.

Oh Jungleland : La face B s'ouvrait sur un autre gros tube, une autre grande chanson des Minds, Oh Jungleland. Là aussi, la version live est supérieure à la version studio (elle est plus longue, plus lente par moments, un final dantesque), mais ça serait faire preuve d'une absolue connerie que de négliger la version studio, franchement imparable. Une des meilleures (mais pas la meilleure) chansons de l'album, avec une interprétation vocale hallucinante de Jim Kerr, il chante rarement aussi bien, sur l'album, que sur cette chanson. Oh Jungleland est encore une fois une chanson commerciale, pop, entraînante, un tube en puissance (il sortira en single, il me semble), bref, une réussite dans le genre.

I Wish You Were Here : Deuxième chanson absente du live que je ne cesse de citer, I Wish You Were Here est, avec Come A Long Way, la moins connue de l'album. Absente en single, absente en radio et à la TV, c'est une des chansons d'album, pas sorties dont en single et pas un tube, par conséquent. Le genre de chanson que les fans connaissent, mais pas ceux qui s'intéressent uniquement aux tubes. Tout ça est franchement con, car I Wish You Were Here, avec ses claviers sensationnels, son chant sobre et élégant et sa mélodie sublime, est une des plus belles chansons de l'album ; un trésor méconnu à (re)découvrir, et de toute urgence ! Vous savez donc, en tout cas si vous aimez la pop, ce qu'il vous reste à faire...

Sanctify Yourself : Autre tube, mais probablement le moins formidable de tous. Ce qui n'empêche pas Sanctify Yourself d'être une excellente chanson plus rock que pop. Très efficace et surtout très énergique, elle assure, et même si ce n'est pas la meilleure chanson de l'album (ni ma préférée...en fait, c'est probablement même celle qui me branche le moins, mais je l'aime beaucoup quand même), et même si, encore une fois, la version live de Live - In The City Of Light de 1987 est supérieure, Sanctify Yourself est, franchement, une très très très bonne chanson pop/rock endiablée et nerveuse, qui ne dépare pas du tout sur l'album. Excellent !

Come A Long Way : Ah, Come A Long Way... Pas de sortie single (en tout cas, pas en face A), pas ou très peu (mais probablement pas) de diffusion radio, absente, aussi, du Live - In The City Of Light (une des trois chansons de l'album qui ne se trouvent pas sur le live)... Come A Long Way est, de plus, une des chansons les moins connues de Once Upon A Time. Et c'est grandement dommage, car, franchement, c'est, comment dire, la meilleure de l'album, voilà. Et ma préférée, aussi. Un final dantesque (mais pas si long que ça, en fait, 5 minutes), une chanson mémorable qui, franchement, aurait mérité de sortir en single. Que dire face à ce final instrumental de la chanson, guitare claironnante, break hallucinant de batterie (la batterie sonne franchement génialement sur ce titre) ? Mais le reste du morceau, chanté, est vraiment extraordinaire aussi, Jim Kerr chante à la perfection, la guitare de Charlie Burchill assure... Un must que cette chanson, qui achève à la perfection ce grand disque pop !

 Bref, Once Upon A Time, vous l'aurez compris (du moins, je l'espère), est un disque certes ultra commercial, rempli de tubes, quasient constitué que de tubes en fait, mais il s'agit aussi, franchement, d'une bombe, d'un grand album. En même temps, normal : un album quasi intégralement constitué de tubes et de chansons aussi puissantes ne peut qu'être une totale réussite ! Amusant de constater que les deux chansons les moins connues (titres 6 et 8) sont probablement les meilleures de l'album, ce qui ne signifie pas que les autres soient moins belles, au contraire (elles sont aussi belles). En fait, toutes les 8 chansons auraient très bien pu sortir en face A de single, ce qui en dit vraiment long, pour finir, sur leur niveau ! Un excellent album pop/rock !