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Pour ce nouveau et 312ème Track-by-track, un disque des Simple Minds, et pas n'importe lequel : New Gold Dream ('81/'82/'83/'84), sorti en 1982, un de leurs sommets absolus. Un pur disque de pop/rock new-wave, un des meilleurs du genre tout simplement, 46 minutes (pour 9 titres) absolument sensationnelles). Le seul défaut de l'album, c'est sa pochette qui, pour être honnête, fait partie des pires que j'ai jamais vues (hélas, les pochettes d'albums du groupe sont souvent moches, si on excepte Empires And Dance, que j'ai abordé récemment). Contrairement à ce que la pochette tendrait à prouver, l'album n'est pas religieux. Il est, en revanche, farci de tubes, qui ont monopolisé les dance-floors et radios pop des années 1982/83 ! Ce disque, le voici :

Someone, Somewhere, In Summertime : L'album s'ouvre avec force, avec Someone, Somewhere, In Summertime, qui fait partie des tubes que le groupe fera marteler sur les ondes radio. Une chanson mémorable, une de mes préférées du groupe et de l'album, démarrant sur une mélodie de synthétiseur tout simplement sublimissime. En fait, le morceau est tout simplement sublimissime du début à la fin, que ce soit le chant de Jim Kerr, les claviers, le refrain, les couplets, la rythmique... Someone, Somewhere, In Summertime est une chanson mythique, remarquable, sur laquelle je n'ai pas grand chose à dire : je suis tellement fan de cette chanson que j'ai du mal à en parler !

Colours Fly And Catherine Wheel : Chanson nettement moins connue (seuls ceux qui possèdent l'album la connaissent), au titre on ne peut plus nébuleux, et au rythme nettement plus lent que pour les deux chansons qui la sandwichent sur l'album. Pas un tube (elle ne l'aurait pas été si elle était sortie en single), et probablement la chanson la moins 'mémorable' de l'album à bien y réfléchir, mais je ne peux m'empêcher d'adorer Colours Fly And Catherine Wheel quand même, parce que le refrain, hypnotique et tribal, est fantastique (Kerr), parce que les synthés délivrent une bien belle mélodie, et que le morceau, court (moins de 4 minutes), n'est jamais ennuyeux, tout du long. Bref, c'est le moins remarquable des 9 morceaux, mais il n'en demeure pas moins franchement excellent ! Tout ça pour dire à quel point l'album est superbe.

I Promised You A Miracle : Autre gros tube, et probablement même le plus cartonneur des tubes issus de New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) : I Promised You A Miracle. Tubesque au possible, cette chanson très trépidante, entraînante, limite agaçante tant elle est pop et énergique. Le riff de synthé est tout simplement fantastique, fabuleux, entêtant au possible, et le chant de Kerr est on ne peut plus trépidant, énergique et même limite hystérique. I Promised You A Miracle offre de superbes moments de claviers, est un peu épuisant de part son énergie très contagieuse, et si ce n'est pas mon préféré de l'album (ni le sommet absolu), n'est franchement excellent, une fois de plus.

Big Sleep : 5 minutes tout rond pour ce morceau...grandiose. Big Sleep est probablement mon préféré de l'album. Là, je ne sais pas quoi dire. L'intro au synthétiseur est tout simplement immense (quelle mélodie !), le chant de Kerr est posé, sobre, un peu empésé dans les refrains (qui sont géniaux), la guitare de Burchill offre des sons sublimissimes dans ces refrains, et dans le final, et le morceau, hypnotique, lancinant, envoûtant, est une pure merveille sonore. Big Sleep est vraiment une réussite absolue, un des sommets de l'album et du groupe. Encore un tube, bien que, et c'est dommage, moins connu que les autres. Un de mes morceaux préférés au monde, tous genres confondus.

Somebody Up There Likes You : Achevant la face A, Somebody Up There Liked You est l'unique instrumental de l'album, et pendant 5 minutes très précisément, offre une atmosphère tout simplement sublime. La basse et les claviers sont en forme et en force, ici. Ce qui n'exclut pas la guitare toujours excellente de Charlie Burchill, le fidèle (il restera toujours au sein des Minds, et pendant un temps, sera même, avec Jim Kerr, l'unique membre du groupe). Un morceau hypnotique, délivrant une mélodie certes répétitive, mais envoûtante, et qui achève superbement bien la première face de l'album. Sublime.

New Gold Dream ('81/'82/'83/'84) : 5,30 minutes (environ) pour la chanson-titre, ouvrant la face B avec force et élégance. New Gold Dream ((81/'82/'83/'84) est une grosse claque pop/rock endiablée, allant à vive allure, comme un train fou (la mélodie de claviers, entêtante, ouvrant le morceau, fait d'ailleurs penser à un bruit de train fonçant sur des rails). Kerr est ici en état de grâce, les synthés sont grandioses, la durée est parfaite, le morceau est tout simplement grandiose, épique, une pure montée en puissance. En live (sur Live In The City Of Light de 1987, qui en contient une version assez différente, plus lente et toute aussi magnifique), le groupe l'interprètera toujours avec force, faisant de ce morceau-titre un des classiques absolus du groupe. Immense.

Glittering Prize : Un autre tube (le dernier, par ordre d'apparition sur l'album) très connu que ce Glittering Prize. Chanson on ne peut plus pop, chatoyante, guillerette, insouciante même, Glittering Prize est très réjouissante et entraînante, le genre de chanson idéale à écouter pour se mettre de bonne humeur. Mine de rien, malgré cela, c'est le morceau qui me branche le moins ici, mais je ne conteste pas sa qualité, c'est simplement une affaire de goût personnel. Le chant de Kerr est ici très pop et réussi, les claviers tissent des mélodies vraiment remarquables, il y à une bonne ambiance tout du long. Mais je préfère largement les autres tubes de l'album, voilà !

Hunter And The Hunted : Participation amicale (il est crédité en guest) du claviériste de jazz Herbie Hancock sur ce Hunter And The Hunted qui fait partie de mes morceaux préférés non seulement de New Gold Dream ('81/'82/'83/'84), mais aussi et surtout des Minds en général. Un des meilleurs morceaux de l'album, quasiment 6 minutes de pur bonheur, avec une partition remarquable de claviers (Hancock, notamment), délivrant, dans le final, des sonorités qui restent longtemps en tête. Le chant de Kerr est sombre, le morceau en lui-même, si on excepte la mélodie enlevée aux claviers dans le final, n'est pas particulièrement joyeux, guilleret. Après Glittering Prize, chanson très pop et insouciante, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça calme ! Grandiose.

King Is White And In The Crowd : 7 minutes (morceau le plus long) terminales. King Is White And In The Crowd ('le Roi est en blanc et dans la foule') est un morceau colossal, pas seulement par rapport à sa durée, mais aussi à cause de son côté épique. Une ambiance limite progressive, un chant fantastique de Kerr, des claviers quasiment inquiétants, des giclées de guitare tout simplement sublimes, une rythmique très réussie (basse), des paroles très très bien foutues (absentes du livret, malheureusement), font de ce morceau un des meilleurs de l'album. Malgré sa longueur assez imposante, King Is White And In The Crowd n'est jamais ennuyeux, et se finit d'ailleurs sur une mélodie synthétique (les claviers qui cessent d'être inquiétants) tout simplement remarquable. Un grand titre méconnu.

Bref, vous l'aurez compris, cet album est tout simplement quintessentiel pour tout amateur de pop/rock et de new-wave. 9 morceaux, et pas moins de...9 réussites, un disque parfait pour les Simple Minds (malgré une pochette hideuse), qui sera un gros succès, leur premier gros succès commercial vu que leurs précédents albums étaient très orientés art-rock et cold-wave et n'avaient pas convaincu les foules (malgré leur réussite). Mais à partir de New Gold Dream ('81/'82/'83/'84), les Minds deviennent pop et commerciaux, et, aussi, hype. Au point de devenir, dès 1983, les rivaux écossais des irlandais de U2. Ce n'est qu'en 1987 que U2 prendra l'avenant sur les Minds. Entre temps, les Minds auront sorti d'autres albums au succès monstrueux et aux nombreux tubes. Ce disque de 1982 reste un de leurs gros sommets, indispensable.