Afin d'inaugurer une nouvelle série/catégorie d'articles sur le blog, qui consistera à décortiquer littéralement chaque album abordé (des albums qui, par ailleurs, ont déjà été abordés ici, mais avec moins de détails généralement), j'ai décidé de commencer par un de mes albums préférés depuis ma plus tendre enfance, un album sorti un mois, environ, après ma naissance, l'année même de ma naissance ; Thriller de Michael Jackson. C'est un album mythique, sans aucun doute le plus vendu au monde (les ventes mondiales de ce disque, depuis 1982, sont devenues incontrôlables, entre ceux qui l'ont acheté plusieurs fois et en plusieurs formats - CD, vinyle, cassette... - et ceux qui l'achètent pour la première fois, au fil des ans). Un disque résolument pop, considéré avec raison comme le sommet de Michael Jackson. Une avalanche de tubes : sur les 9 morceaux, 7 sortiront en singles ! Seuls The Lady In My Life et Baby Be Mine resteront sur l'album sans paraître en face A de 45-tours.
Wanna Be Startin' Somethin' : Chanson imparable pour lancer la machine Thriller. 6 minutes incroyables, le morceau le plus long de l'album avec la fameuse chanson-titre. C'est vrai qu'il y à débat, sur la manière assez insolente que Michael Jackson et Quincy Jones ont eue de reprendre le Soul Makossa de Manu Dibango (toute la partie Mama se mama sa mamakossa), apparemment sans une vraie autorisation de la part de l'auteur du morceau initial. Un beau petit plagiat, qui a cependant permis au morceau de base d'être encore plus connu. Sinon, cette chanson est juste immense, une de mes préférées et de l'album, et du chanteur. Immense !
Baby Be Mine : Une des rarissimes chansons de l'album, avec The Lady In My Life qui l'achève, à ne pas être sortie en single (enfin, si, mais en face B, pas en face A). Et pourtant, Baby Be Mine, une des chansons les plus pop de l'album, est une indéniable réussite, sur laquelle Michael Jackson nous offre un aperçu remarquable de sa palette vocale, agrémentée de choeurs (féminins) de toute beauté sur les refrains. Une chanson qui ne révolutionne pas le genre, contrairement à la précédente et à la grande majorité des suivantes sur Thriller, mais je l'ai toujours adorée !
The Girl Is Mine : Paul McCartney avait offert Girlfriend à Bambi sur Off The Wall, et en 1983, ils chanteront, ensemble, un Say Say Say assez pop et passe-partout. Entre temps, ils ont chanté pour la première fois ensemble sur Thriller, avec ce The Girl Is Mine absolument magnifique, sur lequel le chant est idéalement réparti entre les deux. Un bridge culte (Hey, I'm a lover, not a fighter !). Une chanson qui a le luxe, avec la suivante, d'être illustrée, dans la pochette intérieure de l'album. Le dessin représente les deux chanteurs s'arracher littéralement une fille, tous deux représentant par ailleurs un gigantesque coeur...
Thriller : Comment ne pas aimer cette chanson qui, en 6 minutes, met tout le monde K.O. à la fin de la première face ? Thriller, avec sa porte qui grinçe en intro, avec Vincent Price dans le final, récitant un texte macabre (Darkness crawls upon the land...). Tout simplement mythique, et il est également inutile de parler du clip de 15 minutes réalisé par John Landis, effets spéciaux dantesques, chorégraphie infernale, rythme haletant...Un vrai film ! Et la chanson en est une bande-son imparable. Enorme !
Beat It : Immense tube, avec son clip d'enfer, son solo de guitare tueur signé Eddie Van Halen, solo qui devait, à la base, se trouver en final, mais qui sera finalement placé au centre du morceau. Le reste des parties de guitare de Beat It, en revanche (le riff tueur...immense !) n'est pas de Van Halen, mais de Steve Lukather, de Toto. Un grand guitariste, qui le prouve nettement ici. Sinon, la chanson, qui ouvrait la deuxième face, est une pure tuerie hard-pop, un des plus gros succès de Bambi, et que dire de plus ?
Billie Jean : Encore un gigantesque tube que ce Billie Jean qui a popularisé le fameux Moonwalk, ce pas de danse incroyable. Avec son intro inspirée par l'intro du Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (Reprise) des Beatles, avec sa ligne de basse incroyable, avec ses paroles éloquentes inspirées par un procès en paternité que Bambi subira de la part d'une femme proclamant qu'il est le père de son enfant (Jackson clame le contraire dans le refrain,Billie Jean is not my lover, she's just a girl who claims that I am the one, but the kid is not my son), cette chanson est un classique de plus pour Jackson. Sans doute l'a t-on trop souvent écoutée désormais...En tout cas, j'aime cette chanson, mais elle n'a jamais été ma préférée et de Jackson, et de Thriller.
Human Nature : Composée par Steve Porcaro (claviériste de Toto, groupe dont pas mal de membres ont collaboré à Thriller ; voilà de quoi faire chier les anti-Toto qui aiment Thriller !) et John Bettis, Human Nature est une pure petite merveille qui donenra lieu, lors de la cérémonie télévisuelle rendant hommage à Bambi après sa mort, à une réinterprétation instrumentale à la guitare par John Mayer. Auparavant, Miles Davis, en 1985, en fera aussi un remake instrumental, à base de trompette évidemment. De toutes les chansons se trouvant sur l'album, c'est celle qui s'y trouvera placée en dernier lieu, remplaçant une chanson du nom de Carousel. Très synthétique, c'est une ballade magnifique, rythmée par des synthétiseurs joués par Steve Porcaro et David Paich, tous deux de Toto, ainsi que par la guitare de Steve Lukather et la batterie de Jeff Porcaro. Aussi de Toto. Bref, c'est une chanson que Bambi a jouée avec Toto, et comme quoi, messieurs les anti-Toto, elle est bien belle et totalement réussie, cette chanson ! Inoubliables, ces vocalises du refrain, why, why... Une pure merveille.
P.Y.T. (Pretty Young Thing) : Je vais sûrement en choquer quelques uns, mais cette chanson au demeurant sympathique comme tout est indéniablement celle que j'aime le moins sur tout Thriller, et celle que je considère comme la moins réussie, aussi. P.Y.T. (Pretty Young Thing) a été écrite par James Ingram et composée par Quincy Jones (producteur de l'album comme chacun sait). A la base, la chanson était plus lente, mais a été accélérée afin d'ajouter du peps à l'ensemble. La version de base ne se trouve donc ni sur l'album, ni en single, mais on la trouve dans le coffret de 2004 Michael Jackson : The Ultimate Collection. Je préfère la version de Thriller, que tout le monde connaît ! A noter que les PYT's (les choeurs féminins) sont tenus par les deux soeurettes de Michael Jackson, LaToya et Janet. Une chanson bien sympa, au final.
The Lady In My Life : Probablement la chanson la moins connue de tout l'album, la moins bien estimée aussi, et c'est franchement dommage. Oui, car The Lady In My Life est une ballade admirable, qui aurait vraiment mérité une sortie en single (en face A, je veux dire). Comment la définir, cette chanson, signée Rod Temperton ? Elle est, de toutes les chansons de l'album, la plus proche du style Motown des débuts de Michael, et n'aurait absolument pas dépareillé sur Off The Wall (1979), le précédent (et premier) album solo de Bambi. Le final de cette chanson, et donc de l'album, est à tomber par terre, et donne directement envie de la réécouter. Probablement ma favorite de l'album, et je pèse mes mots ! Finalement, le fait qu'elle ne soit pas sortie en single la préserve sans doute de l'overdose ressentie quand on entend Thriller, Beat It ou Billie Jean, très souvent diffusées sur les ondes, et devenues totalement 'enregistrées' dans le cerveau des gens...
Bref, voilà ce petit tour d'horizon des chansons de Thriller. Si vous ne connaissez pas encore ce disque (autrement dit, si vous venez de naître ou de sortir de la grotte ardéchoise où vous venez de passer les 30 dernières années...), j'espère vous avoir donné envie de l'écouter. Ou, plus probablement, de le réécouter, car nul doute que vous l'avez déjà entendu !