Je sais, les fans de Lou Reed vont sûrement gueuler, mais je classe The Blue Mask, album qui marqua le retour du Lou chez RCA (après 6 ans passés chez Arista), dans les ratages musicaux. Ou plutôt, en fait, dans les coups de gueules, car c'est plus un coup de gueule de ma part qu'un mauvais disque que je vais esquinter pour le plaisir. Je n'aime pasThe Blue Mask, album sorti l'année de ma naissance (1982) sous une pochette réutilisant éhontément celle d'un précédent album de Reed (1972, soit 10 ans plus tôt !), Transformer. Je me suis toujours demandé pourquoi avoir repris cette photo traficotée, issue de Transformer et de la période glam de Lou Reed, pour la pochette de ce disque tout sauf glam et sans rapport avec Transformer.
En 40 petites minutes, ce Blue Mask, globalement, plaît beaucoup aux fans de Lou Reed et aux rock-critics (il est toujours assez bien noté). Je n'ai jamais réussi à accrocher à ce disque, même si, je le concède, il n'est pas mauvais au sens strict du terme (comparez-le avec Mistrial, Legendary Hearts ou Growing Up In Public, il les surclasse, tous, mais en même temps, c'est comme de comparer une odeur de merde de chacal radioactif avec un flacon de N°5 de Chanel). En fait, il y à même deux chansons, ici, que j'aime plutôt : Waves Of Fear et The Blue Mask. Ce qui totalise environ, sur les 40 minutes (pour 10 chansons), 9 minutes. Soit 31 minutes où je m'emmerde. Argh. Car si My House (dédiée au poète Delmore Schwartz, mentor de Lou Reed) ou Heavenly Arms, respectivement première et dernière chanson de l'album, peuvent être appréciables par mon humble personne de temps en temps, le reste, c'est niet.
Lou Reed offre ici un rock parfois tenace (Waves Of Fear), parfois douceâtre, un disque dans la lignée de The Bells, mais qui n'arrive pas à me plaire autant que ce disque de 1979 qui, lui, est généralement sous-estimé. Sous sa pochette putassière (je ne pense pas que des gens l'ont acheté en pensant acheter Transformer, mais on ne sait jamais), un disque selon moi très surestimé, certes meilleur que son précédent et que les suivants, mais quand même, pas aussi excellent qu'on le dit souvent.
FACE A
My House
Women
Underneath The Bottle
The Gun
The Blue Mask
FACE B
Average Guy
The Heroine
Waves Of Fear
The Day John Kennedy Died
Heavenly Arms
"Women" et "The Heroine" sentent franchement le pâté, mais le reste est du très bon, selon moi.
Et "Waves Of Fear", putain... La plus grande chanson écrite sur l'alcoolisme, selon moi. Glaçante de vérité et absolument terrifiante !