Suite et fin de la discographie de Frank Zappa !
Läther (1977 et 1996) : Ce coffret est immense. Sorti en 1996 en CD (3 disques), il date de 1977. Zappa n'a pas pu le sortir à l'époque, sa maison de disques l'a refusé, alors il l'a diffusé sur une station de radio, de nuit, en encourageant les auditeurs à encourager la musique. Un disque fourre-tout remarquable, qui a soervi de base, entre 1978 et 1980, à plusieurs albums qui utiliseront les morceaux (Lemme Take You To The Beach, The Ocean Is The Ultimate Solution, RDNZL...). En fait, grosso merdo, Läther, et sa pochette pastichant vous-savez-quoi de vous-savez-qui, est sorti en plusieurs albums séparés, à l'époque !
Zappa In New York (1978) : Un remarquable live, sur lequel de nombreux bonus-tracks ont été rajoutés en CD. C'est un double, toujours en CD, mais grâce aux rajouts, car le live de base, double en vinyle, dure environ une heure. Immense, de The Legend Of The Illinois Enema Bandit à Punky's Whips, en passant par The Purple Lagoon/Approximate et I'm The Slime. Sans oublier Titties'n'Beer...
Studio Tan (1978) : Un des trois disques utilisant le matériel de Läther. Ici, on a, notamment, The Adventures Of Greggery Peccary, qui occupe toute la première face (20 minutes) et RDNZL. C'est le plus souvent excellent, mais si vous posséder Läther, Studio Tan est sans intérêt, ça fait doublon. Achetez le coffret.
Sleep Dirt (1979) : Etonnant de se dire que le CD de cet album dure 30 secondes...de moins que le vinyle !! Sinon, encore un album utilisant les morceaux de Läther. Ici, notamment, Flambay, The Ocean Is The Ultimate Solution et Regyptian Strut. Tout aussi inutile que le précédent, car que des doublons avec le coffret Läther, mais musicalement, c'est encore une fois réussi. Achetez le coffret, enfin.
Sheik Yerbouti (1979) : Double album (simple CD) remarquable, dernier chefd'oeuvre de Zappa pour moi, avec l'immense Flakes (dans lequel Adrian Belew parodie allègrement Bob Dylan, c'est hilarant, comme les paroles du morceau), avec aussi Dancin' Fool, qui sera un des rarissimes (et le premier) hit radio de Zappa...Avec aussi Yo' Mama, City Of Tiny Lites, Bobby Brown Goes Down ou Rat Tomago. A la base, c'est un live, sur lequel les applaudissements ont été virés, et sur lequel pas mal d'overdubs ont été faits. Le résultat est aussi dingue que réussi.
Orchestral Favorites (1979) : Dernier disque basé sur les morceaux de Läther, et le moins bon. Etrange, car c'est aussi le moins inutile, vu que tous les titres ne sont pas sur le coffret (enfin, la majorité y sont : Duke Of Orchestral Prunes, Pedro's Dowry). C'est assez inclassable et, au final, peu réussi. Les morceaux les moins bons du coffret, donc. Achetez le coffret, bordel.
Joe's Garage (1980) : Triple album à sa sortie (double CD depuis). Le premier volume est sorti séparément des deux autres (sortis ensemble). C'est un album conceptuel se passant dans un futur terrifiant dans lequel la musique est interdite, illégale. Une sorte de Fahrenheit 451 musical. De très grands moments (Watermelon In Easter Hay, Packard Goose, Fembot In A Wet T-Shirt, Catholic Girls), d'autres franchement mauvais (A Little Green Rosetta ne sert à rien, Stick It Out est inutilement vulgaire). Dans l'ensemble, aussi culte qu'inégal. Mon premier Zappa, et en aucune façon un de mes préférés.
Tinseltown Rebellion (1981) : Double album (67 minutes) live contenant quelques titres rares en concert (enfin, en concerts commercialisés en CD), comme Tell Me You Love Me ou I Ain't Got No Heart. Dans l'ensemble, c'est correct, pour ce que je m'en rappelle...
Shut Up 'n Play Yer Guitar (1981) : Un triple album sur lequel Zappa ne fait que jouer de la guitare, uniquement des solos de guitare. On lui avait reproché de trop parler en live, de ne pas laisser parler la musique à sa place, alors il a répondu à ces critiques par cet album au titre éloquent ("ferme ta gueule et joue de la guitare"). De très bons moments, mais, dans l'ensemble, trop long, même si l'ensemble atteint seulement 105 minutes (double CD).
You Are What You Is (1981) : Encore un double (67 minutes), et un assez beau succès. Commercial. Parce que je n'ai jamais aimé ce disque, que je trouve franchement surestimé. Bon, c'est meilleur que ces conneries du style Them Or Us ou Jazz From Hell, mais c'est quand même loiiiiin d'être du niveau des albums de la période 1966/1976... Le morceau-titre est pas mal du tout.
Ship Arriving To Late To Save A Drowning Witch (1982) : La pochette minimaliste est une représentation du longuet et ridicule titre ("bateau arrivé trop tard pour sauver une sorcière de la noyade") : la ligne droite horizontale représente le niveau de la mer, le triangle, c'est la sorcière, et le coin à gauche, c'est la proue du bateau... L'album, court (34 minutes), contient le hit-single Valley Girl, en duo avec Moon Unit, fille de Zappa. L'album, y compris cette chanson, est à chier des bulles en haute définition.
The Man From Utopia (1983) : Un album hautement pourri, de sa pochette à ses chansons (Môggio, Cocaine Decisions, SEX). Avec un Zappa surmusclé, à la comic-book ricain, essayant de tuer des moustiques avec une tapette à mouches, sur la pochette, justement, qui est signée RanXerox et Tanino Liberatore. Avec la participation du fameux guitariste Steve Vai, qui a tout apris de Zappa. Franchement, cet album, malgré Zappa et Vai, est nul.
Baby Snakes (1983) : 36 minutes, la musique d'un film du même nom (assez bordélique). Dans l'ensemble, c'est excellent (Punky's Whips, The Black Page #2). Je dis ça rapport aux souvenirs du film, car je n'ai pas l'album.
The Perfect Stranger (1984) : Pochette étrange qui sera réutilisée deux fois (!!!). Un album assez particulier, mélange de rock, d'électronique et de musique classique (Pierre Boulez). Franchement, inclassable, et pas vraiment essentiel.
Them Or Us (1984) : Double album (70 minutes, donc, simple CD) horrible, probablement une des pires chiures que Zappa ait faites de sa carrière. D'un ennui considérable malgré la présence de bons musiciens (Vai, Estrada, Tommy Mars, Patrick O'Hearn, les enfants de Zappa...). Et cette pochette...
Thing-Fish (1984) : Triple album (90 minutes) assez particulier, contenant de très bonnes choses, et d'autres franchement minables. Encore une fois, et comme d'habitude en fait, Zappa s'entoure très bien d'excellents musikos. C'est inutilement long.
Francesco Zappa (1984) : Entendu une fois, je ne m'en souviens quasiment plus. Quand on pense que cette unique fois était il y à deux ans, et que, musicalement parlant, j'ai une bonne mémoire, ça veut tout dire ! J'ai même pas envie de le réécouter, quelque chose dans sa pochette (réutilisation troisième de ce clébard binoclard en robe) et son titre me poussent à croire qu'une deuxième écoute n'est franchement pas nécessaire...
FZ Meets The Mothers Of Prevention (1985) : Voir ce que je dis sur Francesco Zappa, à ceci près que je n'ai jamais écouté ce disque, et que je n'ai pas envie de l'écouter...
Jazz From Hell (1986) : Un disque court (35 minutes), considéré comme une réussite. Pardonnez-moi de ne franchement pas penser la même chose à son sujet. Oui, il y à une ou deux bonnes choses, mais Broadway The Hard Way sera nettement meilleur.
Broadway The Hard Way (1989) : 71 minutes de musique directement sorties en CD à l'époque. C'est très bon, ça fait même depuis Joe's Garage qu'il n'y à pas eu, selon moi, un aussi bon Zappa studio. Attention, c'est pas à se péter le cul contre une baleine enceinte non plus, c'est juste très très correct.
You Can't Do That On Stage Aymore, Vol. 1-6 (1988/1992) : Six doubles albums live sortis entre 1988 et 1992, proposant, dans un patchwork remarquable (sauf le volume 2, qui propose un show complet à Helsinki en 1974), des extraits de concerts issus de l'ensemble de la carrière de Zappa. Tout est mélangé. Les classiques comme des chansons moins connues, tout est indispensable, malgré le prix souvent rédhibitoire de ces CDs. Essentiel, quoi !
Make A Jazz Noise Here (1991) : Dieu que c'est long ! 135 minutes... Mais c'est un excellent album live, y à rien à dire, avec des classiques (Black Napkins) et des curiosités (Harry, You're A Beast). A écouter.
Playground Psychotics (1992) : Encore un live, encore un très long live (aussi long que le précédent). Aussi réussi que le précédent, par ailleurs. Même s'il y à beaucoup trop de morceaux trop courts (de même pas 1 minute). En tout, ce double CD contient 57 pistes. Du travail de névropathe.
Ahead Of Their Time (1993) : 67 minutes de live, presque aussi bon que les précédents. Plus écoutable, because plus court. Ca ne vaut pas Roxy & Elsewhere ou les YCDTOSA.
The Yellow Shark (1993) : Rongé par la maladie (cancer...il ne fumait pas assez, pas vrai ?), Zappa n'est plus que l'ombre de lui-même. Depuis 1987, il remastérisait ses albums, chez lui, dans son home-studio, pour les éditions CD. Ce disque est son dernier album studio, sorti avant sa mort, et franchement, sans vouloir dire du mal pour rien, c'est vraiment un de ses moins réussis. De toute façon, je n'aime quasiment rien de ce qu'il a fait depuis 1978...