La discographie détaillée de Lou Reed, un des artistes majeurs de l'histoire du rock ! Albums studio et live officiels.
Lou Reed(1972) : Il y à des premiers albums grandioses, et d'autres qui ne le sont absolument pas. Désolé pour les fans, mais ce premier cru de Lou Reed, éponyme, n'a de réussi, éventuellement, que sa pochette et sa version embryonnique de Berlin. Le reste, franchement, est assez prévisible...
Transformer (1972) : La quintessence glam. Pochetta magnifique, production imparable du dieu Bowie, musiciens d'enfer (Herbie Flowers, Mick Ronson...), chansons grandioses (Perfect Day, Vicious, Walk On The Wild Side, Andy's Chest...) pour un album décadent et puissant, un des sommets de l'artiste. Imparable.
Berlin (1973) : LE disque à posséder absolument, concernant Lou Reed. Production luxuriante de Bob Ezrin, chansons d'un glauque absolu, Lou en état psychologique instable et camé en permanence, ce film pour oreilles, maudit, échec à sa sortie, mal accueilli par la presse (sauf en France et, aux USA, par le louridophile fou Lester Bangs), le disque, à déconseiller aux âmes sensibles, est un triomphe sinistre et implacable. Culte.
Rock'n'Roll Animal (1974) : Le bide commercial de Berlin encourage Lou à le défendre corps et âme sur scène, en organisant une tournée littéralement destroy, qui sera illustrée par deux live sortis à un an de décalage. Versions heavy-metal (littéralement) des classiques solo de l'artiste, ainsi que des classiques du Velvet Underground. Rock'n'Roll Animal, enrichi de deux bonus-tracks en CD, est le premier des deux, et un disque d'enfer.
Sally Can't Dance(1974) : Le Lou en mode 'commercial'. Unique Top 10 de sa carrière, ce court disque (33 minutes) est aussi un de ses moins bons, car trop commercial, trop prévisible. Lou, qui le reniera quelque peu (et assez rapidement ! Faut dire que sa pochette encourage le déni), dira que plus il fait de la merde, mieux ses disques se vendent. Pour le coup, il n'a pas tort. Reste une face B remarquable, il faut bien le dire.
Lou Reed Live(1975) : Le deuxième live issu de la tournée destroy de 1973-74. Non voulu par Lou, sorti sans son accord, Lou Reed Live est tout aussi puissant que Rock'n'Roll Animal, et puise dans le même concert new-yorkais de 1973 que pour l'autre live (même show). Enorme, mais aussi très sous-estimé et méconnu de nos jours, ce live est grandiose.
Metal Machine Music(1975) : 64 minutes (4x16 minutes, l'album était double en vinyle) de larsen, de bruit de distorsion de guitare, et rien d'autre. Expérimental et underground, l'album bat le record du nombre de retours magasin et de demandes de remboursement. Seul Lester Bangs, ce fou, adorera. Mais MMM, c'est aussi une ode à la liberté artistique (RCA a accepté de sortir le disque ; aujourd'hui, plus personne ne pourrait faire un tel album) et un album anticipant la techno et la noise, ainsi que, pourquoi pas, le punk. Et pas un doigt d'honneur de Lou à ses fans et à son label, en tout cas. On aime ou on déteste, mais ça ne laisse personne indifférent.
Coney Island Baby (1976) : "Pas de Metal Machine Music 2", exigera RCA, et Lou obtempèrera. En sortant ce disque magnifique, suave et rock (Kicks est même assez oppressant), un des fleurons de sa longue carrière. Il quittera RCA peu après, et signera chez Arista pour quelques albums. Coney Island Baby reste un chef d'oeuvre, court (35 minutes) mais grandiose.
Rock'n'Roll Heart(1976) : Lou arrive chez Arista, et enregistre rapidement ce disque, qui sort en 1976. Pas mal de morceaux durent moins de 3 minutes (il y en à 12, des titres, en tout, pour 37 minutes), la pochette bleue est assez passe-partout et banale, le titre fait penser à du Julien Clerc traduit dans la langue de Shakespeare...Le pire ? Aucun tube, aucun classique ici, et un album oublié et, limite, à oublier. Bon, il y à quelques bons trucs, comme Senselessly Cruel, Temporary Thing ou le morceau-titre, mais c'est excessivement peu. Décevant.
Street Hassle(1978) : Bien mieux, et même immense, ce disque assez punk et rauque, production sale, mais contenant aussi les 11 minutes du morceau-titre, sans aucun instrument rock, petit oratorio de musique de chambre, magnifique, touchant et envoûtant, avec participation amicale et non créditée de Bruce Springsteen dans le monologue final (enfin, vers la fin). Rien que pour ce titre, l'album est indispensable. Mais il y à aussi Dirt, Shooting Star,I Wanna Be Black. En tout, 36 excellentes minutes pour le meilleur de la période Arista de Lou, un vrai miracle. Grois point noir à la réédition CD, aucun bonus-track, pas de vrai livret, pas de vraie remastérisation, et pochette réduite à un petit carré au centre d'un fond bleu pâle, ça fait vraiment pourri et amateur (allez voir sur le Net, sur des sites marchands, si vous ne me croyez pas) !
Live : Take No Prisoners(1978) : Lou Reed qui passe son temps à monologuer (c'est souvent hilarant, ceci dit), à dire du mal des rock-critics, de ses compères artistes, de la société qui part en couilles...Double album (toujours en CD) ne contenant que 10 titres, à cause de la longueur incroyable de ces versions plus bavardes que musicales. Mais il y à de bons moments, honnêtement.
The Bells(1979) : Un peu sous-estimé, mais un assez bon petit album louridien avant une belle dégringolade qui durera 10 ans. Les années 80 furent rudes pour tout le monde, Lou Reed n'y à pas échappé. Allez, ces cloches recèlent de vraies bonnes petites chansons, et une superbe pochette. Ca aussi, ça va changer !
Growing Up In Public (1980) : Un album franchement moyen, pour ne pas dire pire. A réserver aux fans les plus indulgents et complétistes. Ca doit faire 4 ans que je ne l'ai pas écouté, et croyez-moi, l'envie ne se presse pas.
The Blue Mask (1982) : Pochette qui reprend, on le voit, le motif de Transformer. Album très vendu, très réputé, que je n'ai jamais pu pifer, mis à part Waves Of Fear, le morceau-titre et My House, chanson en hommage à Delmore Schwartz, poète et professeur, mentor de Lou Reed. Dans l'ensemble, même si Lou fera pire, ce disque ne fait pas partie des sommets, enfin, selon mon humble avis. Surestimé.
Legendary Hearts (1983) : Du même niveau, selon moi, queThe Blue Mask, avec une pochette immonde conçue, si je ne m'abuse, par la femme de Lou. Musicalement, c'est plus du niveau de la médiocrité que de la réussite. La dégringolade continue, et attendez donc, c'est pas fini !
New Sensations (1984) : Non, ce n'est pas Philippe Manoeuvre sur la pochette, dans l'écran de TV, en train de soliloquer sur un des candidats de la Nouvelle Star ! Musicalement, c'est un chouia meilleur que Legendary Hearts, mais pas de quoi s'en relever la nuit non plus...
Live In Italy (1984) : Le pire des pires lives de Lou Reed, une chiure remplie de reprises innommables des classiques du chanteur et de morceaux plus récents et franchement pas géniaux. Même un fan acharné aura du mal à approuver ça.
Mistrial (1986) : Rien que la pochette rebute tellement qu'on n'a pas du envie d'écouter le disque. Elle fait penser à celle du Dirty Work des Stones, mauvais présage (et même année). Rassurez-vous, le contenu est aussi infect que son contenant. Le nadir de Lou Reed.
New York(1989) : Encore un vrai miracle ave ce disque de 56 minutes, 14 chansons, une sorte de livre musical, un album de spoken-word à écouter comme on lit un livre ou comme un regarde un film. Une histoire remarquable sur les rues de New York, ses bas-fonds, sa misère, ses héros et anti-héros...Une pure réussite.
Magic And Loss (1992) : C'est franchement pas mal. Pas aussi immense que New York, mais honnêtement, mis à part son précédent opus, ça faisait longtemps que le Lou n'avait pas sorti un disque aussi réussi. Bref, à écouter, même si Lou a fait mieux. Il ne fera, cependant, plus aussi bien par la suite.
Set The Twilight Reeling (1996) : Très bof, cet album, je ne vois pas quoi dire d'autre. Il m'est complètement, mais alors complètement indifférent.
Live In Concert (1996) : C'est juste le Live In Italy réédité. Aucun intérêt.
Perfect Night : Live In London(1998) : Pas si perfect que ça, la night. Enfin, un bon live, ce n'est pas aussi cataclysmique que le live italien plus haut, mais franchement, pas le meilleur opus live de Lou. Pour fans.
Ecstasy (2000) : Un Lou qui m'est assez indifférent. L'album n'est franchement pas mauvais, mais il y à tellement mieux chez ce remarquable artiste...Très bonne production, et de bonnes chansons, mais ce disque est pour les inconditionnels uniquement.
American Poet (2001) : Concert de 1972, sorti donc très tardivement dans les bacs. Que dire ? C'est juste magnifique. Lou y est dans sa période Transformer, très glam, et il livre d'excellentes d'interprétations ici.
The Raven (2003) : Basé sur les poèmes et histoires d'Edgar Allan Poe, avec aussi des versions différentes de Perfect Day et The Bed. Un disque étonnant et unique dans sa discographie, à écouter, même s'il n'est pas parfait.
Animal Serenade(2004) : De très bonnes et étonnantes versions de certains classiques et aussi de morceaux moins connus. Lou a toujours été là où on ne l'attendait pas, et ce live est un de ses meilleurs, à n'en point douter. A noter, une version assez longue et remarquable de Walk On The Wild Side, sans aucun doo-doodoo-doodoo-doodoodoodoo, ça fait bizarre !
Hudson River Wind Meditations (2007) : Je ne l'ai écouté qu'une fois et pas aimé du tout. Je le réécouterai pour être vraiment sûr de ce que j'en pense, mais ma première impression est assez négative...
Berlin, Live At St. Ann's Warehouse(2008) : Quand le Lou se décide enfin à jouer tout Berlin en live, ça donne ça, autrement dit un excellent live proposant tout l'album mythique. Je prèfère l'album studio, mais ce live est excellent !
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