Si vous voulez du bon Phil Collins, ruez-vous sur les albums de Genesis, ou sur ses albums solo Face Value, No Jacket Required et ...But Seriously. Si vous voulez du mauvais Phil Collins, essayez Dance Into The Light, album sorti en 1996 (et son avant-dernier disque studio), vous ne serez pas deçus. Car ce disque à la pochette ensoleillée (orange, avec Philou gesticulant dessus comme un demeuré) est vraiment, et de très très loin, son ratage absolu. Même moi qui suis un fan de Philou, je ne peux pas le supporter, c'est vous dire ! L'album atteint la durée de 60 minutes (pour 13 titres), ce qui en fait un disque purement insoutenable.
Si Both Sides (1993) était déjà un peu décevant, car trop linéaire (quasiment que des chansons d'amour, sur 67 minutes, ça lasse), Dance Into The Light, premier album de Collins dont la pochette ne montre pas que son visage (et à ce jour, seul album studio de Collins à avoir une pochette ainsi conçue) est un disque plus gai et guilleret. Un disque qui ne démérite pas son titre, l'ambiance est ensoleillée, chaleureuse. Wear My Hat, Dance Into The Light (deux chansons qu'il interprétera en live lors de sa dernière tournée, en 2003-2004 ; je l'ai vu live à Bercy en 2004, ces chansons y étaient) sont assez légères, avec usage (franchement abusif) de cuivres à la mariachi. La chanson-titre est la seule de l'album à se trouver casée dans le best-of Hits de 1998, best-of référentiel de Collins. Ca veut tout dire, une seule chanson de l'album sur le best-of (même chose, en fait, pour Hello, I Must Be Going ! et Both Sides, qui n'ont que, respectivement, You Can't Hurry Love et Both Sides Of The Story sur Hits).
L'album, pour le reste, est abominable, on ne pardonnera d'ailleurs pas à Philou d'avoir massacré, en guise de final, le The Times They Are A-Changin' de Bob Dylan. Mais ni Love Police, ni Just Another Story, ni No Matter Who, ni It's In Your Eyes (influencée par les Beatles) ne sont bonnes. En tout, aucune bonne chanson (car les deux titres les plus connus, Dance Into The Light et Wear My Hat, franchement, sont nulles), pour un disque à oublier, mais alors vraiment. Donc voyez : si un fan de Collins (artiste souvent mésestimé) vous dit d'oublier cet album, c'est que vraiment, l'album est à chier ! Heureusement, son disque suivant (qui sortira en 2002), Testify, sera meilleur. Et, entre temps, il se lancera dans la musique de films de Disney avec Tarzan (que je n'ai pas écouté).
Dance Into The Light
That's What You Said
Lorenzo
Just Another Story
Love Police
Wear My Hat
It's In Your Eyes
Oughta Know By Now
Take Me Down
The Same Moon
River So Wide
No Matter Who
The Times They Are A-Changin'