En 1994, le Festival de Cannes est en état de choc absolu, avec la Palme d'Or attribuée (très justement, d'ailleurs) à Pulp Fiction, électrochoc de Quentin Tarantino. Casting de folie, scènes cultes, personnages cultes, intrigue à tiroirs, références, violence stylisée...Tarantino impose totalement son style pour son deuxième film. Et, comme pour Reservoir Dogs (et comme pour les futurs films de QT), une bande-son admirable, qui mêle, ici, standards pop des années 60 et 70. En un mot comme en cent douze mille quatre cent vingt-six virgule seize, mythique. Tout simplement. Et ce, dès le titre ouvrant le bal (film et CD).
L'album, 16 titres pour 41 minutes, propose quelques extraits de dialogues du film (le CD s'achève d'ailleurs par la tonitruante voix de Samuel L. Jackson enonçant le passage de la Bible que son personnage de Jules cite toujours avant de fumer quelqu'un), et aligne les perles : Jungle Boogie (Kool & The Gang), Misirlou (Dick Dale & His Del-Tones), Son Of A Preacher Man (Dusty Springfield), Let's Stay Together (Al Green), You Never Can Tell (Chuck Berry), Girl, You'll Be A Woman Soon (gros tube de Urge Overkill, composé par Neil Diamond), Lonesome Town (Ricky Nelson), Bustin' Surfboards (The Tornadoes), Flowers On The Wall (The Statler Brothers)...On regrettera l'absence du mythique Rumble de Link Wray. Sinon, c'est bonnard.
Oui, une bande-son mythique, qui vous replonge dans les années 60 et 70 avec bonheur, qui vous donne envie de revoir ce film grandiose et culte. Peut-être pas la plus grande B.O. jamais enregistrée (n'exagérons rien), ni la meilleure d'un film de Tarantino (celle des deux volumes de Kill Bill est d'enfer), mais Pulp Fiction Soundtrack vaut quand même largement l'acquisition. 41 minutes de pur bonheur pour amateur de standards pop et de musique de film.
Pumpkin And Honey Bunny (dialogue)/Misirlou
Royale With Cheese
Jungle Boogie
Let's Stay Together
Bustin' Surfboards
Lonesome Town
Son Of A Preacher Man
Zed's Dead, Baby (dialogue)/Bullwinkle, Pt 2
Jack Rabbit Slim's Twist Contest (dialogue)You Never Can Tell
Girl, You'll Be A Woman Soon
If Love Is A Red Dress (Hang Me In Rags)
Bring Out The Gimp (dialogue)/Comanche
Flowers On The Wall
Personality Goes A Long Way (dialogue)
Surf Rider
Ezekiel 25:17 (dialogue)
Allez savoir pourquoi Neil Young en visuel... le con qui a fait ce clip n'a rien pigé, c'est Neil Diamond, pas Neil Young !