Hot In The Shade, avec sa pochette rigolote montrant le Sphinx avec l'air cool (lunettes de soleil que je me demande comment il fait pour les tenir, vu qu'à cause d'Obélix, il n'a plus de nez, le pauvre chéri), date de 1989 et est un des plus mauvais albums de Kiss. C'est aussi un de leurs albums studio les plus longs, il dure, tenez-vous bien, 58 minutes. Quasiment une heure ! Quand on sait que Kiss faisait souvent des disques de 33 ou 35 minutes dans les années 70... Bien évidemment, on s'en doute, la quantité (15 titres) ne fait pas la qualité. C'est vraiment un des plus mauvais albums du groupe de maquillés (pas maquillés pour ce disque, d'ailleurs), même s'il n'est pas aussi calamiteux que Music From "The Elder" de 1981. Mais il est du niveau de Unmasked, Dynasty et Crazy Nights (le précédent album), soit, un niveau assez au ras des pâquerettes. A noter, la pochette, une des rares de Kiss à ne pas montrer le groupe, justement.
Ah, ça fait bizarre de les voir sans maquillages, hein ?
Kiss est alors constitué de Gene Simmons (basse, chant), Paul Stanley (chant, guitare), Eric Carr (batterie) et Bruce Kulick (guitare lead), avec participation de Tommy Thayer (guitare) et Phil Ashley (claviers) sur certains titres (Forever, The Street Giveth And The Street Taketh Away, Betrayed, Hide Your Heart). Hot In The Shade n'offre quasiment rien de valable pour les Kiss-men. Si Betrayed, Boomerang, Silver Spoon et Rise To It sont pas mal, le reste est d'un niveau qui donnerait envie de chialer aux pires groupes de hard-rock. 15 minutes plutôt bonnes (la durée additionnée des quatre meilleurs titres, que je viens de citer) pour 43 minutes de ratages ou de médiocrité, voilà un pourcentage assez faiblard. Hot In The Shade se vautre le plus souvent, avec des titres comme Prisoner Of Love, Cadillac Dreams, King Of Hearts, Somewhere Between Heaven And Hell ou The Street Giveth And The Street Taketh Away.
Les années 80 furent difficiles pour Kiss, entre le choix personnel (et mal vu par les fans) de se démasquer (Unmasked) et les albums mal produits ou remplis de nullités (Asylum, Crazy Nights). Ce disque, qui marque la fin des 80's et sera l'avant-dernier du groupe juqu'à un retour en 1996, est vraiment un de ceux qu'il faut oublier.
Rise To It
Betrayed
Hide Your Heart
Prisoner Of Love
Read My Body
Love's A Slap In The Face
Forever
Silver Spoon
Cadillac Dreams
King Of Hearts
The Street Giveth And The Street Taketh Away
You Love Me To Hate You
Somewhere Between Heaven And Hell
Little Caesar
Boomerang