Sorti en 1997, The Fat Of The Land est le troisième album du groupe de techno-rock/big beat anglais The Prodigy. Composé notamment du chanteur Keith Flint (et ses coupes de cheveux ahurissantes) et de Liam Howlett (l'âme du groupe, et producteur de l'album), The Prodigy a connu le succès avec ce disque à la pochette zarbi (un crabe se tenant en position debout) et son tube Firestarter. The Fat Of The Land tient son nom d'une citation du nazi Hermann Göring (ce qui ne manquera pas de susciter la polémique, tout comme l'album en lui-même), citation présente d'ailleurs dans le livret, histoire de mieux polémiquer là-dessus : Steel ? We have no butter, but I ask you - Would you rather have butter or guns ? Shall we import lard or steel ? Let me tell you, Preparedness makes us powerful. ...Butter merely makes us fat. Lard ?
L'album choquera, d'abord à cause de cette citation (oser citer un nazi et donner à l'album un nom puisé dans une citation de nazi, c'est fort), ensuite à cause des morceaux : Smack My Bitch Up a beau être une parodie (selon le groupe) du gangsta-rap, ces rappeurs mauvais garçons à la 50 Cent (mais ce dernier n'avait pas commencé sa carrière solo en 1997, je crois, donc cet exemple est plus ou moins valable), la chanson n'en demeure pas moins machiste et ultra violente, à la limite du supportable. Déjà que, musicalement parlant, The Prodigy, avec ses boucles techno et ses rythmes agressifs (et la voix insupportable de Flint) est franchement pas terrible... Firestarter, qui lancera l'album, est pire, dans un sens (clip censuré, paroles ultra violentes).
En 56 minutes (65 pour la version japonaise qui inclut deux bonus tracks, Molotov Bitch et No Man Army,en fin d'album), The Fat Of The Land a beau être l'album catalyseur pour The Prodigy, indiqué Prodigy sur la pochette pour des raisons d'ordre esthétique, mais c'est aussi un disque musicalement énervant, irritant, proche de la bulle artistique. Entre chant punkisant du fou furieux Keith Flint (et de l'autre chanteur, Maxim Reality) et les "mélodies" synthétiques de Howlett, plus la durée souvent rébarbative (9 minutes pour Narayan, presque 7 pour Climbatize), rien ne me plaît ici. Je classe donc en ratages. Après, ce groupe a ses fans, mais, franchement, j'ai du mal à voir en quoi c'est de la bonne musique ! A noter, pour finir, que Mindfields a été utilisée dans la bande-son du film Matrix, film cyberpunk (comme la musique de The Prodigy) s'il en est.
Smack My Bitch Up
Breathe
Diesel Power
Funky Shit
Serial Thrilla
Mindfields
Narayan
Firestarter
Climbatize
Fuel My Fire
de Fatboy Slim. Ce n'est peut-être pas le chef-d'oeuvre attendu car il est, par moments un peu monotone dans ses idées musicales mais en matière d'énergie à revendre, il remplit parfaitement son contrat!
