En 1975, le cinquième album des Doobie Brothers sort. Il s'appelle Stampede, et possède une pochette totalement en accord avec son titre ('cavalcade'), car on y voit les Doobies en tenue western, sur des chevaux, en pleine ruée. Yiiii-aaaah, ambiance country-western à volonté, rodéo et tout et tout et tout. Les Doobies, ici, sont constitués de Tom Johnston (chant, guitare), Pat Simmons (chant, guitare), Tiran Porter (basse), John Hartman (batterie), Jeff 'Skunk' Baxter (guitare) et Keith Knudsen (batterie). Participation de Ry Cooder (guitare bottleneck) et Billy Payne (claviers), entre autres, et production de Ted Templeman, producteur historique du groupe.
Avec sa pochette country, difficile de faire autrement que de la country. Stampede, en fait, n'est pas vraiment country (pas plus que les précédents albums), c'est plus folk-rock que country, mais les Doobies ont un coté roots assez évident. On sent la campagne, comme pour Creedence Clearwater Revival ou même la première période des Eagles. Peu connu et estimé, Stampede, sorti après deux albums immenses (The Captain And Me et son tube Long Train Runnin', et What Were Once Vices Are Now Habits et la merveilleuse Another Park, Another Sunday), déçoit, indéniablement. L'album n'est pas foiré (pas comme le sera One Step Closer de 1980, mais j'y reviendrai en temps voulu), mais difficile de s'y intéresser vraiment. Je ne le classe pas en 'ratages musicaux', mais sachez que c'est tout juste. Il y à un ou deux titres franchement excellentissimes ici : I Cheat The Hangman est une pure merveille, Neal's Fandango aussi, et je dois dire que Sweet Maxine n'est pas dégueu, loin de là. A part I Cheat The Hangman, rien ici n'est du niveau des classiques antérieurs du groupe que sont Listen To The Music, China Grove ou Closer Every Day.
Les Frères Pétard stagnent, avec ce disque mineur, rempli de chansons anodines dont certaines possèdent des titres à rallonge (Double Dealin' Four Flusher, Rainy Day Crossroad Blues). Deux mini titres (Slat Key Soquel Rag et Précis), très courts et instrumentaux (Précis ne dure pas une minute, et l'autre n'atteint pas 2 minutes), font que Stampede se transforme en album de 11 titres au lieu de 9. C'est tout leur intérêt, foutrement limité comme vous pouvez le constater. En tout et pour tout, mis à part deux excellentes chansons, Stampede propose une quarantaine de minutes anodines. Retirez 10 excellentes minutes (la durée des deux titres, mis ensemble), et ça vous fait 30 minutes assez emmerdantes. Vraiment pas un album essentiel du groupe, le dernier de leur première période. Comme par hasard, dès l'album suivant (Takin' It To The Streets), le style Doobies changera du tout au tout, avec l'arrivée d'un claviériste/chanteur, Michael McDonald. Mais j'y reviendrai bientôt.
FACE A
Sweet Maxine
Neal's Fandango
Texas Lullaby
Music Man
Slat Keay Soquel Rag
FACE B
Take Me In Your Arms
I Cheat The Hangman
Précis
Rainy Day Crossroad Blues
I Been Workin' On You
Double Dealin' Four Flusher