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Second album des Doobie Brothers, sorti en 1972, Toulouse Street est une réussite dans le registre de la pop à tendance folk. C'est le premier album du groupe avec le bassiste Tiran Porter (premier sur la gauche), qui remplace définitivement Dave Shogren. C'est aussi le premier album avec Michael Hossack (dernier sur la droite), batteur. Mais le batteur John Hartman (juste avant Hossack sur la photo) est toujours là. Deux batteurs pour le groupe ! Les autres musiciens ne bougent pas : Pat Simmons (guitare, chant) et Tom Johnston (chant, guitare, direction générale du groupe), dans l'ordre sur la photo de pochette. A l'intérieur, une photo du groupe, plus décontractée, avec des filles (le décor fait irrémédiablement penser à un bordel), en petite tenue pour tout le monde ou presque !

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Avec son lot de reprises (Jesus Is Just Alright, Cotton Mouth, Don't Start Me To Talkin'), Toulouse Street est un disque aussi efficace que le premier album du groupe (éponyme). Tiran Porter est un bien meilleur bassiste que Shogren (enfin, Shogren n'était pas mauvais...), et son entrée dans le groupe transforme les Doobies en un groupe multi-ethnique, comme The Equals, The Specials ou Love (oui, Porter est un Black). Ce qui est plutôt bien, non ? Surtout dans ce merveilleux pays des droits civiques que sont les USA (ironie)... L'album précédent contenait des petits classiques, mais aucun vrai tube. Toulouse Street, lui, démarre d'emblée par un des plus gros tubes du groupe, j'ai nommé le grandiose Listen To The Music, un hymne.

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Le reste de l'album est typiquement du même tonneau : Mamaloi (de Simmons), Toulouse Street (de Johnston, qui tient la barre haute sur ce disque), le final court Snake Man, Disciple à rapprocher (de par son titre, surtout) de The Master de l'album précédent (Maître/disciple, ah ah ah), ou bien encore Rockin' Down The Highway... L'album est, comme la majorité des disques des Doobies, assez court (36 minutes environ), et ne laisse aucun sentiment de lassitude, de déception. Tout est fantastique, dans un registre totalement binaire. Un amateur de rock progressif ou de musique bien pointue trouvera sans doute le résultat simpliste, mais on ne saurait nier son efficacité. Toulouse Street ne va pas imposer définitivement le groupe (ça sera l'album suivant, The Captain And Me, qui le fera), mais ça reste un très bel effort. De toute façon, entre 1971 et 1977, le groupe n'a rien raté...ou presque (en 1975), mais j'y reviendrai !

FACE A

Listen To The Music

Rockin' Down The Highway

Mamaloi

Toulouse Street

Cotton Mouth

FACE B

Don't Start Me To Talkin'

Jesus Is Just Alright

White Sun

Disciple

Snake Man