En 1968, Sergio Leone réalise le plus grand western spaghetti jamais fait, et un des plus grands westerns tout court : Il Etait Une Fois Dans L'Ouest. La musique de ce film interprété par Henry Fonda, Claudia Cardinale, Charles Bronson et Jason Robards est signé du grand, de l'immense Ennio Morricone, et fait partie des sommets de ce compositeur de génie. En 13 titres (depuis, la réédition CD en propose 7 de plus), Ennio Morricone offre une musique tout simplement exceptionnelle, qui rythme parfaitement cet opéra filmique et western qu'est le film de Leone. Les morceaux sont tous absolument magnifiques, à commencer par C'Era Una Volta Il West, le morceau-titre, mélodique, inoubliable, avec la voix de la choriste Edda Dell'Orso pour sublimer le tout. Impossible de ne pas penser à cette scène, la première avec Claudia Cardinale, débarquant à la gare. Ou à la scène finale, montrant la même Cardinale donnant à boire aux ouvriers du chemin de fer. Ce morceau, de même que L'America Di Jill et In Una Stanza Con Poca Luce, donnent le frisson.
En revanche, L'Uomo, L'Uomo Dell'armonica et le grandiose Come Una Sentenza (bien représentatifs de l'aspect violent du film, les personnages de Henry Fonda et Charles Bronson), et le plutôt amusant et léger Addio A Cheyenne (avec ce sifflement mythique d'Allessandro Alessandroni), symbolisant le personnage joué par Jason Robards, sont plus simples, et terriblement efficaces. Parmi les morceaux non utilisés pour la B.O. de l'époque, Morton, Frank, Armonica, Cheyenne et Jill sont 5 titres très courts (un seul des 5 atteint les 2 minutes de durée) symbolisant les 5 personnages principaux du film (Morton, joué par Gabriele Ferzetti). Si Cheyenne est une redite de Addio A Cheyenne, si Armonica est une redite de L'Uomo Dell'armonica, les autres sont purement magnifiques.
Le seul titre vraiment moyen, ici, est le très énervant L'Orchestraccia, dans lequel on entend un orchestre assez médiocre (c'est ce que le titre du morceau signifie, d'ailleurs) jouer une musique aussi guillerette que vraiment nulle et chiante. Mais les trois parties de La Posada (la troisième est un des bonus tracks du CD) et le lourd et pesant L'Attentato sont extraordinaires. Et que dire de cette Finale reprenant le thème principal ? Un seul titre de mauvais, donc (L'Orchestraccia) pour 12 titres (vinyle) ou 19 titres (CD) grandioses en échange. La version CD, dont je n'ai pas reproduit le tracklisting (privilégiant le tracklisting vinyle d'époque) est chaudement recommandée, pour ces 7 rajouts faisant durer la musique pendant une petite heure au lieu de la courte demi-heure de l'époque. Un must pour amateurs de musiques de films !
FACE A
C'Era Una Volta Il West
Come Una Sentenza
Addio A Cheyenne
L'Attentato
La Posada N°1
La Posada N°2
FACE B
L'Uomo Dell'armonica
In Una Stanza Con Poca Luce
L'Orchestraccia
L'Uomo
L'America Di Jill
L'Ultimo Rantolo
Finale