Une B.O pour un projet de De Laurentis ? Bonne idée !
Nanar, navet ou chef-d'oeuvre, faut se lancer !
Etrangement les mecs ne se sont pas méfiés...
Grassement rétribuées, Queen se mit à taffer
Roustons à bloc, le film ils ont visionné...
Oh mon Dieu ! Va falloir faire une zique à chier
Sinon avec les images ça va jurer...
Sympa le studio, ça va bien rigoler !
Electronique à burnes, faut en profiter !
Mettons des bruitages bien datés
Et pas de chansons, on va pas se faire suer
Roger, passe moi la boite que je me repoudre le nez...
Des fois que je sois à court d'idées
Eureka ! Vive la pharmacopée !
Attention ! Pas trop d'originalité...
Combien de budget on a pour ce déchet
Héroico, et mon cul c'est du poulet !
Ils vont pas oser nous la refuser
Et les producteurs seront bien emmerdés
Radins comme ils sont, ils ne voudront plus casquer...
Dommage de jouer notre crédibilité
Et notre honneur sur des projets mal branlés
Si le truc fait un four, on n'aura qu'a s'en secouer
Brian, pas trop de grattes, ça fait dégénéré
Roger, tes toms toms électroniques ont le bon son à chier
Ironiquement ça va cartonner
Que les gens sont cons et lessivés...
Urêtres dilatés, tympans crevés
Et une bonne dose de fous rires assumés
Sympa l'enregistrement ! on les a bien enflés !
Chronique de ClashDoherty :
Que rajouter à ce que Leslie Barsonsec avait fait ici (plus haut) en 2009 ? Pour les ceusses qui n'avaient, au fait, pas pigé, il suffit de prendre la première lettre de chaque phrase pour avoir l'idée générale de l'avis de Leslie au sujet de l'album. Avis qu'il est loin de ne pas partager avec d'autres personnes, moi y compris, car s'il y à bien une chose à retenir de cet album de Queen, sorti en 1980 (leur deuxième opus de la décennie après The Game, plus tôt dans l'année), c'est qu'il est abominable. C'est un des plus atypiques (voire le plus atypique) de leurs albums, aussi, car c'est une bande originale de film, quasi-exclusivement instrumentale qui plus est (si l'on excepte le premier et le dernier titre). Long de 35 minutes, cet album propose pas moins de 18 titres, imaginez donc que ceux-ci sont, tous, courts (le plus long fait 3,35 minutes ; en fait, les deux chansons font cette même durée). L'album, sorti en décembre 1980, enregistré en octobre et novembre (il fut donc fait rapidos), s'appelle Flash Gordon. C'est donc, bien évidemment, la bande-son du film du même nom, réalisé par Mike Hodges, interprété notamment par Sam Jones, Max Von Sydöw, Topol, Timothy Dalton et Ornella Muti, et comptant parmi les oeuvres les plus cultes de la SF (la BD originelle, en tout cas). Culte, ce film l'est, en effet, mais c'est aussi un bon gros nanar assez mal joué, aux décors chatoyants mais sentant bon le carton-pâte parfois, et aus effets spéciaux datés, quand ils ne sont pas tout simplement nuls. Quant à l'histoire, elle est certes fidèle à la BD, mais ça passe mieux en BD qu'en film !
Soooooortez-moi de ce disque pourriiiiii !!!!!
Quand le groupe s'est vu proposer de faire la bande-son, ils ont accepté avec emballement. Devant la réception critique et commerciale de l'album, et devant, aussi, le résultat final, ils se jureront de ne plus accepter, par la suite, de faire une bande-son de manière aussi brute (par la suite, ils livreront des chansons pour la musique du film Highlander en 1986, mais des chansons seulement, pas de thèmes musicaux instrumentaux, pas d'album de bande-son tel que Flash Gordon). Faut dire que Flash Gordon a eu la musique qu'il méritait : nanar cinématographique, le film a droit à un nanar musical, tout simplement. Sous sa pochette jaune (au dos, une photo du film, et à l'intérieur, quatre photos individuelles du groupe, proposées en cercle autour du logo du film), l'album est affligeant du début à la fin. Si Flash's Theme, alias Flash, première des deux chansons, peut à la rigueur plaire (ce fut un tube, mineur, certes, mais un tube), la chanson n'en demeure pas moins caricaturale, datée, surproduite de claviers, et les Flash ! Ah-aaaaaaaaa ! de Mercury sont, à la longue, usants. The Hero, l'autre chanson, située en final, est moins réussie, et tout aussi datée. Les instrumentaux sont tellement gavés d'extraits sonores de dialogues du film et d'effets sonores (explosions, détonations de flingues laser, etc), qu'ils en deviennent insupportables, heureusement ils sont courts. Ce disque fait parfois plus penser à une version sonore du film qu'à une bande-son, il y à trop d'extraits sonores du film ! Il y en à partout ! Ils en ont foutu partout, les dégueulasses ! Partout ! Partout ! Par-tout !
Partout, vous dis-je ! Mis à part ça, les morceaux sont énervants de nullité, je pense à Football Fight qui fait penser à une musique de générique de série TV type Mac Gyver, Rick Hunter, Hooker ou Starsky & Hutch, à Vultan's Theme (Attack Of The Hawk Men), à Battle Theme... Les titres, aussi, sont très explicites : quiconque n'a jamais vu le film de sa vie (je ne sais pas si je dois le féliciter pour ça...sans doute que si. Qu'il continue comme ça.) sait qu'à un moment donné Flash va être exécuté (Execution Of Flash), ressuscité par Aura (The Kiss (Aura Resurrects Flash)), qu'il va s'échapper d'un marécage (Escape From The Swamp), qu'il va faire ses courses (Flash Goes To Marks & Spencer Because He Got Reduction Coupons For His Daily Whiskey Bottle And Got Thirsty), non, oubliez celui-là, que Dale et Ming vont se marier (The Wedding March, Marriage Of Dale And Ming (And Flash Approaching)), qu'il y aura un match de football (Football Fight)... Certains (très rares) thèmes sont corrects : In The Space Capsule (The Love Theme), Arboria (Planet Of The Tree Men), Ming's Theme (In The Court Of Ming The Merciless). Tous, même ceux-là, sont minés par la production datée, les claviers qui puent le cadavre de chien coincé dans la remise du pavillon de chasse de ton beau-père et qui sont en surnombre (comme les mouches sur le cadavre dudit chien), les effets sonores et extraits du film qui parasitent le disque pire que des moustiques au cours d'une soirée barbecue en été à proximité du pavillon de chasse du beau-père précité... Ces claviers, mon Dieu... Je pense qu'aucun autre album de Queen, même pas Hot Space et The Works (pourtant chargés comme des mules, de ce côté-là), n'offrent autant de raisons de détester les années 80 que Flash Gordon, musicalement parlant. Ces claviers... Y'en à trop. Les guitares de Brian May sont tronçonneuses, heavy, mais dans le sens bourrines, ça ne passe pas. Les batteries (certaines, n'en doutez surtout pas, électroniques) sont martelées comme des tambours de machines à laver le linge - à vue d'oreille (oh, que c'est drôle), des Laden plutôt que des Brandt - ; la basse est parfois inexistante, parfois trop existante (hé si). Tous les membres branlent les touches des claviers, sur cet album qui, malgré ses 35 minutes, est définitivement trop long. Quand j'étais un vrai fan de Queen (c'est le premier groupe que j'ai vraiment, comme on le dit maintenant, kiffé trop grave ma race, j'avais 12 ans, j'en ai désormais 20 de plus), ce disque a failli me faire détester ce groupe. Il a en tout cas aidé à ce que ma période Queen passe, et rien que pour ça, putain de merde de nom de Zeus de bordel à couilles de hamster déshydraté du Burkina Faso, je le déteste, ce disque ! J'ai même pas envie de mettre des clips en bas d'article !
May you burn and rot in Hell !
FACE A
Flash's Theme
In The Space Capsule (The Love Theme)
Ming's Theme (In The Court Of Ming The Merciless)
The Ring (Hypnotic Seduction Of Dale)
Football Fight
In The Death Cell (Love Theme Reprise)
Execution Of Flash
The Kiss (Aura Resurrects Flash)
FACE B
Arboria (Planet Of The Tree Men)
Escape From The Swamp
Flash To The Rescue
Vultan's Theme (Attack Of The Hawk Men)
Battle Theme
The Wedding March
Marriage Of Dale And Ming (And Flash Approaching)
Crash Dive On Mingo City
Flash's Theme Reprise (Victory Celebrations)
The Hero